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Alain.R.Truong
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30 mars 2015

Le guerrier, d’après un modèle de François Duquesnoy (1597-1643), Flandres, XVIIe siècle

Le guerrier, d’après un modèle de François Duquesnoy (1597-1643), Flandres, XVIIe siècle

Le guerrier, d’après un modèle de François Duquesnoy (1597-1643), Flandres, XVIIe siècle détail

Le guerrier, d’après un modèle de François Duquesnoy (1597-1643), Flandres, XVIIe siècleEstimation 18 000 € / 25 000 €. Photo Kohn

Bronze patine brun nuancé - Sujet : H. 28 cm - socle : H. 12 cm

Réalisé en bronze patiné, l’homme se tient debout, sa nudité voilée par une feuille de vigne. Il brandit de sa main gauche la tête d’un 
vaincu qu’il regarde avec intensité. Il tient dans son autre main l’épée qui servit à couper la tête de son ennemi. 

Tout comme le célèbre Mars exécuté par Jean de Bologne, il est toujours difficile d’identifier avec certitude le personnage ici représenté. On pourrait ainsi y voir une représentation d’Hercule ou bien tout simplement d’un gladiateur, voire le bourreau de Saint Jean- Baptiste. 

Selon Marion Boudon-Machuel, auteur de François Duquesnoy 1597-1643, dans l’une des planches gravées de la Galerie de Girardon, parmi des sculptures « modelés en terre de Rome par François Duquesnoy flament « apparaît un homme nu, le bras droit levé. 

Il existait dans l’église San Giovanni Decolatto à Rome un groupe représentant l’Homme nu en bourreau de Saint Jean-Baptiste, tenant dans sa main levée la tête du saint et dans l’autre l’épée. 

Au XVIIIe siècle, ce modèle de Duquesnoy apparaît sous les traits de l’Homme nu ou du Guerrier, plutôt que sous ceux du bourreau de 
Saint Jean-Baptiste. Ainsi, Massimiliano Soldani Benzi (1656-1740 ) reprit au début du XVIIIe siècle la figure créée par Duquesnoy pour l’interpréter en dieu Mars, un bouclier à la place de la tête coupée; oeuvre aujourd’hui conservée au Bargello de Florence. 

Madame Marion Boudon-Machuel s’interroge cependant sur le fait que Duquesnoy lui-même n’aurait pas déjà pu faire varier son sujet 
en lui ajoutant certains attributs, le faisant ainsi passer d’un sujet mythologique à biblique et ainsi accroître le cercle des amateurs. 

Dans deux statuettes conservées respectivement à la Grünes Gewölbe de Dresde et l’ancienne collection Viktor Hahn, on retrouve notre personnage, adoptant les mêmes mouvements, dépourvus d’attributs et la nudité voilée également par une feuille de vigne. 

Ce modèle de Duquesnoy inspira d’autres artistes comme Nicolas de Poilly (1675-1747) qui réalisa notamment une étude de l’Homme nu en dessin, conservée à la Bibliothèque Municipale de Rouen.

KOHN. Art de la Renaissance, le 31 Mars 2015 à 18h. HÔTEL LE BRISTOL – SALON CASTELLANE, 112 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORÉ – 75008 PARIS

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