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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
26 avril 2016

"La Terre, le Feu, l'Esprit". Chefs-d’œuvre de la céramique coréenne au Grand Palais du 27 avril au 20 juin 2016

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La Terre, le Feu, l'Esprit : Affiche© Affiche Rmn-Grand Palais, Paris 2016

PARIS - Si la céramique est créée à l’aide de terre et de feu dans le monde entier, son style et ses caractéristiques varient grandement d’une région à l’autre. La céramique coréenne incarne à merveille le caractère unique de la Corée et l’esprit du pays. Elle est un domaine artistique à part entière. Cette exposition présente de nombreux chefs-d’œuvre de la collection du National Museum of Korea, dont bon nombre ont été officiellement désignés Trésors et Trésors nationaux. Elle permet aux visiteurs d’explorer toute l’histoire de la céramique coréenne, en se plongeant dans l’esprit qui l’habite. 

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Verseuse en forme de cheval avec son cavalier, Royaume de Silla, Ve siècle, Terre cuite, H. 26,8 cm et 23,4 cm. © National Museum of Korea

L’exposition présente une vision d’ensemble de la céramique coréenne, des temps anciens de la période des Trois royaumes à l’ère contemporaine, en passant par les dynasties Goryeo et Joseon. Parmi les œuvres anciennes les plus remarquables figurent notamment des vases anthropomorphes, souvent enterrés avec les défunts pour guider leur âme dans l’au-delà conformément aux croyances funéraires de l’époque. 

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Vase maebyeong à décor incrusté de grues dans les nuages, Époque Goryeo, XIIe siècle, Céladon , H. 39,1 cm. © National Museum of Korea

Par ailleurs, la culture aristocratique florissante de la période Goryeo est représentée par des vases en céladon aux formes somptueuses et aux généreuses couches de vernis brillant couleur jade, qui témoignent des goûts raffinés de la noblesse. L’optimisme et l’énergie du début de l’ère Joseon s’expriment à travers les ouvrages buncheong, libres et créatifs, tandis que la beauté austère de la porcelaine blanche immaculée rappelle les principes du néoconfucianisme promus par la société Joseon. 

3

Aiguière en forme de gourde et bassin à décor d’enfants dans les vignes, Époque Goryeo, XIIe ou XIIIe siècle, Céladon incrusté, rehauts rouge de cuivre sous couverte, Aiguière : H. 34,5 cm, Bassin : H. 7,6 cm. © National Museum of Korea 

Par ailleurs, les pièces de la vie quotidienne en céladon et porcelaine blanche, notamment la vaisselle ou les boîtes à cosmétique ... offrent un aperçu passionnant de la vie de tous les jours à cette époque. On dit que le véritable sens esthétique de la Corée est incarné par les « jarres de lune », de grandes jarres quasiment rondes en porcelaine presque blanche qui rappellent la pleine lune. Leur charme unique captive immanquablement l’observateur. 

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Oreiller à décor incrusté de pivoines, grues et nuages, Époque Goryeo, XIIIe siècle, Céladon, H : 35,2 cm L : 23,2 cm. © National Museum of Korea

La céramique traditionnelle a toujours beaucoup inspiré les artistes contemporains. C’est la raison pour laquelle cette exposition présente, aux côtés des chefs-d’œuvre traditionnels de la céramique coréenne, de grandes œuvres d’artistes coréens contemporains parmi les plus célèbres, tous actifs sur la scène artistique internationale. 

1

Bol à couvercle buncheong avec motif de chrysanthème estampé, Dynastie Joseon, XVe siècle, H. 33,6 cm, Collection Dongwon, legs de Lee Hong-kun en 1981. © National Museum of Korea 

Pour exemples : l’œuvre collaborative de Lee Ufan et Park Young Sook, qui utilise le style de la porcelaine bleue et blanche, une œuvre vidéo de Kimsooja intitulée Earth, Water, Fire, Air, qui analyse les quatre éléments constitutifs de l’univers (et de la céramique) sous un nouvel angle, ainsi qu’une œuvre vidéo originale des artistes Moon Kyungwon et Jeon Joonho, créée spécialement pour l’exposition, initulée A molden moon, life within a vase. 

2

Ensemble d’objets funéraires en porcelaine blanche, Dynastie Joseon, XVIe siècle, H. 11,8 cm (plus grande taille). © National Museum of Korea 

PARIS - Throughout the entire world, ceramics are made using earth and fire, but the style and characteristics of ceramics in various regions are quite different. Certainly, Korean ceramics embody the uniqueness of Korea—the mind and spirit of the country—and thus occupy their own exclusive domain. This exhibition features numerous masterpieces from the collection of the National Museum of Korea, many of which have been officially designated as Treasures and National Treasures, allowing visitors to explore the full history of Korean ceramics while immersing themselves in the inherent spirit that it contains.

5

Jarre de porcelaine blanche avec motif de nuages et de dragon au brun de fer sous couverte, Dynastie Joseon, XVIIe siècle, H. 28,2 cm. © National Museum of Korea 

The exhibition provides an inclusive overview of Korean ceramics, ranging from ancient times of the Three Kingdoms Period, through the Goryeo Dynasty and the Joseon Dynasty, and up to the contemporary era. For example, notable early works include elaborate vessels shaped like people and animals, which were often entombed with the deceased in order to guide the soul into the afterlife, thus reflecting funerary beliefs of the time. Meanwhile, the thriving aristocratic culture of the Goryeo period is evoked by celadon vessels with sumptuous forms and lavish coats of brilliant jade-colored glaze, demonstrating the high tastes of the upper class. The optimism and energy of the early Joseon era can be felt in the free and creative designs of buncheong wares, while the austere beauty of pristine white porcelain conveys the Neo-Confucian principles promoted by the Joseon society.

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Vase en porcelaine « bleu et blanc » avec motif de nuages et dragon, Dynastie Joseon, XVIIIe siècle, H. 53,9 cm. © National Museum of Korea 

Furthermore, everyday items made from celadon and white porcelain—including tableware, women’s cosmetics containers, and literati stationary items—offer a fascinating glimpse into the daily lives of people of their respective period. The true aesthetic sense and sentiment of Korea is said to be epitomized by “moon jars,” large round white porcelain jars that resemble a full moon. With their color that is white, but not perfectly white, and their shape that is round, but not perfectly round, moon jars carry a distinctive charm that never fails to captivate the viewer. 

4

Bouteille en porcelaine « bleu et blanc » avec motif de pivoine, Dynastie Joseon, XIXe siècle, H. 22,1 cm. © National Museum of Korea 

Traditional ceramics have always been a rich source of inspiration to contemporary artists. Hence, along with traditional masterpieces of Korean ceramics, this exhibition also introduces major works by some of Korea’s most renowned contemporary artists, all of whom are active in the international art scene. Examples include a collaborative work by Lee Ufan and Park Young Sook, which utilizes the style of blue-and-white porcelain; a video work by Kimsooja - entitled Earth, Water, Fire, Air - which examines the four prime elements of the universe (and of ceramics) from a new perspective; and a new video work by Moon Kyungwon and Jeon Joonho - entitled A modern moon, life within a vase -, whose previous work News from Nowhere (presented at Documenta in Kassel, Germany) received great attention.

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Bol à couvercle, tasses et soucoupes, plat, bouteille hexagonale, et bouteille octogonale avec motif de chrysanthème et caractère de fortune et longévité (subok, 壽福) Porcelaine à décor bleu et blanc, Dynastie Joseon, XIXe siècle © National Museum of Korea

7

Terres cuites en forme de canards Confédération de Gaya, Ve siècle. Terre cuite, H. 16,5 et 15,5 cm. © National Museum of Korea

Quelques extraits du catalogue, par Koo Ilhoe:

Les premières poteries
Les plus anciennes poteries coréennes furent mises au jour à Gosan-ri sur l’île de Jeju, et proviennent de sites dont la fondation est antérieure à 6300 avant le début de l’ère chrétienne. Les connaissances sur les peuples de cette époque et sur leur culture sont encore très limitées.
Le Néolithique livre ensuite une production relativement abondante de terres cuites à décor peigné ou en relief. Les pièces datées de l’âge du bronze sont, quant à elles, simples et d’aspect assez rudimentaire. Pendant la période des Trois Royaumes (57 av. J.-C.-668), la cuisson en réduction conduit à l’apparition d’une céramique grise. Puis les progrès techniques de l’époque du Silla unifié (668-935) permettent aux fours d’atteindre des températures de cuisson dépassant les 1 000 °C, et commence alors la fabrication de céramiques de grand feu, au corps dur, parmi lesquelles se trouvent des pièces revêtues d’une glaçure verte.

8

Urinal, Grès, Royaume de Baekje, Terre cuite, H : 26,5 cm, Buyeo National Museum

Ce type d’objet est habituellement désigné par le terme hoja. L’exemplaire exposé reproduit la silhouette d’un tigre, doté d’une anse sur le dos et d’une ouverture béante sur sa face principale. Apparues en Chine à l’époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.-C.), ces pièces étaient fabriqués en laque, bronze ou grès. Leur forme très particulière laisse penser que les hoja servaient d’urinal. La plupart des hoja mis au jour en fouilles se trouvaient dans des tombes masculines ou à proximité immédiate de l’époux, dans le cas d’une sépulture de couple. Les dessins gravés sur les dalles découvertes dans une tombe chinoise d’époque Han située au Shandong, dans le district de Yinan, et abritant les dépouilles d’un couple marié, tendent à confirmer cette utilisation. Cette sépulture, reproduction de la pièce principale de la résidence des défunts, comporte quatre dalles de pierre à décor gravé. L’une d’entre elles représente un serviteur occupé à nettoyer la pièce dans laquelle se trouve un hoja.
Plusieurs hoja ont été découverts en Corée. Un exemplaire en terre cuite provenant de Gunsu-ri, dans le district de Buyeo, semble, à en juger par la méthode de fabrication, avoir été produit dans le royaume de Baekje. La silhouette du tigre, pattes antérieures fermement posées au sol, la tête (et donc l’ouverture) tournée de côté, est rendue avec une puissance et un dynamisme qui montrent combien les artisans du royaume de Baekje surent dépasser le modèle fourni par la Chine. Un autre hoja, céladon chinois d’importation qui aurait été découvert à Gaeseong, représente l’animal paisiblement assis, les pattes croisées.

