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Alain.R.Truong
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30 mars 2015

Moïse, Attribué à Alessandro Vittoria (Trente, 1525 - Venise, 1608), Italie, fin du XVIe siècle

Moïse, Attribué à Alessandro Vittoria (Trente, 1525 - Venise, 1608), Italie, fin du XVIe siècle

Moïse, Attribué à Alessandro Vittoria (Trente, 1525 - Venise, 1608), Italie, fin du XVIe siècle détail

Moïse, Attribué à Alessandro Vittoria (Trente, 1525 - Venise, 1608), Italie, fin du XVIe siècleEstimation 25 000 € / 30 000 €. Photo Kohn

Bronze à patine brune d’origine - H. 47,5 cm, L. 20,7 cm, P. 12,3 cm

Cette sculpture en bronze représente Moïse, debout, vêtu d’un long manteau retombant sur sa main droite, rythmé par de nombreux plis souples et saillants. Il tient fermement appuyé contre sa hanche les Tables de la Loi tandis que son autre bras recourbé sur sa poitrine semble désigner les Commandements Divins. Son visage est balayé par un grand souffle comme le montrent sa barbe virevoltant sur la droite, ses yeux plissés et ses sourcils froncés comme s’il souhaitait se protéger.

Moïse, à la stature digne et humble, semble parfaitement conscient de la mission divine dont il est investi lorsqu’il reçoit les Tables de la Loi. Le prophète est ici animé par le souffle de Dieu, protégé par son long vêtement qui dissimule la torsion de son corps. Les traits et l’expressivité du visage de notre personnage sont à rapprocher de l’OEuvre d’Alessandro Vittoria, qui fut l’un des bronziers les plus actifs à Venise au cours du XVIe siècle. Formé dans l’atelier de Jacopo Sansovino dont on reconnait les influences, Vittoria développa un style bien particulier notamment dans cette utilisation très fréquente du vent animant ses personnages. Ainsi, on peut comparer notre oeuvre à celle conservée au Kunsthistorisches Museum représentant une Allégorie de l’Hiver ou Philosophe. 
Moïse, emmitouflé dans un manteau aux drapés similaires, voit son visage battu par des bourrasques, lui faisant plisser les yeux et envoler sa longue barbe. 

Il existe d’autres exemples conservés dans plusieurs collections publiques qui attestent de l’intérêt de Vittoria pour dynamiser ses figures, non pas de façon tangible avec des gestes par exemple, mais grâce à des éléments extérieurs et immatériels qui confèrent à l’œuvre toute son originalité. 

KOHN. Art de la Renaissance, le 31 Mars 2015 à 18h. HÔTEL LE BRISTOL – SALON CASTELLANE, 112 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORÉ – 75008 PARIS

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