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Alain.R.Truong
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22 mars 2015

Triomphe pour les Arts Décoratifs chez Sotheby’s à Paris. La Collection Dillée a atteint le total de 10.2 millions €

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Record mondial pour une paire d’appliques toute époque confondueUne paire d’appliques au canon en bronze doré et patiné d'époque Louis XVI - 1.143.000 €Photo: Sotheby's

PARIS – Après 5 jours d’exposition attirant plus de 2 500 visiteurs, c’est face à une salle comble que la vente de la collection Dillée avait débuté le 18 mars à la galerie Charpentier. Près de 500 amateurs se sont enregistrés pour participer à cette dispersion historique dans le domaine des arts décoratifs français du XVIIe au XIXe siècle, avec un nombre impressionnant de lignes téléphoniques du monde entier. Dès le premier coup de marteau pour un médaillon en émail peint de Limoges du XVIe siècle, qui a décuplé à plus de 400.000 € son estimation haute, le succès de cette vente s’annonçait d’emblée éclatant.

De belles batailles d’enchères entre la salle, les téléphones et internet ont rythmé ces deux jours sans discontinuer. La première vacation a dépassé à elle seule l’estimation globale de la collection avec 8.4 millions € se concluant par un record mondial pour des appliques Louis XVI. Les deux vacations suivantes ont porté le total final à 10.2 millions €.

Mario Tavella, Vice-président Sotheby’s Europe et directeur Collections privées : « La collection Dillée est l’une des plus belles collections pour laquelle j’ai eu la chance de travailler. J’ai eu beaucoup de plaisir à présenter ces oeuvres dans une scénographie moderne et innovante qui a offert un regard neuf sur la beauté et l’élégance du XVIIIe siècle. Outre la provenance des oeuvres, leur qualité, leur fraicheur sur le marché et des estimations appropriées, j’aime à penser que le soin particulier porté à l’exposition a séduit de nouveaux acheteurs. It’s was an explosive mix ! »

Brice Foisil récemment nommé directeur du développement, Arts décoratifs et Mobilier XVIIIe siècle qui a dirigé cette première vacation, a exprimé son émotion à l’issue de la vente : «En tant que commissaire-priseur et spécialiste du mobilier du XVIIIe siècle, ce fut un véritable honneur de tenir le marteau. Dès son coup d’envoi, cette vente s’est déroulée d’une manière spectaculaire rendant un brillant hommage à cette dynastie de grands experts et collectionneurs. »

Le lot les plus convoité de la première vacation a été une paire d’appliques au canon en bronze doré et patiné d'époque Louis XVI marquées des armes de France sur le fût du canon. Cette paire reprend en tous points le dessin, le nom et les devises gravés sur des canons d’artillerie Louis XIV conservés aux Invalides. Cet exemplaire, certainement réalisé pour un haut militaire sous le règne de Louis XVI, a été disputé jusqu’à 1.143.000 € battant le record mondial pour des appliques (lot 129, estimation : 200.000 – 300.000 €).

Paire d'appliques au canon et aux armes de France en bronze doré et patiné d'époque Louis XVI

Paire d'appliques au canon et aux armes de France en bronze doré et patiné d'époque Louis XVI. Lot vendu 1,143,000 . Record mondial pour une paire d’appliques toute époque confondue. Photo Sotheby's.

La seconde plus haute enchère récompensait une magnifique paire d’aiguières en céladon craquelé et bronze doré d'époque Régence, vendue 819.000 € (lot 43, estimation : 400.000 – 600.000 €). Ce modèle, similaire à ceux des collections Dodge, Roberto Polo ou Edmond Safra, se distingue par la qualité remarquable des bronzes.

Paire d'aiguières en porcelaine de Chine céladon craquelé et monture de bronze doré, époque Régence

Paire d'aiguières en porcelaine de Chine céladon craquelé et monture de bronze doré, époque RégenceLot vendu 819,000 Photo Sotheby's.

