Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alain.R.Truong
Alain.R.Truong
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 50 893 475
Archives
Newsletter
Alain.R.Truong
28 octobre 2012

Coupe couverte à entremets et sa doublure en vermeil par Martin-Guillaume Biennais, Paris, 1809-1819 du service Borghèse

54958057924191378_gMIRhS7l_c

54958057924191381_R5Wu1vCA_c

54958057924191384_9uFG5R6u_c

Coupe couverte à entremets et sa doublure en vermeil par Martin-Guillaume Biennais, Paris 1809-1819 du service Borghèse - Photo Sotheby's

La base carrée reposant sur quatre pieds à décor de lions ailés, le fût reposant sur une large frise de feuilles d'acanthe alternant avec des feuilles de laurier, le haut du corps rond appliqué d'une frise de chevaux et taureaux marins encadrant des médaillons de têtes de bacchantes, le bord orné d'une frise de feuilles d'eau, le couvercle uni légèrement bombé à prise en fruit grenu sur une terrasse de feuilles de laurier, le corps et le couvercle gravés aux armes Borghèse, la doublure unie gravée du chiffre B timbré d'une couronne princière. Haut. 32 cm, 2 767 g

A FRENCH SILVER-GILT SMALL COVERED DESSERT STAND AND LINER, MARTIN-GUILLAUME BIENNAIS, PARIS, 1809-1819, ENGRAVED WITH THE ARMS OF PRINCESS PAULINE BORGHESE, EMPEROR NAPOLEON I'S SISTER

the square base on four feet shaped as winged lions, the spreading foot resting on a llarge acanthus and laurel leaves, the circular body applied with a frieze of marine horses and bulls surrounding medallions with Bacchante heads, with two handles, the slightly domed cover with pomegranate finial on a laurel leaves terrace, body and cover engraved with Princess Borghese coat-of-arms, the liner engarved with initial B and Royal crown. 12 1/2 in high

NOTE DE CATALOGUE: Pauline Bonaparte (1780-1825), est la soeur préférée de Napoléon I. Considérée comme une des plus belles femmes de son époque, elle épouse Victor-Emmanuel Leclerc qui devient général mais meurt très jeune de la fièvre jaune à Saint-Domingue en 1799. En 1803, dans l'hôtel de Charost, rue du Faubourg Saint-Honoré, Pauline épouse en seconde noces le prince Camille Borghèse, issu d'une des plus anciennes familles de Rome. Elle acquiert quelques mois plus tard cet hôtel de la duchesse de Charost. Elle y fait adjoindre une aile sur le jardin destinée à recevoir la collection d'antiques de son mari qui sera acquise en 1807 par Napoléon pour le Louvre. Elle posera pour le sculpteur romain Canova pour une composition célèbre où la princesse est étendue dans une pose alanguissante sur une méridienne (aujourd'hui à la Villa Borghèse à Rome) et pour le peintre de la Cour Robert Lefèvre, en 1806, dans une tenue laissant entrevoir de façon conquérante ses appâts. A la chute de l'empire, elle se révèlera très reconnaissante à l'égard de son frère, n'hésitant pas à vendre ses bijoux pour que celui-ci puisse tenir son rang en exil. Elle cède son hôtel qui est alors acquis par le Royaume-Uni pour en faire le siège de son ambassade, toujours en fonction aujourd'hui. Cet hôtel prestigieux conserve un grand nombre de souvenirs de la belle Pauline. Elle meurt sans postérité à Florence en 1825.

Selon la tradition, ce service de près de 1.600 pièces, conçu d'après des dessins des architectes Percier et Fontaine, aurait été offert par l'empereur à sa soeur et son beau-frère qu'il titra duc de Guastalla. Une grande partie de ce service figura dans la vente de la collection de Mrs Edith Rockefeller Mc Cormick qui se déroula à New York chez Anderson Galleries du 2 au 6 janvier 1934. Auparavant, Mrs Mc Cormick avait prêté ce service au Chicago Art Institute où il fut exposé entre 1924 et 1932.

La majorité de ce service est insculpée du poinçon de Biennais. Martin-Guillaume Biennais, fils d'un agriculteur de l'Orne, est né le 29 avril 1764 à la Cochère. Il part très jeune pour Paris et y acquiert en 1788 un commerce de tabletterie. Il insculpe son poinçon d'orfèvre entre 1800 et 1802. Après avoir fait preuve de confiance envers le général Bonaparte avant son départ pour la campagne d'Egypte, il reçoit le titre d'Orfèvre du Premier Consul. Après le sacre, il est nommé Orfèvre Privilégié de Leurs Majestés Impériales puis de Leurs Majestés Impériales et Royales et fournit des pièces, en particulier des nécessaires, pour un grand nombre de cours et de commanditaires étrangers. Il cède en 1821 son atelier, qui employa jusqu'à 600 personnes, à Jean-Charles Cahier. Ce dernier fera faillite en 1828. Biennais meurt le 27 mars 1843. Pour de plus amples informations, voir l'ouvrage d'Anne Dion, L'Orfèvre de Napoléon, Martin-Guillaume Biennais, RMN, 2003.

Sotheby's. Orfèvrerie Européenne, Boîtes en Or et Objets de Vitrine. Paris | 08 nov. 2012 www.sothebys.com

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité