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Alain.R.Truong
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5 avril 2015

La Fondation Louis Vuitton présente l’exposition Les Clefs d’une passion du 1er avril au 6 juillet 2015

Mark Rothko (1903–1970), No

Mark Rothko (1903–1970), No. 46 [Black, Ochre, Red Over Red], 1957. Oil on canvas, 252.73 × 207.01 × 4.45 cm Los Angeles, The Museum of Contemporary Art, The Panza Collection

PARIS - L’exposition Les Clefs d’une passion (1er avril – 6 juillet 2015), troisième étape de l’inauguration de la Fondation Louis Vuitton, affirme les principes qui sont à l’origine de son engagement.

Elle présente une sélection d’œuvres majeures de la première moitié du XXe siècle qui ont posé les bases de la modernité. Ces œuvres ont en commun d’avoir «cassé les règles» devenant alors de grandes références de l’histoire de l’art. Nombre d’entre elles se sont même imposées comme des icônes auprès des artistes, des professionnels, des amateurs comme du public. 

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels des plus grandes institutions et de collections privées. Parmi les prêteurs, citons le Musée de l’Ermitage et le Musée national russe à Saint Pétersbourg, le Musée national des beaux-arts Pouchkine à Moscou, le Musée Munch à Oslo, le Moderna Museet à Stockholm, le MoMA et le Guggenheim à New York, Le MoCA à Chicago et à Los Angeles, le Stedelijk Museum à Amsterdam, le Geementemuseum à La Haye et le Kröller Müller à Otterlo, la National Gallery of Art et la Tate à Londres, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le Musée national d’art moderne — Centre Pompidou, le musée d’Orsay, et le musée national Picasso à Paris, la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence, la Národní Galerie à Prague, le Kunstmuseum à Stuttgart, le Kunsthaus à Zurich… 

En nombre volontairement restreint et rarement mises en regard, ces œuvres voudraient offrir aux visiteurs, et à chacun en particulier, l’expérience d’une vraie rencontre, intellectuelle, sensible et émotionnelle. Il s’agit de faire ressentir ce qu’a d’unique la présence de l’œuvre d’art avec son aura spécifique. Cela requiert du visiteur, à un moment où les modes de communication s’accélèrent, temps et concentration dans un dialogue empathique avec les œuvres. 

L’exposition s’articule en quatre séquences qui entrent en résonnance avec les quatre «lignes» qui structurent la collection contemporaine de la Fondation: les lignes expressionisme subjectif, contemplative, popiste et musique, destinées à conférer à cette collection, au travers de parti-pris «passionnels», une identité propre; à rappeler aussi que l’art s’inscrit dans l’histoire. 

Dans chaque séquence les œuvres présentées ont été précisément choisies en fonction de leur caractère significatif, voire emblématique. Ont été privilégiées des séries. A côté d’œuvres iconiques, d’autres, hors du «canon», apportent leur singularité neuve. 

La première séquence de l’exposition, expressionisme subjectif, renvoie aux questionnements de tout un chacun quant à la vie, la mort, l’angoisse et la solitude. Ainsi, à l’homme sans visage de l’œuvre Pressentiment complexe de Kazimir Malévitch, répond Le Cri universel d’Edvard Munch et, en écho, celui de l’homme en cage de Study for portrait de Francis Bacon. Dans la même salle, L’Homme qui marche d’Alberto Giacometti, entouré du Portrait de Jean Genet et de [Tête noire] impose quant à lui l’image de la solitude existentielle. Frontale, Hélène Schjerfbeck, dans ses autoportraits, analyse sans concession les effets du temps. Le Portrait de la danseuse Anita Berber par Otto Dix, dans sa provocation flamboyante et suicidaire, renvoie quant à lui à une certaine image de l’Allemagne de l’époque.

Edvard Munch (1863–1944), Le Cri (Cri Désespoir) [Shrik]

Edvard Munch (1863–1944), Le Cri (Cri /Désespoir) [Shrik], 1893 ? 1910 ?. Tempera et huile sur carton non apprêté, 83,5 × 66 cm. Oslo, musée Munch. www.munchmuseet.no

Le développement de la seconde séquence répond à l’importance de la ligne contemplative de la collection de la Fondation. Elle ouvre, tout d’abord, sur la méditation face à la nature à travers des peintures présentées en séries: Les Nymphéas de Claude Monet, les Dunes de Piet Mondrian, les quatre versions du Lac Keitele d’Akseli Gallen-Kallela — ici réunies pour la première fois — les vues de lacs et de montagnes de Ferdinand Hodler et celles de la mer du Nord d’Emil Nolde.