Les céladons de Goryeo
L’introduction de techniques mises au point dans les fours chinois de Yue permet la mise au point des céladons à l’époque Goryeo, à une date qui reste encore très discutée, mais que l’on pense pouvoir situer vers le milieu du Xe siècle. Cette chronologie semble étayée par les céladons découverts à Baecheon dans la province de Hwanghae, sur le site des fours de Wonsan-ri : on y trouve effectivement l’inscription « troisième année de l’ère Chunhua » – de la dynastie des Song en l’occurrence – datation qui correspond à 992. Depuis, de nouvelles fouilles sur des sites de fours de la province de Gyeonggi ont apporté des données complémentaires essentielles à la compréhension des premières étapes de cette production.
Les plus anciens céladons de Goryeo trahissent, par leurs types et par leurs formes, une forte influence chinoise. Mais dès le XIe siècle, la production coréenne affirme son originalité et certaines avancées techniques conduisent à une amélioration des processus de cuisson (cuisson « biscuit » par exemple) et à la construction de fours permettant la création de pièces dont la silhouette et la couleur s’accordent avec le goût de l’élégance caractéristique de l’époque Goryeo. Les céladons à décors incrustés illustrent le niveau de maîtrise technique alors atteint : les motifs, tout à la fois équilibrés et complexes, sont mis en valeur par l’incrustation et par la couverte couleur jade. De nombreux céladons de la fin de l’époque Goryeo portent par ailleurs des inscriptions qui éclairent la manière dont étaient gérées les finances de la cour, sujet sur lequel seules les archives apportaient autrefois quelques informations.
Il est essentiel, pour parvenir à une bonne compréhension des céladons coréens, d’examiner plusieurs de leurs traits caractéristiques : la couverte couleur jade, le choix de formes spécifiques – personnages, animaux, végétaux – pour certaines pièces, la technique du décor incrusté et les inscriptions. La cuisson en réduction transforme les oxydes ferriques (Fe2O3), contenus à l’état de traces (1 à 2 % seulement) dans l’argile et dans la couverte, en oxydes ferreux (FeO), réaction chimique qui aboutit à la magnifique couleur verte caractéristique des céladons. La comparaison avec le jade est courante dès l’époque Goryeo. [...]

Outre l’exceptionnelle couleur jade de leur couverte, les céladons de Goryeo sont également réputés pour l’élégance et la fluidité de leurs silhouettes. Les pièces chinoises, généralement inspirées des bronzes anciens ou de l’argenterie, ont souvent un aspect plus anguleux. Les céladons de Goryeo offrent au contraire des courbes délicates et des lignes subtiles, en accord avec l’élégance qui caractérise l’ensemble des arts de cette époque.
Sous le règne du roi Yejong (1105-1122), le royaume coréen entretient des rapports culturels suivis avec la Chine des Song ainsi qu’avec l’empire Khitan. L’artisanat coréen tire ainsi profit de l’introduction de techniques nouvelles et, dans le cas précis de l’industrie céramique, les arts du métal et le travail de la laque posent les bases de certaines innovations.
De nombreux céladons d’époque Goryeo adoptent une silhouette humaine, une forme animale ou végétale. Ces pièces, cherchant à saisir au mieux les caractères qui définissent leur modèle, en acquièrent une étonnante vigueur [...].

L’invasion mongole de la Corée (1231-1259) sonne le glas de l’industrie céramique d’époque Goryeo.
La maîtrise technique s’amoindrit, les pièces produites deviennent plus épaisses, les formes perdent de leur originalité, les décors se simplifient. Les céladons inscrits sont alors produits en nombre.
Souvent, les inscriptions sont d’ordre pragmatique : nom d’un bureau de l’administration – qui nous indique aujourd’hui la destination de l’objet – ou ganji, marque cyclique désignant une année du cycle traditionnel de soixante ans – qui nous en donne la date de fabrication…
Ces inscriptions à caractère essentiellement pratique visaient à contrer un problème apparu sous le règne du roi Chungnyeol (règ. 1274-1308) et qui ne fit qu’empirer par la suite : le vol et le détournement de produits destinés à la cour. Elles permettaient également une certaine forme de contrôle de qualité. En responsabilisant les artisans, la cour cherchait en effet à endiguer la baisse de qualité provoquée par le conflit avec les Mongols. [...]

