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Alain.R.Truong
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28 janvier 2016

"Portraits dans les collections de l'École des Beaux-Arts" aux Beaux-Arts de Paris

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Simon Vouet (1590- 1649), Portrait de jeune homme, à mi-corps, vêtu d'une cape, Pierre noire. H. 16,4 cm. L. 13,2 cm. © Beaux-Arts de Paris

PARIS - Les Beaux-Arts de Paris présentent un exceptionnel panorama du portrait dessiné, de la fin du XVIe siècle au XVIIIe siècle, tiré de son précieux fonds de dessins. D’Anton van Dyck à Hyacinthe Rigaud, de Dumonstier à Gian Lorenzo Bernini, les dessins exécutés par les plus grands artistes européens, croquis, ébauches ou oeuvres à part entière, révèlent l’intimité de leur rapport avec le sujet et mettent en lumière leur méthode d’élaboration et leur vision respectives du portrait.

Portraits offerts en gage d’amitié ou destinés aux hommes de cour, ébauches préparatoires aux estampes qui constituent alors le meilleur véhicule des effigies, ou premiers traits brossés en vue de concevoir une composition peinte, ces dessins sont produits à des fins diverses. Ils répondent au fil du temps à un engouement croissant, formant un genre prisé par la Cour et l’aristocratie, pour servir aux échanges diplomatiques, et par les collectionneurs et amateurs, pour la beauté ou la renommée de leur modèle. 

Pour exécuter ces portraits dessinés, les artistes puisent dans les sources iconographiques existantes – estampes, dessins ou tableaux – ou font poser le modèle vivant. Celui-ci ne dispose le plus souvent que d’un temps limité pour la pose, ce qui conduit les artistes à se concentrer sur les traits et l’expression du visage, afin de singulariser le sujet. L’ambition du dessinateur réside alors dans le souci de saisir l’individualité dans toute son expressivité et sa vivacité, sans chercher à le flatter. Le portrait du peintre Gerard Seghers par son ami Anton van Dyck, à la fois plein de noblesse et d’un grand naturel, en atteste. Se détachant de l’iconographie existante, le portrait exécuté sur le vif se fait plus spontané, mais aussi plus personnel.

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Anton van Dyck (1599-1641), Portrait du peintre Gerard Seghers, Pierre noire, lavis brun et d’encre de Chine© Beaux-Arts de Paris

Le portrait acquiert bientôt un statut d’oeuvre autonome. Au XVIIIe siècle, les membres de la bourgeoisie, sensibles aux attributs et signes de puissance, aspirent à se voir représenter dans un environnement riche, reflétant leur rang social. Le portrait en buste ou en pied, plus ample, où apparaît la gestuelle, permet de satisfaire à ce désir d’ostentation. C’est cette évolution subtile qu’il nous est donné de voir dans ce panorama inédit de 35 dessins. 

Parmi ces dessins rares, l’autoportrait d’Elisabetta Sirani, jeune artiste féminine de renommée qui vécut à Bologne au XVIIe siècle, constitue la dernière acquisition de l’association Cabinet des amateurs de dessins de l’École des Beaux-Arts.

Exposition du 28 janvier au 15 avril 2016

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Hendrik Goltzius (1558-1617), Portrait en buste de Johan Dideringh, Crayons de couleur. H. 40,3 cm. L. 31,3 cm© Beaux-Arts de Paris

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Jacob Ferdinand Voet (1639-1700), Portrait de Laura Caterina Altieri, pierre noire, crayons de couleur sur papier bleu. H. 22,5 cm. L. 16 cm. © Beaux-Arts de Paris

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Gian Lorenzo Bernini (1598-1680), Portrait d’Agostino Mascardi, pierre noire, sanguine et rehauts de craie blancheH. 26,2 cm. L. 19,2 cm© Beaux-Arts de Paris

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