Cette séquence mène à la radicalité absolue de l’abstraction, à travers des œuvres mythiques telles que Le Carré, le Cercle et la Croix noirs de Kazimir Malévitch, Composition 10 en noir et blanc et Composition avec lignes jusqu’aux Compositions en losange de Piet Mondrian. Leur succède l’œuvre culte de Constantin Brancusi, la première version de la Colonne sans fin. Puis les plages immersives de No 46 [Black, Ochre, Red over Red] de Mark Rothko captent le spectateur dans l’irradiation de leur  «lumière intérieure». 

Enfin, une tout autre voie conduit à une vision hédoniste et incarnée de la «contemplation», avec L’Eté de Pierre Bonnard, ainsi que trois portraits et une sculpture des années 1930 de la série des Marie-Thérèse de Pablo Picasso. 

La troisième séquence, popiste, est résolument engagée dans la vitalité, la dynamique et le progrès de la vie moderne d’une une société en mutation, à travers ses expressions les plus contemporaines: la ville, le sport, la publicité, les medias: L’Equipe de Cardiff de Robert Delaunay, Le Grand déjeuner, L’Acrobate et sa partenaire et Les Constructeurs à l’aloès de Fernand Léger et cinq peintures des années 1940 sur le mode du collage et de l’appropriation de Francis Picabia. 

Fernand Léger (1881–1955) Trois femmes (Le Grand Déjeuner), 1921–1922

Fernand Léger (1881–1955) Trois femmes (Le Grand Déjeuner), 1921–1922 Huile sur toile, 183,5 × 251,5 cm New York, The Museum of Modern Art. Fonds Mrs. Simon Guggenheim, 1942. www.moma.org

La quatrième séquence concerne la musique dans le rapport étroit que les artistes entretiennent avec elle. Celle-ci joue en effet un rôle déterminant, évident ou implicite, dans la création au début du XXe siècle. Deux œuvres emblématiques de Henri Matisse sont réunies pour la première fois, l’une dans l’élan de sa jeunesse, La Danse, l’autre dans la mélancolie d’une vie finissante, La Tristesse du roi. La vitalité paroxystique de la danse populaire est évoquée de son côté par Hiéroglyphe dynamique du Bal Tabarin de Gino Severini. Pour František Kupka et Wassily Kandinsky la musique constitue le référent déterminant dans l’élaboration de leur œuvre abstraite. Sont ainsi présentés Amorpha, fugue à deux couleurs et Localisation de mobiles graphiques II du premier et l’ensemble des quatre panneaux commandés en 1914 par l’industriel américain Edwin R. Campbell à Kandinsky.

Henri Matisse (1869–1954) La Danse, 1909–1910

Henri Matisse (1869–1954) La Danse, 1909–1910 Huile sur toile, 260 × 391 cm Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage. www.hermitagemuseum.org

Le commissariat de l’exposition est assuré par Suzanne Pagé et Béatrice Parent. Conseiller scientifique, Isabelle Monod-Fontaine.

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Installation view of the exhibition “Keys to a Passion”  at Fondation Louis Vuitton from 1st April to 6th July 2015.

PARIS.- The exhibition “Keys to a Passion”, being hosted at Fondation Louis Vuitton from 1st April to 6th July 2015, marks the third phase of the institution’s inaugural programme and reaffirms the founding principles of its engagement with the arts. 

The exhibition presents a selection of major works from the first half of the 20th century which paved the way for modernity. The works on display all share the particularity of “breaking the rules” and then becoming important art historical reference points. Many of them have acquired iconic status and are recognised as such by artists, professionals, art lovers, and the wider public. 

The exhibition brings together exceptional loans from prestigious institutions and private collections. They include the State Hermitage Museum and the State Russian Museum, St. Petersburg, the Pushkin State Museum of Fine Arts, Moscow, the Munchmuseet in Oslo, the Moderna Museet in Stockholm, the MoMA and the Guggenheim in New York, the MoCA in Chicago and Los Angeles, the Stedelijk Museum in Amsterdam, the Geementemuseum in The Hague and the Kröller Müller in Otterlo, the National Gallery of Art and the Tate in London, the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, the Musée National d’Art Moderne — Centre Pompidou, the Musée d’Orsay, and the Musée National Picasso in Paris, the Fondation Maeght at Saint-Paul de Vence, the Národní Galerie in Prague, the Kunstmuseum in Stuttgart, and the Kunsthaus in Zurich, as well as many others. 