Une plongée dans l’histoire des céladons coréens offre donc de fascinantes informations sur la vie politique, religieuse, sociale de l’époque Goryeo, mettant en lumière un État gouverné d’une main ferme par le roi et la noblesse, et dont l’éthique et la pensée étaient fondées sur le bouddhisme.
La créativité de la Corée d’alors ne se limite pas, et de loin, à la technique du céladon incrusté : c’est à cette même époque que fut compilé le Tripitaka Koreana au temple de Haeinsa (classé au patrimoine mondial par l’Unesco) et que furent également mis au point les tout premiers caractères d’imprimerie mobiles. Cette fécondité artistique s’étend à tous les domaines, de la peinture bouddhique au travail de la laque incrustée de nacre. Exceptionnelle combinaison de sophistication, de subtilité et de beauté, profondément marqués par le bouddhisme, les arts de l’époque reflètent les goûts de la cour, de la noblesse et du clergé bouddhiste, une élite au sein de laquelle se recrutaient les connaisseurs et les mécènes.
Les céladons d’époque Goryeo constituent incontestablement l’une des plus belles expressions du raffinement et de l’élégance sur lesquels étaient fondée l’esthétique de la dynastie alors au pouvoir.

6

Verseuse en forme de dragon, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor national no 96.

Fish Dragon-Shaped Ewer, Goryeo Dynasty, 12th Century, Celadon, H. 24.3cm, (bottom) D. 10.3cm, national treasure 61, National Museum of Korea. 

This pitcher is shaped like a mythical creature with the head of a dragon and the body of a fish, which appears to be dramatically leaping up out of the water. The dragon head forms the spout of the pitcher, while the body features a pair of fins that are energetically spread, as well as a raised tail fin. The vessel is reminiscent of traditional images of dragons that show them bursting out of water into flight. This is one of the most representative celadon wares of the 12th century, the peak of Korean celadon, for its aesthetic dynamism and extraordinary jade-colored glaze. This pitcher greatly exemplifies a sanghyeong (象形) celadon, which was a type of celadon modeled after the physical shape of a person, plant, or animal. Sanghyeong celadon are meant to visually illustrate the most essential characteristics of their model, so they often exaggerate the features of the original for greater impact.

3

Brûle-parfum avec couvercle en forme de kirin (lion-licorne mythique), Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Incense Burner with Girin Decoration, Goryeo Dynasty, Celadon,H. 17.6cm, Deoksu-3063-0National Museum of Korea.

Lidded celadon incense burners made in the Goryeo Dynasty usualy feature a lid decorated with various animal symbols. The animals depicted in this instance include actual ones like the mandarin duck, lion, and duck and imaginary creatures such as the fish-dragon and tortoise-dragon. In this case, a decoration in the shape of a girin, an imaginary creature, is placed on the top of the lid. According to Gaoli tujing (Illustrated Account of Goryeo), an incense burner with an animal-shaped lid was used to burn incense at official palace rites.

7

Verseuse en forme d’immortel taoïste, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor national no 167.

Taoist Figure-shaped Pitcher, Goryeo Dynasty, Dalseong-gun Dalseong-gun, Daegu, Celadon, H. 28.0cm (bottom) D. 19.7cm, Sinsu-3325-0, National treasure 167, National Museum of Korea.

This is a celadon pitcher shaped like a Taoist figure upholding a fairly land pear. The clothes, the crown adorned with a phoenix, and the appearance of a fair land pear make one guess that the figure is a Taoist figure, perhaps the Queen Mother of the West, a leading female deity of Taoism who is said to have presented a pear of eternal life to Emperor Wudi of Han China. The lid of the pitcher is gone. The pitcher has a handle attached to its back.

17

Plats en forme de fleurs, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, Musée National de Corée

Flower-shaped Dishes, Goryeo Dynasty, Gaeseong area Near Gaeseong, Gyeonggi-do, Celadon, H. 3.6cm, (mouth) D. 17.6cm, Deoksu-2065-0, National Museum of Korea. 

14

Bouteille, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Vase, Goryeo Dynasty, Celadon, (mouth) D. 7.0cm, (bottom) D. 6.0cm, H. 14.7cm, National Museum of Korea.

12

Bol à décor de rinceau de fleurs et inscription « Sambaesi » (三盃詩), Céladon à décor incrusté, Dynastie Goryeo, XIIe ou XIIIe siècle, National Museum of Korea. 

Bowl with Inlaid Scroll Design and Inscription of a Poem, Goryeo Dynasty, Gaeseong area Near Gaeseong, Gyeonggi-do, Celadon, H. 8.1cm, (mouth) D. 17.0cm, (bottom) D. 6.0cm, National Museum of Korea. 

This celadon bowl displays neatness in overall shape, inlaid designs, and inscription. Scroll design is exquisitely inlaid in white around the mouth, and four lines of a verse are inscribed vertically with the title “Sambaesi (三盃詩)” below the mouth. Also, chrysanthemum design is appliqued on the inside bottom.

13

Aiguière en forme de bambou, Céladon à décor incisé et gravé, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Bamboo Shoot-shaped Ewer, Goryeo Dynasty, Celadon, H. 23.5cm, (bottom) D. 8.4cm, Deoksu-4499-0, National Museum of Korea.

This ewer is created in the form of a bamboo shoot. Bamboo shoots were often used as a motif in the production of celadon vessels. Its body, spout and handle form a perfectly harmonious, beautiful whole. The entire surface of the piece is evenly coated with a jade-colored glaze, but is otherwise free from superfluous decoration, making it a masterpiece of celadon.