Autres objets d’art ayant suscité l’intérêt des amateurs amoureux des belles pièces, une paire de pots-pourris en porcelaine de Meissen et bronze doré d'époque Louis XV dont était friande la marquise de Pompadour, qui a dépassé à 291.000 € son estimation haute (lot 71, estimation : 120.000 – 180.000 €).

Paire de pots-pourris en porcelaine dure de Meissen Maiblumen, vers 1748-1752, à monture de bronze doré d'époque Louis XV attribuée à Jean-Claude Duplessis

Paire de pots-pourris en porcelaine dure de Meissen "Maiblumen", vers 1748-1752, à monture de bronze doré d'époque Louis XV attribuée à Jean-Claude Duplessis. Lot vendu 291,000 Photo Sotheby's. 

Citons également une pendule aux magots en bronze laqué d'époque Louis XV, le cadran signé Mesnil à Paris a été emportée à 183.000 € (lot 51, estimation : 50.000-80.000 €). Les personnages en bronze laqué qui la composent sont un témoignage raffiné de ce goût particulier qui régnait au XVIIIe siècle.

Pendule aux chinois en bronze laqué d'époque Louis XV, le mouvement signé CDG Mesnil à Paris

Pendule aux chinois en bronze laqué d'époque Louis XV, le mouvement signé CDG Mesnil à ParisLot vendu 183,000 Photo Sotheby's.

Peu de pièces de mobilier figuraient dans cette collection. Dans ce domaine, les plus enchères les plus élevées se sont portées sur deux paires de fauteuils à dossier plat Louis XV, vers 1765-1770, présentant un dessin parfaitement maîtrisé allié à une qualité de sculpture remarquable. La première s’est vendue 315.000 € contre une estimation de 120.000-180.000 € (lot 72) et la seconde a été emportée à 435.000 € (lot 104, estimation : 120.000-180.000 €).

Exceptionnelle paire de fauteuils à châssis en bois sculpté et doré à la grecque à deux tons d’or d’époque Louis XV, vers 1765-1770

Exceptionnelle paire de fauteuils à châssis en bois sculpté et doré "à la grecque" à deux tons d’or d’époque Louis XV, vers 1765-1770. Lot vendu 435,000 Photo Sotheby's.

Paire de fauteuils à dossier plat en bois doré d'époque Louis XV, estampillée L

Paire de fauteuils à dossier plat en bois doré d'époque Louis XV, estampillée L.C. CARPENTIERLot vendu 315,000 Photo Sotheby's.

En sculpture et objets d’art, le médaillon en émail peint par Léonard Limosin, vers 1540, allégorie de l'Abondance, ouvrait la vente avec une enchère applaudie par le public à 411.000 € (lot 1, estimation : 25.000-40.000 €). Le Dieu fleuve du Nil, France, vers 1700, formant paire avec le Tibre (Italie, XVIIe siècle), ont été acquis par le même collectionneur pour une somme totale de 203.250 € (lots 16 et 17, estimations : 30.000-50.000 € chacun).

Important médaillon en émail peint représentant L'Abondance, Limoges, vers 1540, par Léonard Limosin (1505-157577)

Important médaillon en émail peint représentant L'Abondance, Limoges, vers 1540, par Léonard Limosin (1505-1575/77). Lot vendu 411,000 Photo Sotheby's.

Dieu fleuve du Nil, France, vers 1700

Dieu fleuve du Tibre, Italie, XVIIe siècle

Le Dieu fleuve du Nil, France, vers 1700 & Dieu fleuve du Tibre, Italie, XVIIe siècleLot vendu 203.250 €Photo Sotheby's.

La surprise est venue du prix obtenu par un ensemble de huit instruments à dessiner signé Iacobus Lusuerg, 1683, provenant de l’ancienne collection Jacques Doucet, vendu 75.000 € contre une estimation haute de 10.000 € (lot 66). Guillaume Dillée (dont j'ai reçu un mot charmant) se souvient avoir joué enfant avec cette boîte de compas chez son grand-père. Selon lui, cette liberté à toucher les objets qui l’entouraient a, probablement été le moteur qui l’a poussé à faire son métier.

