Jan Fabre, "Hommage au Congo Belge" à la Galerie Daniel Templon
Jan Fabre, The Art of the Colonies, 2013. Elytres de coléoptères sur bois, 227,5 x 173 cm, 89 5/8 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
PARIS - Jan Fabre présente pour la première fois à Paris un ensemble de mosaïques issu des séries Hommage au Congo belge et Hommage à Jérôme Bosch au Congo, fruits d’un processus artistique qui s’est étendu de 2010 à 2013.
Jan Fabre, The Pot Calls the Kettle Black, 2012. Elytres de coléoptères sur bois, 227,5 x 173 cm, 89 5/8 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
En 2010, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Congo, Jan Fabre décide de s’attaquer au passé colonial de son pays. Utilisant l’un de ses matériaux de prédilection, les élytres de scarabées, l’artiste ouvre un nouveau chapitre de son parcours.
Jan Fabre, Amaat Vyncke, 2011. Elytres de coléoptères sur bois,227,5 x 173 cm, 89 1/2 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Les grands tableaux en scarabées sont d’une ‘plasticité ahurissante’ (Ekhard Schneider). Le matériau iridescent offre une visioncontinuellement changeante, prenant toutes les graduations de l’ombre à la lumière. Jan Fabre y modèle des reliefs, équivalent des empâtements de la peinture. A distance du tableau, le spectateur retrouve une iconographie : celle du Congo belge à la fin du XIXème siècle, et celle des visions du peintre néerlandais Jérôme Bosch (1450-1516).
Jan Fabre, The Shroud of the Belgian Congo, 2013. Elytres de coléoptères sur bois, 227,5 x 173 cm, 89 5/8 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre dresse un portrait critique en s’appuyant sur les images de propagande d’un Congo made in Belgium annexé aussi bien physiquement que visuellement. Il en convoque les symboles et les protagonistes : politiques (Léopold II, Baudouin Ier), dignitaires religieux, victimes de l’exploitation. Il invite également son prédécesseur Jérôme Bosch, fasciné par sa créativité superlative et la puissance de ses images. Il s’inspire des scènes du Jardin des délices pour les réinterpréter en allégories de l’injustice, de la cruauté et de l’indifférence. Dans la magnificence de ses mosaïques, Jan Fabre crée « une grande épopée de la terreur dans la beauté (…) saturée des histoires de la grande Histoire » (Schneider).
Jan Fabre, Belgian Rules, 2012. Elytres de coléoptères sur bois, 227,5 x 173 cm, 89 5/8 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Né en 1958 à Anvers, Jan Fabre est internationalement reconnu pour son œuvre d’homme de théâtre, de plasticien et d’auteur. Depuis la fin des années 1970, il a réalisé une trentaine de pièces radicales mêlant danse et théâtre comme Je suis sang (2000) ou L’Orgie de la tolérance (2009) et parfois opéra, comme le récent The Tragedy of a Friendship (2013).
Il travaille actuellement à un projet de performance de 24h, Mount Olympus, qui sera montrée pour la première fois en juin 2015.
Jan Fabre, The Civilizing Country of Belgium, 2012. Jewel bettle wing-cases on wood, 227,5 x 173 cm, 89 1/2 x 68 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre dessine, conçoit des sculptures, des modèles et des installations qui revisitent ses thèmes obsessionnels - la métamorphose, le dialogue entre art et sciences. Parmi ses expositions personnelles les plus marquantes ces dernières années on peut citer celle du Museum voor Hedendaagse Kunst à Anvers en 2006 et du Musée du Louvre en 2008. L’artiste a récemment été mis à l’honneur au Kröller-Müller Museum d’Otterlo au Pays-Bas (Hortus/Corpus, 2011), au Kunsthistorisches Museum de Vienne et au Musée d’art moderne de St Etienne (Jan Fabre. Les années de l’heure bleue, 1986 – 1991, 2011), au Palais des Beaux Arts de Lille (Hommage à Jérôme Bosch au Congo, 2014) et au Pinchuk Art Center de Kiev en Ukraine (2014).
Jan Fabre, The Nocturnal Seduction, 2015. Mélange d'élytres de coléoptère, polymères et oiseau empaillé, 94 x 21 x 46 cm, 37 x 8 1/4 x 18 1/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
En septembre 2016 Jan Fabre sera le premier artiste contemporain à exposer au musée de l’Ermitage à St-Petersbourg.
28 février > 11 avril 2015. Galerie Daniel Templon Paris - Impasse Beaubourg
Jan Fabre, Purity on its Knees, 2015. Mélange d'élytres de coléoptère, polymères et oiseau empaillé, 85 x 20 x 85 cm, 33 1/2 x 7 7/8 x 33 1/2 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre, Divine Fertility, 2015. Mélange d'élytres de coléoptère, polymères et oiseau empaillé, 126 x 37 x 67 cm; 49 5/8 x 14 5/8 x 26 3/8 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre, The Plundering herald of Life and Death, 2015, 100 x 18 x 23 cm; 39 3/8 x 7 1/8 x 9 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre, Innocent Fertility, 2015. Mélange d'élytres de coléoptère, polymères et oiseau empaillé, 52 x 31 x 26 cm, 20 1/2 x 12 1/4 x 10 1/4 in. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman
Jan Fabre, Venturing on Slippery Iron (détail), 2013. Elytres de coléoptères sur bois. 227,5 x 519 cm. Courtesy Jonathan Meese et Galerie Daniel Templon, Paris, © Jan Fabre/Photo Lieven Herreman