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Aiguière en forme de bambou et bassin, Céladon à décor gravé, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea. 

Celadon Ewer with Bamboo Design in Relief, Goryeo Dynasty, Gaeseong area Near Gaeseong, Gyeonggi-do, H. 21.6cm D. 3.9cm, Deoksu-378-0. National Museum of Korea.

Its body looks as if it was made with strips of split bamboos put together. Bamboo-shaped spout and handle pieces are attached to the body. Various types of vessels modeled after plants and animals were created in the early 12th century, when Goryeo celadon reached its zenith. This piece was unearthed near Gaeseong, the ancient capital of Goryeo, and was housed in the Yi Dynasty Museum. Its glaze is translucent and light blue tone, containing slight bubbles, but there are virtually no fine cracks.

16

Coupe et support, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Cup and Stand, Goryeo Dynasty, Gaeseong area Near Gaeseong, Gyeonggi-do, Celadon, H. 5.0cm, D. 9.1cm, National Museum of Korea. 

This typical Goryeo cup sits on a stand formed with wide props and legs. Its clean jade color and absence of decoration give an impression of neatness. Its seemingly simple form betrays very mature skills. It is coated with a relatively thick layer of greenish gray-colored glaze, and is mildly glossy with no fine cracks. A quartz sand support was used under the legs and stand during their production.

1

Crachoir à décor de pivoines, Céladon à décor en relief, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Celadon Spittoon with Peony and Scroll Design, Goryeo Dynasty, 12th century, H. 7.0cm, D. 15.3cm, Deoksu-5053-0, National Museum of Korea.

25-1

Vase de forme maebyeong à décor de pivoines, Céladon à décor incrusté, Dynastie Goryeo, XIIe ou XIIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor no 342. 

Celadon Lidded Prunus Vase with Incised Peony and Inlaid Wrapping Cloth Design, Goryeo Dynasty, H. 35.4cm, (mouth) D. 7.0cm, (bottom) D. 15.2cm, Bongwan-1981-0, Treasure 342, National Museum of Korea

It is thought that they placed a bojagi (wrapping cloth) that was large enough to cover the shoulders of a bottle before putting a lid over the mouth for a decorative effect. This bottle is inlaid with a square bojagi pattern over the part around the neck supposedly for such an effect. Inlay decorations are made only in the bojagi pattern on the shoulder, with designs carved on the middle body and the bottom.

26

Vase de forme maebyeong à décor de fleurs de pruniers, de bambous et de grues, Céladon à décor incrusté, Dynastie Goryeo, XIIe-XIIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor no 1168. 

Celadon Prunus Vase with Plum Blossom, Bamboo and Crane Design, Goryeo Dynasty, H. 33.0cm, (mouth) D. 5.2cm, (bottom) D. 11.7cm, Sinsu-11178-0, Treasure 1168, National Museum of Korea

This is a typical Goryeo Celadon vase with a natural gentle curve on the shoulder. The body contains the patterns of bamboo and plum blossom portrayed with a lively touch. The item features a sense of sufficient space, well-knit composition, pictorial expression, and aristocratic atmosphere.

18

Bouteille à décor de saule, Céladon à décor incrusté en brun de fer sous couverte, Dynastie Goryeo, XIIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor national no 113.

Bottle with Willow Design in Underglaze Iron-brown, Goryeo Dynasty, 12th Century, Celadon, H. 31.4cm, (mouth) D. 5.5cm, Bongwan-12419-0, National treasure 113, National Museum of Korea. 

Two of the most common classifications of celadon are pure (i.e., undecorated) celadon and celadon with inlaid designs. But celadon decorated with iron-brown underglaze warrants equal consideration with these other two categories. However, as compared to those two types, iron-brown underglaze celadon developed in a unique way, in terms of the form, glaze color, and design. This bottle, with its unique form and design, is celebrated as a masterpiece of celadon ware with iron-brown underglaze. The neck and upper body resemble a maebyeong, yet the line remains slender, straight, and trim. The shape is cylindrical, but the top edge is slightly angled, creating a softened form that is much more refined than a geometric cylinder. Also, the ratio between the height and the circumference of the bottle is ideal. Most celadon ware with iron-brown underglaze has designs painted over the entire surface, but this bottle has only two simple willow trees painted on either side. Interestingly, the roots and trunk of the two trees differ slightly from one another. Unlike the busy, expansive designs of most iron-brown underglaze celadon, the willows here are rather sparse and widely spaced, yielding a simple aesthetic dignity and grace. The glaze is primarily a tannish hue, due to “oxidation firing” (where oxygen is allowed to interact with the glaze during firing), but areas of mild blue can also be seen on both sides of the bottle. This blue color is a fluke that occurred inside the kiln during firing, but it definitely augments the stellar beauty of the bottle. 

5

Boîte à cosmétiques à décor ajouré en forme d'écailles de tortues, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIIe siècle, National Museum of Korea

Cosmetic Box and Inner Cases with Openwork Tortoise Shell Design, Goryeo Dynasty, Yeongam-gun Ancient Tomb, Mosan-ri, Sinbuk-myeon, Yeongam-gun, Jeollanam-do, Celadon, H. 12.1cm, 12.8x22.4cm, National Museum of Korea.

