Guitare en bateau. Par Jacques-Pierre Michelot. Paris, XVIIIe siècle
Guitare en bateau. Par Jacques-Pierre Michelot. Paris, XVIIIe siècle. Photo Kohn
Erable, épicéa, ébène, palissandre et ivoire. Marque au fer MICHELOT. L. 97 cm; L. vibrante 67,2 cm - Estimation : 10 000 / 15 000 €
Cet instrument en excellent état d'origine n'a jamais fait l'objet d'une restauration.
Cette guitare portant la marque au fer de l'auteur au bas de la table, est un des rares modèles dit « en bateau » actuellement répertoriés.
Le corps est formé de 11 côtes parallèles en érable. (A la différence du luth dont les côtes ne sont pas parallèles mais symétriques par rapport à la côte centrale.) La table en épicéa est bordée d'un filet d'ébène.
Le chevalet originaLa conservé ses « moustaches » décoratives en ébène.
Le manche, le cheviller et la touche sont plaqués d'ébène.
Cette dernière présente seize frettes en ivoire et ébène. Cinq choeurs accordés par dix chevilles violon en palissandre. Jacques-Pierre Michelot avait son atelier à Paris, rue Saint-Honoré, à l'enseigne « A la Mélodie », de 1760 à 1800. En 1791, il fit publier l'annonce suivante : « Renommé pour les guitares en bateau dont les avantages sont de réfléchir le son au dehors d'une manière plus sensible, et pour faire d'excellentes quintes et violons ». Une guitare en bateau de 1778, dite « mandola » par J.P. Michelot est répertoriée parmi les biens confisqués le 1er Thermidor de l'an II à la famille de Laborde.
Références bibliographiques: René Vannes, Dictionnaire Universel de Luthiers, éd. Les amis de la musique, Bruxelles, 1979
Antonio-Bartolomeo Bruni, Etat des instruments de musique relevé chez les émigrés et condamnés, par Bruni, délégué de la Convention, éd. Chamerot, Paris, 1890
Pierre Constant, Les facteurs d'instruments de musique, éd. Sagot, Paris, 1893, p. 123
Kohn. Samedi 15 septembre 2012. Hôtel Le Bristol, Salon Castellane - 112, rue du Faubourg Saint Honoré - 75008 Paris www.kohn.com