Licorne chevauchée par la Victoire et la France. Probablement Paris, vers 1830
Licorne chevauchée par la Victoire et la France. Probablement Paris, vers 1830. Galerie J.Kugel © 2013
Pendentif en or émaillé, perles baroques, diamants et rubis. H. 13,2 cm ; L. 8,2 cm. Prix sur demande
Provenance: Louis-Fidel Debruge Dumenil avant 1838
Lord Londesborough
Lady Cunninghan
Baron Adolphe de Rothschild, vers 1870
Baron Maurice de Rothschild, vers 1935
Par descendance
Bibliographie: Labarte Jules, Description des objets d’art qui composent la collection Debruge Dumesnil, 1847 n° 1002
Fairholt, F. MISCELLANEA GRAPHICA: Representations of Ancient, Medieval, and Renaissance Remains in the possession of Lord Londesborough, 1857 pl. V fig. 4
Tait Hugh, Waddesdon Bequest, The Jewels, p. 17-18
Exposition : Exposition rétrospective : l’orfèvrerie et le bijou d’autrefois, 19 mars – 10 avril 1935, Paris, n° 203, p. 29/30
La licorne, en or émaillé blanc, a le corps formé de deux perles baroques. Elle est chevauchée par l’allégorie de la Victoire tenant la palme dans sa main et la France drapée de fleurs de lys, tenant une épée, toutes deux enlacées. Des diamants et rubis ornent l’ensemble et sous le ventre de l’animal pend une perle. Le bijou est maintenu par deux chaînes en or reliées entre elles par une bélière ornée d’un rubis et de deux émeraudes, d’où pend une perle.
Ce bijou, célèbre au XIXe siècle, est directement inspiré de bijoux provenant du trésor de Saxe conservés à la Voûte verte de Dresde. La figure tenant l’épée s’inspire de la figure de Justice qui orne un cabinet de Dresde (Hackenbroch, Y. Renaissance Jewellery, ill. 578). Le drapé de fleurs de lys de l’allégorie de la France aura rendu le bijou particulièrement désirable à un collectionneur français et suggère qu’il a pu être réalisé à Paris, vers 1820-1830, par la première génération d’orfèvres qui copièrent les œuvres de la Renaissance pour répondre à l’engouement croissant des collectionneurs.
Il provient en effet de la célèbre collection de Louis-Fidel Debruge-Duménil (1788-1838) qui constitua, dès environ 1820, l’une des première et des plus importantes et premières collections d’objets d’art du Moyen-Âge et de la Renaissance. Le catalogue posthume de sa collection, publié en 1847, comprend plus de 2000 numéros et est précédé d’une longue introduction historique par son gendre Jules Labarte couvrant tous les aspects des arts décoratifs. Cet ouvrage, l’un des premiers du genre et illustré de gravures, aura une influence déterminante pour la génération suivante de collectionneurs, en particulier le baron James de Rothschild et d’autres membres de cette famille qui se porteront acquéreurs des plus beaux lots de la collection, y compris le présent objet.
Le pendentif gravé dans Fairholt, F. 1857 pl. V, fig. 4
Galerie J.Kugel. Les œuvres seront visibles sur rendez-vous à la galerie jusqu'au 8 novembre. Du lundi au vendredi de 10h à 13h, et de 14h30 à 18h30. 25 Quai Anatole France, 75007 Paris, France - +33 (0) 1 42 60 86 23 - http://www.galeriekugel.com