At the time this cosmetics box was unearthed from an ancient tomb in Mosan-ri, Yeongam-gun, Jeollanam-do in April 1939, it contained a celadon oil bottle with inlaid chrysanthemum design, a bronze mirror, and a needle case. The shape of this box is similar to that of the laquerware boxes used to store Buddhist scriptures. A partition in the middle divides its interior, which is decorated with an openwork scroll design. The body and lid of the box are decorated with an openwork tortoise shell design.

15

Boîte à cosmétiques à décor de chrysanthèmes, Céladon à décor peint à l’engobe, Dynastie Goryeo, XIIIe siècle, National Museum of Korea.

Lidded Bowl with Paste-on-paste Chrysanthemum Design in Underglazed Copper, Goryeo Dynasty, Celadon, H. 2.7cm, D. 7.3cm, Bongwan-12418-0, National Museum of Korea.

6

Repose-pinceaux à décor ajouré de rinceaux de lotus, Céladon, Dynastie Goryeo, XIIe siècle, National Museum of Korea.

Brush Stand, with Openwork Lotus Scroll Design and Dragon-Head-shaped Ornament, Goryeo Dynasty, 12th Century, Celadon, H. 8.8cm, Deoksu-3783-0, National Museum of Korea. 

This ornate celadon brush holder, with a lovely openwork vine design and twin dragon heads, demonstrates superior sculptural expertise. Each of the dragon heads is carved in meticulous detail, with a distinctive mane, frills, fangs, and scales, indicating that this item was made for the royal family or a very high-ranking aristocrat. This is an important artifact because this type of brush holder is very rare; but more than that, this piece is exceptional in and of itself, as the aesthetic form and glaze color make it a true masterpiece of Goryeo celadon.

Les buncheong
Les buncheong et les porcelaines blanches sont les pièces les plus représentatives de la céramique Joseon. Les premiers buncheong apparaissent dès la fin de l’époque Goryeo et sont donc contemporains des céladons à décor incrusté. Ils devaient connaître une énorme popularité au cours des deux premiers siècles de la période Joseon. Réalisés dans une argile grisâtre comparable à celle utilisée pour les céladons, les buncheong sont ensuite revêtus d’un engobe blanc et d’une couverte appliqués avant cuisson. Au XIVe siècle, à la fin de l’époque Goryeo, les attaques répétées de pirates japonais avaient entraîné la destruction de plusieurs fours de la province de Jeolla, à
Gangjin et Buan. Les artisans qui y travaillaient se trouvèrent dispersés à travers le pays, contribuant, à terme, à l’expansion des sites de production céramique. C’est dans ce contexte que naquirent les buncheong, alors qu’était fondée la nouvelle dynastie.
En dépit des liens incontestables avec les céladons de l’époque précédente, les buncheong ont évolué de manière autonome, tant en termes de formes, de technique, de motifs décoratifs et de qualité. L’âge d’or des buncheong correspond au règne du roi Sejong (règ. 1419-1450), unanimement reconnu comme le souverain majeur de la dynastie. Les buncheong ont développé une beauté et un esprit qui leur sont propres, se démarquant tant des céladons de Goryeo que des porcelaines blanches contemporaines par des formes libres et dynamiques, un répertoire de motifs d’une richesse remarquable, et une grande variété du travail ornemental à l’engobe blanc.
Les techniques décoratives utilisées se répartissent en sept types principaux, reflétant chacun les caractères propres à une époque et à une région d’origine. [...]

8

Coupe rituelle avec motifs abstraits Buncheong à décor peint en brun de fer sous couverte ,Dynastie Joseon, XVe ou XVIe siècle, National Museum of Korea. 

Buncheong Ritual Vessel in Underglaze Iron-brown, Joseon Dynasty, Gongju-si Kilm site, Hakbong-ri, Banpo-myeon, Gongju-si, Chungcheongnam-do, H. 9.2cm, Bongwan-10480-0, National Museum of Korea

This ritual vessel, called a “bo” in Korean, was used to hold rice and millet. According to Jegi doseol (Explanatory Diagrams of Ritual Vessels), a bo was a metal vessel that usually had a rectangular body with a beast-shaped ornament and was decorated with lightning and wave designs. However, the decorative design is much simplified on this particular vessel. Notably, the simple yet effective lightning and wave designs were created by using the pigment of iron underglaze.

20

Bol, Buncheong à décor d’engobe au pinceau, Dynastie Joseon, XVIe siècle, National Museum of Korea.

Buncheong Bowl with White Slip-brushed Design, Joseon Dynasty, H. 6.7cm, (mouth) D. 17.2cm, Sinsu-10377-0, National Museum of Korea.

Gwiyal refers to a decorative technique of applying white slip over the surface of a bowl using a brush called a gwiyal, which was made of pig or horsehair. Sometimes, this white slip-brushed design was used without any patterns to decorate the surface of pottery. This bowl shows brush marks applied roughly at a high speed both inside and outside. The contrast between the white slip and gray background creates a strong impression.

