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Alain.R.Truong
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8 juin 2012

Emile-François Chatrousse (Paris 1829 - 1896), «La Reine Hortense et son fils le prince Louis-Napoléon»

202

Emile-François Chatrousse (Paris 1829 - 1896), «La Reine Hortense et son fils le prince Louis-Napoléon». Photo Osenat

Très rare groupe en bronze argenté. Signé sur la terrasse Chatrousse et dédié à S.M. l'Impératrice sur la terrasse. Cachet de fonte Victor Paillard 21 x 12.6 x 18 cm. Lot n°202. Estimation: 10 000 - 15 000 €

Le sculpteur Emile Chatrousse initia son apprentissage dans l'atelier d'Abel de Pujol. Trois ans après sa première exposition au Salon, en 1848, il parfait sa formation auprès de Rude dont il fut le dernier élève. Considéré et régulièrement récompensé au Salon, l'artiste poursuivit une carrière officielle, exécutant de nombreux portraits et travaillant pour divers édifices publics parisiens.

C'est probablement son protecteur, le comte de Nieuwerkerke, qui conseilla au jeune sculpteur la réalisation de la Reine Hortense et son fils le prince Louis-Napoléon, son premier groupe important. Un modèle en plâtre fut présenté au Salon de 1853, sous le numéro 1268 (acquis par l'Etat, envoyé au Musée de Bagnères-de-Bigorre et aujourd'hui disparu). Deux ans plus tard, Chatrousse présenta sa version en marbre, commandée par l'Empereur, à l'Exposition Universelle (numéro 4280, envoyé en 1858 au Musée de Versailles, aujourd'hui déposé par le musée d'Orsay au château de Compiègne). La correspondance entre Nieuwerkerke et Chatrousse (Archives du Louvre, série S), documente la genèse de l'oeuvre. Dans une lettre datée du 26 mars 1853, on y apprend que l'artiste a cédé la propriété de l'édition en bronze à Paillard, et qu'il en a offert un tirage à Nieuwerkerke. Notre oeuvre - l'un des rares bronzes aujourd'hui connu de l'artiste - pourrait être celle-ci. Chatrousse envoie également une réduction en bronze en 1856 à l'Exposition de Turin; une autre édition est mentionnée dans le catalogue de l'Exposition nationale des Beaux-Arts à Nantes en 1861, sous le numéro 673. On perçoit dans notre oeuvre le goût de l'artiste pour la formule du groupe et la composition pyramidale.

Le livret du Salon explicite l'iconographie de l'oeuvre: la reine Hortense faisant l'éducation du prince Louis-Napoléon, l'instruit des glorieux évènements qui amenèrent la paix de Tilstit, où le royaume de Hollande fut reconnu (1812). La pièce sert l'idéologie impériale, et rappelle l'inscription de Napoléon III dans la lignée du Premier Empire, par sa mère, fille adoptive de Napoléon Ier et reine de Hollande.

Bibliographie: GRANGER, Catherine, L'Empereur et les Arts: la liste civile de Napoléon III, Paris: ENC, 2005, pp. 204 -722 Musée national du château de Compiègne, Napoléon III et la Reine Victoria. Une visite à l'Exposition universelle de 1855, cat.d'exposition, Compiègne, 2009, p. 243 Musée national du château de Compiègne, Le comte de Nieuwerkerke. Art et pouvoir sous Napoléon III, cat. d'exposition, Compiègne, 2001, p. 62 KJELLBERG, Les bronzes du XIXe siècle, Paris: l'Amateur, 1987 PINGEOT et al. Musée d'Orsay. Catalogue sommaire illustré des sculptures, Paris: RMN, 1986 RMN, L'Art en France sous le Second Empire, cat.d'exposition, Grand Palais, 1979, pp.270 - 271, n° 149 Exposition nationale des Beaux-Arts sous le patronage de S.M. l'Impératrice, Explication des ouvrages (...) des artistes vivants, Nantes: 1861, pp. 102 - 103

Osenat. L'Empire à Fontainebleau. Dimanche 10 juin à 14h00. 5 rue royale 77300 Fontainebleau. EMail : contact@osenat.com - Tél. : Général 01 64 22 27 62

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