Deliberately limited in number and hitherto seldom presented next to one another, these works offer the visitor the potential for a genuine intellectual, sensory, and emotional encounter. The aim is to make the public sense what the unique essence of the piece of art is and to appreciate its specific aura. In an age of ever accelerating channels of communication, this requires visitors to take their time and concentrate in an empathic dialogue with the works. 

The exhibition is arranged around four sequences, which echo the four “lines” that underpin the Foundation’s contemporary collection: subjective expressionism, contemplative, popist and music, that aim to give the collection its own unique identity through deliberate passionate “parti-pris” or choices and to remind also that art is inscribed in history. 

In each sequence the works shown have been specifically chosen to highlight their significance, even emblematic quality. The emphasis is placed on works in series. Next to iconic works, others outside the “canon” bring their own innovative and singular character. 

The first sequence of the exhibition, subjective expressionism, addresses issues that concern each of us, such as life and death, angst and loneliness: thus the faceless man in Kazimir Malevich’s Complex Presentiment responds to Edvard Munch’s universal Scream, also echoing the caged man in the Study for Portrait by Francis Bacon; whileWalking Man by Alberto Giacometti, flanked by his Portrait of Jean Genet and [Dark Portrait], imparts the image of existential loneliness. Helene Schjerfbeck, in her self-portraits, analyses the effects of passing time. Otto Dix’s Portrait of the Dancer Anita Berber, flamboyant yet provocative and verging on the suicidal, darkly conveys a certain picture of the Germany of her time. 

The second sequence reflects the importance of the contemplative line of the Foundation’s collection. It opens first with a series of paintings focussing on meditation before nature: Claude Monet’s Waterlilies, Piet Mondrian’s Dunes, four versions of Lake Keitele by Akseli Gallen-Kallela (displayed together for the first time), lake and mountain views by Ferdinand Hodler, and other paintings of the North Sea by Emil Nolde. 

The sequence continues with the extreme radical innovation of abstraction and such legendary works as the series of Black Square, Circle, and Cross by Kazimir Malevich and with Piet Mondrian’s Composition 10 in Black and White, Composition with Lines to his Compositions in Lozenge. There then follows a cult work by Constantin Brancusi: the first version of the Endless Column. Then come the immersive plains of Mark Rothko’s No. 46 [Black, Ochre, Red over Red] that plunge viewers into the radiation of their ‘inner light.’ 

Another path leads to a more hedonistic and embodied vision of “contemplation” in Pierre Bonnard’s Summer, as well as three portraits and a sculpture by Pablo Picasso from the 1930s from the Marie-Thérèse series. 

The third sequence, entitled Popist, captures a resolute commitment to the vitality, dynamism and advances of modern life in a constantly changing society through its most contemporary expressions, such as the city and the media, sport and advertising: Robert Delaunay’s Cardiff Team, the Grand Déjeuner, the Acrobat and his Partner and the Constructors with Aloe by Fernand Léger and five paintings from the 1940s based on collage and appropriation by Francis Picabia. 

The fourth sequence concerns music and the relationship that some artists entertain with it. Music played a crucial role — sometimes obvious, sometimes more implicit — in art at the beginning of the 20th century. Two exemplary works by Henri Matisse — the Dance, painted when he was in the throes of his youth, and another from his melancholic final period, The Sorrows of the King — appear here together for the first time. Meanwhile, Gino Severini conjures up the ecstatic vitality of the dance hall in Dynamic Hieroglyphic of the Bal Tabarin. For František Kupka and Wassily Kandinsky music constituted a determining reference for the development of their abstract work. Amorpha, Fugue in Two Colours and Localisation of Graphic Mobiles II by the former thus appear in conjunction with all four of Kandinsky’s panels commissioned by the American industrialist Edwin R. Campbell in 1914. 

The exhibition is curated by Suzanne Pagé and Béatrice Parent, Isabelle Monod-Fontaine, scientific advisor.

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