Ensemble de huit instruments à dessiner en laiton doré et acier, fin du XVIIe siècle, Signé iacobus Lusuerg et daté1683

Ensemble de huit instruments à dessiner en laiton doré et acier, fin du XVIIe siècle, Signé Iacobus Lusuerg et daté 1683Lot vendu 75.000 Photo Sotheby's.

Autre objet, scientifique cette fois, qui fut très disputé : un rare microscope à ajustements micrométriques du milieu du XVIIIe siècle, emporté 111.000 €. Les amateurs n’ont pas manqué de saisir la qualité formelle de cet objet qui l’élève au rang d’oeuvre d’art (lot 67, estimation : 60.000-100.000 €).

Microscope composé à ajustements micrométriques du milieu du XVIIIe siècle, probablement entre 1745 et 1755, signé sur une plaque en acier D

Microscope composé à ajustements micrométriques du milieu du XVIIIe siècle, probablement entre 1745 et 1755, signé sur une plaque en acier D. D[E]. L. F[ECIT]. INV[ENIT]Lot vendu 111.000 Photo Sotheby's.

Enfin, la vente proposait quelques tableaux anciens et du XIXe siècle, en particulier, une composition d’Hubert Robert mettant en scène des personnages dans des ruines romaines, 1767, qui illustre le gout de l’artiste pour les édifices antiques (lot 95, estimation : 40.000-60.000 €). Une belle Nature morte à la corbeille de fleurs avec fruits et coquillages, du maître néerlandais Balthasar Van der Ast se distingue par sa fraicheur et sa délicatesse (lot 12, estimation : 80.000-120.000 €). Ces deux oeuvres ont été respectivement adjugées 171.000 €.

Hubert Robert (PARIS 1733 – 1808), Fantaisie de ruines romaines avec arcades et fontaine animée de personnages

 Hubert Robert (PARIS 1733 – 1808), Fantaisie de ruines romaines avec arcades et fontaine animée de personnagesLot vendu 171.000 €. Photo Sotheby's.

Balthasar Van Der Ast (Middelbourg entre 1590 ET 1593 - 1657 Delft), Nature morte à la corbeille de fleurs avec fruits et coquillages

Balthasar Van Der Ast (Middelbourg entre 1590 ET 1593 - 1657 Delft), Nature morte à la corbeille de fleurs avec fruits et coquillages. Lot vendu 171.000 €Photo Sotheby's.

La vente en chiffres

Première Session (18 mars)
Total: 8.405.725 € (estimation: 2.8 - 4.4m€)
Lots vendus / invendus : 123/6

Deuxième Session (19 mars)
Total: 796.259 € (estimation : 427.250 - 637.350€)
Lots vendus / invendus : 141/10

Deuxième Session (19 mars)
Sale Total: 977.559 € (estimation : 538.880 - 797.520€)
Lots vendus / invendus : 183/20

Préemptions

Deux lots ont fait l’objet d’une préemption : une paire de coupes en bronze doré d’époque Louis XV a été acquise par le Domaine national de Chambord pour la somme de 68.750 € (lot 10) ; une gouache intimiste de Jean-Baptiste Mallet, L’Heureuse famille a quant à elle été préemptée à 9.375 € par le Musée Cognacq-Jay (lot 77).

Paire de coupes en bronze doré d'époque Louis XV, vers 1743-1750, du surtout de dessert du Maréchal de Saxe au château de Chambord

Paire de coupes en bronze doré d'époque Louis XV, vers 1743-1750, du surtout de dessert du Maréchal de Saxe au château de Chambord. Préemption par le Domaine national de Chambord pour 68.750 €Photo Sotheby's.

Jean-Baptiste Mallet (1759-1835), L’heureuse famille, 1792

Jean-Baptiste Mallet (1759-1835), L’heureuse famille, 1792. Préemption par le Musée Cognacq-Jay pour 9.375 €Photo Sotheby's.

Les Dillée. Une dynastie d’experts et de collectionneurs

Depuis près d'un siècle, le nom de Dillée était indissociable du marché de l'art et de l'univers des ventes publiques. Fondé en 1925 par Bernard Dillée puis repris par son fils Jean-Pierre, le cabinet était dirigé par Guillaume Dillée depuis 1995, après une collaboration de sept ans avec son père. Les trois hommes ont tour à tour exercé le métier d'expert en mobilier et objets d'art des XVIIe et XVIIIe siècles.