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Bol avec motif de fleur de lotus et volutes, Porcelaine blanche à décor incrusté, Dynastie Joseon, XVIe siècle, Collection Dongwon, legs de Lee Hong-kun en 1981, National Museum of Korea (Trésor national no 175). 

White Porcelain Bowl in with Inlaid Lotus and Scroll Design, Joseon Dynasty, Gift of Lee Hong-kun, H. 7.6cm, (mouth) D. 17.5cm, (bottom) D. 6.2cm, Dongwon-887-0, National treasure 175, National Museum of Korea

Inlaid white porcelains from the Joseon era, which followed from the soft white porcelains of the Goryeo period, were usually glazed and inlaid rather haphazardly. But this bowl has a fine finish, soft texture, and delicate design, making it one of the most beautiful Joseon inlaid white porcelains. The simple yet elegant vine design, with lines that are somehow both sharp and diffuse, corresponds well with the refined form of the bowl, recalling the blue and white porcelain of the late Yuan through early Ming Dynasty in China. Although the form of the bowl closely resembles those from the early Ming Dynasty, its inlay and glaze demonstrate the tradition of Goryeo white porcelain. The bowl seems to have been produced in the official kilns in Gwangju, Gyeonggi-do Province around the 15th and 16th century.

La porcelaine blanche
Alors que la production des buncheong est d’assez courte durée, la porcelaine blanche domine la totalité de la période Joseon. Son éclatante pureté, sa beauté raffinée en font l’incarnation des valeurs et des idéaux néoconfucéens que mettent alors en exergue les lettrés fondateurs de la dynastie régnante. [...]

L’évolution de la porcelaine blanche au cours de la période Joseon est donc inhérente à la situation des fours officiels qui fournissaient la cour. Elle se répartit en quatre périodes, liées chacune à une modification majeure affectant la culture de l’époque et l’industrie de la céramique : création des fours officiels vers 1466-1468 ; guerre d’Imjin (1592-1598) ; implantation définitive des fours de Bunwonri en 1752 ; privatisation des fours officiels en 1884. On ne peut comprendre les changements stylistiques marquant la production de la porcelaine blanche tout au long de la période Joseon sans prendre en considération ces facteurs essentiels et leurs répercussions.

4

Verseuse dite « en forme de genou », Porcelaine blanche, Dynastie Joseon, XVIIIe ou XIXe siècle, National Museum of Korea.

Knee-shaped Water Dropper, Joseon Dynasty, White Porcelain, H. 11.2cm, D. 13.2cm, National Museum of Korea.

9

 Verseuse en forme de pêche, Porcelaine blanche à décor en bleu de cobalt et rouge de cuivre sous couverte, Dynastie Joseon, XIXe siècle, National Museum of Korea.

 White Porcelain Peach-shaped Water Dropper in Underglaze Cobalt Blue and Copper, Joseon Dynasty, H. 10.5cm, Gift Park Byeong-rae, Sujeong-278-0, National Museum of Korea.

This white porcelain water dropper displays the shape of a fully ripe peach, and its stem and leaf. The surface is decorated with designs in underglaze cobalt blue and copper red, creating an attractive contrast.

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Ensemble d’urnes à placenta et tablette épitaphe, Porcelaine blanche, pierre, Dynastie Joseon, v. 1485, National Museum of Korea. 

White Porcelain Placenta Jar and Memorial Tablet, Joseon Dynasty, 1485, H. 42.5cm, Sinsu-12398-0, National Museum of Korea. 

During the Joseon Dynasty, it was believed that preserving the tae(placenta and umbilical cord) of a newborn baby would ensure a healthy, advantageous life for the child. This practice was of particular importance for the royal family, who would usually enshrine the tae of a newborn prince or princess in a place known to be very auspicious, such as the top of a mountain. The tae would be sealed inside a small jar, which was then sealed in a larger jar like this one, usually made from plain white porcelain with four small handles near the top. Then that jar was placed in a special chamber called a taesil (胎室, literally “room of tae), along with a tablet recording the birth date and date of the enshrinement.

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Brûle-parfum, Porcelaine blanche à décor ajouré, Dynastie Joseon, XVIIe ou XIXe siècle, National Museum of Korea. 

White Porcelain Ritual Vessel, Joseon Dynasty,19th Century, H. 13.8cm, Sinsu-14454-0, National Museum of Korea. 

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Vase avec motif de pivoine ajouré, Porcelaine à décor bleu et blanc, Dynastie Joseon, XVIIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor no 240

White Porcelain Jar with an Openwork Peony and Scroll Design, Joseon Dynasty, H. 26.5cm, K-71-0, Treasure 240, National Museum of Korea. 

This unique white porcelain vase from the 18th century actually consists of two parts: the decorative openwork outer surface conceals a cylindrical inner jar. There is a vine design painted in a ring around the neck, and an embossed relief near the foot, with the motif of a ceremonial scepter (yeouidumun, 如意豆文). In between, the entire outer body is filled with the openwork peony design. A light blue glaze is thinly applied, and the glazed surface is clean and clear. Joseon ceramics are typically known for their simplicity and austerity, but this jar is a rare example featuring complex openwork decoration. Given the superior quality and the glaze color, this piece was likely made especially for the Joseon royal court.

