"Pliure. Épilogue (La bibliothèque, l'univers)" au Palais des Beaux-Arts - Beaux-Arts de Paris
Albrecht Dürer, Saint Antoine lisant, 1519. Burin 9,8 x 14,2cm (10,8 x 14,5cm) Daté et monogramme. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris.
PARIS - Paulo Pires do Vale et les Beaux-Arts de Paris proposent l’Épilogue de l’exposition « Pliure » au sein du Palais des Beaux-Arts, après un Prologue à la Fondation Calouste Gulbenkian de Paris. Les œuvres contemporaines de l’exposition s’allient à une sélection d’œuvres issues de la collection de l’école, à un focus autour de l’éditeur Seth Siegelaub et à une présentation de projets de jeunes diplômés de l’école au sein de l’espace qui leur est consacré, le Belvédère.
Rembrandt Harmensz Van Rijn, Le Pasteur Cornelis Claesz Anslo, 1641. Eau-forte et pointe sèche, 18,9 x 16,2cm Signé et date. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris.
L’exposition Pliure est un essai sur le livre et «la somme infinie de ses possibles» (Blanchot). Elle donne à voir le potentiel du livre, en relation permanente avec le geste artistique, et de quelle façon l’art se transforme à l’épreuve du livre et le livre se transforme à l’épreuve de l’art.
Nicolaus Hogenberg, dessinateur; Engelberg Bruning, La Haye, 1530, éditeur: Henri Hondius, Livre 38 planches gravées sur parchemin, rehaussées à la gouache et à l’or, 44 x 33cm. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Paris
Dans l’exposition, le livre devient un laboratoire d’expériences esthétiques -et le canal même de ces expériences. Exposition ni rétrospective, ni historique, « Pliure » ne prétend pas embrasser tout un thème ou prouver une théorie mais essaie plutôt de montrer comment l’espace du livre provoque l’art.
Maître du Méliacin, enlumineur, miniaturiste et Pierre de Poitiers, auteur. Rouleau composé de plusieurs feuilles de parchemin collées les unes avec les autres, Texte à l’encre brune, peintures à la gouache 465 x 31,7cm.
Le terme « pliure » renvoie, d’une part à une action (et même à une fonction spécifique dans l’ancienne imprimerie), d’autre part à la marque laissée par cette action et au pli que cette action imprime sur le papier. La pliure est mémoire et conséquence du geste. Par la pliure, le livre s’ouvre ou se ferme, se révèle ou se cache. Par elle, quelque chose d’inattendu émerge de l’autre côté de la page. C’est ce mystère qui caractérise le livre.
Anonyme (Japon), Yûzu nenbutsu engie (copie d’un rouleau enluminé), 1832, Deux albums accordéon de gravures sur bois raboutées, emboîtage ancien carton entoilé de soie bleue 35,7 x 16 x 10cm. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Paris
« Pliure » interroge et élargit notre conception traditionnelle du livre et de l’œuvre, avec la certitude que, comme le disait Mallarmé, «Il n’est d’explosion qu’un livre».
Avec les œuvres de Ignasi Aballi, Bas Jan Ader, Eric Baudelaire, Alejandro Cesarco, Claude Closky, Eléonore False, Mélanie FEuvrier, Hugo Fortin, Fernanda Fragateiro, Dora Garcia, Dominique Gonzalez-Foerster, Rodney Graham, Takahiko Iimura, William Kentridge, Heinz Peter Knes/Danh Vo/Amy Zion, John Latham, Georges Mélies, Claudio Parmiggiani, Diogo Pimentão, Julien Prévieux, Seth Price, AllenRuppersberg, Seth Siegelaub.
Charles-Henri Landon, Bibliothèque Musée, plan. Aquarelle, encre de Chine encre rouge 117 x 111,5cm. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Paris.
Jacques Bertaux, Homme lisant, Sanguine, 33,8 x 21,2 cm. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris.
Anonyme français, Deux mains, Pierre noire et rehauts de blanc, 25,9 x 41,3cm. © Ecole Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Paris.
Fernanda Fragateiro, (Not) Reading Constructed Color Field, 2010. Courtesy of the artist and Galeria Elba Benitez (Madrid) © Miguel Angelo Guerreiro