Au cours de ces décennies, ils ont assisté les principaux commissaires-priseurs de Paris, participé aux plus grandes ventes aux enchères qui se sont déroulées dans tous les lieux mythiques de la capitale : l'hôtel Drouot, la galerie Charpentier, le palais Galliera, le Musée d’Orsay. Professionnels reconnus pour leur connaissance, leur érudition et leur expertise, c’est aussi en collectionneurs passionnés qu’ils constituèrent cet ensemble.

Cette collection remarquable a été assemblée par trois générations, chacune ayant reçu l'héritage de la précédente, chacune ayant apporté sa propre vision dans la transmission d'un goût. Elle était composée d'objets de charme, rares, inédits symbolisant tous la filiation d’un savoir unique, une tradition familiale fondée sur une passion commune pour le XVIIIe siècle français et son art de vivre.

Triumph for decorative arts at Sotheby's Paris: The Private Collection of the Dillée Family realizes $10.9m

PARIS.- Following a five-day exhibition which drew over 2,500 visitors to Sotheby’s Paris galleries, the sale of the private collection of the Dillée family opened to a packed salesroom yesterday, as the first of two-days of sales of over 480 works of art acquired by three generations of the renowned Parisian dynasty began. Almost 400 people registered to bid in this historic sale of 17th and 18th century French decorative arts, which attracted bids from collectors across the globe. 

The auction set off to a rousing start as the first lot, a painted enamel medallion by Léonard Limosin, circa 1540, soared to €411,000 / $438,545 – over 10 times the pre-sale estimate of €25,000-40,000. This was the beginning of a pattern which continued throughout the sale that saw a sell-through rate of 93% and 65% of lots sell for prices above their pre-sale high estimate. 

At the close of the first session yesterday evening, the pre-sale estimate for the entire collection (€3.5 - 5.5m) had already been surpassed, when the opening 129 lots together brought €8.4 / $9 million. Following the sale of a further 356 lots across two further sessions at Sotheby’s in Paris today, the grand total for the entire Dillée collection stands at €10,179,543 / $10,861,776 - double the pre-sale estimate. 

This was one of the most thrilling collections I have ever had the pleasure of working with. It was a real treat to be able to present these works of art in an innovative, more modern context. In doing so, we showcased the true beauty and chic of the 18th century. Antiques in a modern context look staggering. Apart from the aura of the name of Dillée, the beauty of the works and the encouraging estimates, I hope it was also the presentation of the collection that helped inspire new collectors in our saleroom this week. It was an explosive mix.’ -Mario Tavella, Deputy Chairman of Sotheby’s Europe and Chairman of Private European Collections 

As the auctioneer and a specialist in eighteenth century furniture, it was true honour to stand on the rostrum last night. From the very first lot, the sale played out in a spectacular manner a brilliant tribute to this dynasty of great specialists and collectors’ -Brice Foisil, recently appointed Director of Development, 18th Century Decorative Arts and Furniture, who conducted the first session of the sale 

Facts And Figures 
Les Dillées Part One (4pm, 18th March) 
Sale total: €8,405,725 / $8,969,077 (est. €2.8 - 4.4m) 
Lots sold / unsold: 123/6 

Les Dillées Part Two (10:30am, 19th March) 
Sale Total: €796,259 / $849,624 (est. €427,250 - 637,350) 
Lots sold / unsold: 141/10 

Les Dillées Part Three (2:30pm, 19th March) 
Sale Total: €977,559 / $1,043,075 (est. €538,880-797,520) 
Lots sold / unsold: 183/20 

The Auction at a Glance 
• The sale was led by a pair of Louis XVI patinated gilt bronze wall lights with cannons which soared to €1,143,000 / $1,219,604 - a new auction record for any wall lights of any period (lot 129, est. €200,000-300,000). Made for one of Louis XVI’s highest-ranking military officers, they are stamped with the arms of France on the cannon barrels – identical in design, name and mottos to those engraved on the Louis XIV artillery cannons in Les Invalides. 