2

Vase avec motif de raisins et de singe, Porcelaine blanche à décor peint en brun de fer sous couverte, Dynastie Joseon, XVIIe ou XVIIIe siècle, National Museum of Korea, Trésor national n°93

Jar with Grapevine and Monkey Pattern, Joseon Dynasty, White Porcelain, H. 30.8cm, National treasure 93, National Museum of Korea.

This is one of the best masterpieces among white porcelain items that used metal pigment particles and it dates back to the late Joseon Period. Grapevines and monkeys are painted on the middle section of the body with sufficient blank space left, giving it an overall sense of harmony. Due to the thickness of the paints applied, the colors are slightly blurred and the descriptions are not made sharply in some parts, but the deep color of the paint pigments, the milk-white background, and the refined sense of proportion makes it a masterpiece.

9 

Bouteille avec motif de corde en brun de fer sous couverte, Porcelaine blanche, Dynastie Joseon, XVIe siècle, H. 31,4 cm. National Museum of Korea, Trésor no 1060

Cette bouteille, dont les volumes et les courbes sensuelles sont typiques des céramiques de porcelaine du début de l’époque Joseon, a été baptisée « la bouteille à la cravate ». Son étonnant motif peint au brun de fer sous couverte représente une corde qui, attachée autour de son col étroit, descend le long de la pièce pour finir en boucle à sa base.

Dessiné d’un large coup de pinceau, ce motif de corde contre la blancheur du support produit une composition efficace qui met en valeur une esthétique moderne et le talent extraordinaire du potier Joseon. Sous le socle se trouve une inscription en hangeul qui n’a pu être déchiffrée mais qui indique que la pièce a été produite après 1443, année de l’invention de l’alphabet coréen.

Bottle, white porcelain with rope design in underglaze iron-brown, Joseon Dynasty, AD 16th century, H. 31.4cm, Sinsu-12074-0, Treasure 1060, National Museum of Korea.

Along with buncheong ware, the other type of ceramic ware that represents the Joseon Dynasty is white porcelain. But while the golden era of buncheong ware was rather brief, white porcelain was produced and loved throughout the Joseon era. Members of the ruling class of Joseon, including royals and literati elites, were charmed by the simple, refined forms of white porcelain, combined with the pure white surface; they felt it was a perfect symbol for the clean, austere life of Neo-Confucianism that they revered. They were so deeply attracted to ceramic ware that the royal family and the government of Joseon operated their own ceramic kilns (Gwanyo, meaning “official kiln”) in today’s Gwangju, Gyeonggi-do Province, and in some other areas. These kilns were closely supervised by their own government agency, Saongwon. This bottle displays the solidity and curvature that are characteristic of white porcelain from the early Joseon period. A strand of rope, expressed in iron-brown underglaze, is twined around the narrow neck, dangling down with a loop at the end. The simple design—with an abundance of open space and bold, unhesitant strokes—still manages to convey a strong impression, and attests to the superior craftsmanship of the period. In fact, the heightened control of the rendering and the balance between the design and blank space transcend craftsmanship to become fine art. Some Korean characters (Hangeul) were written in iron-brown glaze on the bottom of the base, but their meaning cannot be deciphered. Still, it can be presumed that this bottle was produced after the invention of Hangeul (1443).

1

Jarre de lune en porcelaine blanche, Dynastie Joseon, XVIIIe siècle, H. 46 cm, National Museum of Korea, Trésor n° 1437

Le nom de « jarre de lune » a été attribué à ce type de porcelaine blanche du fait de sa ressemblance avec la pleine lune. Ces jarres de lune sont le symbole de la renaissance de la porcelaine blanche Joseon au XVIIIe siècle, sous le règne des rois Yeongjo et Jeongjo. Les fours officiels de Geumsa-ri et Gwangju de la province de Gyeonggi au début du XVIIIe siècle produisaient des jarres de lune dont la couverte, d’une blancheur laiteuse, est d’exceptionnelle qualité. Hautes de 40 cm ou davantage, ces jarres ne pouvaient être fabriquées d’un seul tenant sur la roue du potier, aussi les hémisphères du haut et du bas étaient tournés séparément et joints au centre. Dans l’idéal, la hauteur et la largeur d’une jarre de lune doivent être plus ou moins égales.

Cependant, la sphère parfaite est rare du fait de la ligne d’assemblage des deux moitiés. Pour autant, leur aspect, plus proche de celui d’une lune déclinante, n’en est que plus réaliste et naturel. 

White Porcelain Jar, Joseon Dynasty, H. 41.0cm, Jeopsu-702-0, Treasure 1437, National Museum of Korea.

This item is called a moon jar, or dal hangari in Korean, after its round shape. Overall, it is not exactly symmetrical, since it became slightly distorted while it was being fired in the kiln. The round mouth is a little larger than the round base. A transparent white glaze was used on this jar, and long, thin cracks formed on the glazed surface. It is generally regarded as a handsome artifact that embodies the beauty of Joseon white porcelain in its milk white, graciously rounded surface.

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