• A magnificent pair of ewers in crackled celadon and gilt bronze from the French Regency period realised the second highest price in the sale, selling for €819,000 / $873,889 (lot 43, est. €400,000-600). Similar to a pair that has enriched the Dodge, Roberto Polo and Edmond Safra collections in turn, they stand out for the remarkable quality of their bronze mountings, dragon-entwined handles, and spouts decorated with shells and coral branches. 

• Other works of art which drew intense interest included a pair of Louis XV pot-pourri jars in Meissen porcelain and gilt bronze which sold for €291,000 / $310,503 (lot 71, est. €120,000-180,000) and a Louis XV clock with Barbary apes in lacquered bronze – a fine example of the "chinoiseries" that fascinated aesthetes of the period – which realised €183,000 / $195,265 (lot 51, est. €50,000-80,000) 

• Several pieces of furniture featured in the sale, including two pairs of Louis XV carved gilt-wood fauteuils or arm chairs, which were among the star lots when they more than doubled their pre-sale estimates. The first pair realised €315,000 / $336,111 (lot 72, est. €120,000–180,000), while the second made €435,000 / $464,154 (lot 104, est. €120,000180,000). 

• Among the many sculpture and works of art offered this week, a painted enamel medallion by Léonard Limosin, circa 1540, opened the sale to applause when it sold for €411,000 / $438,545 – over 10 times the pre-sale estimate of €25,000-40,000. Soon after, two Italian seventeenth century bronzes both estimated at €30,000-50,000 soared over estimate, each selling to the same collector. While the first, depicting the River God of the Tiber (lot 16) realised €56,250 / $60,020, the second sculpture of the River God of the Nile sold for (lot 17) €147,000 / $156,852. 

• Perhaps the greatest ‘surprise’ of the sale was the €75,000 / $80,026 achieved for a group of late seventeenth century gilt-brass and steel drawing instruments signed Iacobus Lusuerg, 1683 (lot 66, est. €8,000-10,000). Guillaume Dillée remembers his grandfather Bernard allowing him to play with the compass as a child – the type of freedom with which Guillaume credits the development of his expertise. 

• Another scientific instrument, a rare gilt-bronze 18th century microscope realised €111,000 / $118,439 – a price worthy of any fine work of art, firmly cementing this scientific object’s status alongside those included in this collection (lot 67, est. €60,000100,000). 

• Finally, the sale offered a selection of Old Master and 19th century paintings, notably Hubert Robert’s view of Roman ruins from 1767, which sold for €171,000 / $182,460 (lot 95, est. €40,000-60,000). A still life by the Dutch master Balthasar Van der Ast of fresh flowers, fruit and shells, was yet another lot which soared soar over estimate, also selling for €171,000 / $182,460 (lot 12, est. €80,000-120,000). 

Les Dillées 
For nearly a century, the name of Dillée has been inextricably linked with the art market and the auction world. Founded in 1925 by Bernard Dillée, then taken over by his son JeanPierre, the Cabinet has been headed by Guillaume Dillée since 1995, after a seven-year collaboration with his father. Each of the three men have successively exercised their expertise in furniture and works of art from the 17th and 18th Centuries. Over the last few decades, they have collaborated with the best Parisian auctioneers and have thus taken part in the most noteworthy auctions staged in all the capital's celebrated and illustrious venues: the Hôtel Drouot, the Galerie Charpentier, the Palais Galliera and the Musée d’Orsay. Professionals recognised for their knowledge and expertise, they also have been passionate collectors, assembling a group of works whose sale has now been entrusted to Sotheby's France. 

This remarkable collection was assembled by three generations, each one having received the heritage of their forebears, thereby helping to preserve a characteristic taste. The many rare and stunning objects, previously unseen on the market, will appeal to seasoned enthusiasts and lovers of beautiful works of art. All these objects reflect the perpetuation of the unique knowledge and family tradition based on a shared passion for the French 18th century and its lifestyle.

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