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Alain.R.Truong
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25 mai 2016

"Van Gogh en Provence : la tradition modernisée" à la Fondation Van Gogh, Arles

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« Van Gogh en Provence : la tradition modernisée ». Affiche.

ARLES - L’exposition « Van Gogh en Provence : la tradition modernisée » réunit 31 tableaux — dont 29 jamais montrés à Arles —, issus des musées Van Gogh à Amsterdam et Kröller-Müller à Otterlo.

Troisième rétrospective consacrée à Van Gogh par la Fondation, elle confirme le rôle majeur de l’institution dans le regard sur l’oeuvre et la pensée du peintre, en les plaçant en constante interaction avec la production artistique contemporaine. Il s’agira en l’occurrence de celle du peintre britannique Glenn Brown, exposée simultanément.

Sélectionnés par l’un des spécialistes les plus renommés, Sjraar van Heugten, les tableaux offrent un panorama des sept années de production intense du peintre, avec l’apogée de son séjour provençal au cours duquel il produisit environ 500 oeuvres.

Au fil des salles, la palette se fait plus « outrée » — selon le terme même employé par Van Gogh —, la touche plus puissante, la composition plus audacieuse, tout en restant dans une remarquable continuité dans le choix des motifs. Van Gogh expérimente sans cesse pour moderniser les genres traditionnels du paysage, du portrait et de la nature morte auxquels il reste indéfectiblement attaché,
sur les traces de ses maîtres révérés : Rembrandt, Hals, Delacroix, Millet, ainsi que des artistes de l’école de Barbizon tels Breton. 

Les toiles choisies permettent de suivre sa quête artistique depuis ses débuts jusqu’à sa mort : à Nuenen, dans le Brabant, où son humanisme le porte à restituer la rude existence des gens du peuple ; à Paris, où il se portraiture lui-même pour la première fois et aborde les contrastes colorés dans les natures mortes de fleurs ; en Provence, où il approche enfin ce soleil qui exalte la nature ; à Auvers-sur-Oise, où le blé l’enchante une dernière fois et ouvre la voie à l’abstraction contemporaine.

Commissaire de l’exposition : Sjraar van Heugten

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Vincent van Gogh, Bateaux de pêche sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, 1888. Huile sur toile, 65 x 81,5 cm Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation). 

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Vincent van Gogh, Vieille Arlésienne, Arles, février 1888. Huile sur toile, 58 x 42 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam. (Vincent van Gogh Foundation).

Vincent van Gogh naît le 30 mars 1853 à Groot-Zundert, aux Pays-Bas.

À l’âge de 16 ans, il entre dans la société de négoce d’art Goupil & Cie à La Haye, puis travaille dans les succursales de Bruxelles, Londres et Paris. Choqué de voir l’art traité comme une marchandise et devenant de plus en plus croyant, il retourne en Angleterre enseigner et prêcher l’Évangile. Il a 23 ans. Moins d’un an plus tard, il rentre aux Pays-Bas et travaille dans une librairie, puis devient prédicateur laïc en Belgique auprès des mineurs. La faiblesse de son talent de prédicateur ne tarde pas à se faire remarquer, aussi, son contrat n’est pas prolongé.

En août 1880, à l’âge de 27 ans, il décide de devenir artiste. Pour se former, il copie des estampes de maîtres connus (ou exécutées d’après celles-ci), dont notamment Jean-François Millet. Van Gogh souhaite par-dessus tout devenir un peintre de la vie paysanne et de la réalité quotidienne. Ses lectures de Balzac, Hugo, Zola et Dickens le renforcent dans ses convictions sociales et son intérêt pour la vie
des classes ouvrières. Animé d’une réelle empathie pour la nature, il affectionne également les paysages. En 1886, il découvre à Paris l’art de l’estampe japonaise et l’impressionnisme, côtoie oulouse-Lautrec, Pissarro, Seurat, Signac, Russell, Gauguin et Bernard.

Convaincu que la couleur est essentielle et prenant pour modèles Eugène Delacroix et les maîtres japonais, il part en Provence chercher la lumière qui l’exaltera. Rêvant d’une communauté de création réunissant ses amis artistes, il s’installe à Arles en février 1888. Il y approfondit sa réflexion stylistique et technique, multiplie paysages, natures mortes et portraits de figures du peuple. À la fin du mois de décembre, les premiers signes de sa maladie apparaissent. Épuisé, il est hospitalisé à diverses reprises puis intègre un asile à Saint-Rémy-de-Provence, où il demeure une année entière.

Durant les 444 jours passés en Provence, Van Gogh produit plus de 300 tableaux et environ 200 dessins. Son oeuvre atteint l’apogée de sa modernité. En mai 1890, il s’installe à Auvers-sur-Oise, où le Dr Paul Gachet suit son état de santé. En deux mois, Vincent peint les 70 derniers tableaux d’une oeuvre qui comptera plus de 2 000 peintures, dessins et estampes. Le 27 juillet 1890, il se tire une balle de révolver et meurt le 29. Il a 37 ans.

Son génie pictural bientôt reconnu, la publication de ses Lettres en 1914 et son tragique destin feront de lui, au xxe siècle, une véritable icône internationale.

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Vincent van Gogh, Autoportrait en chapeau de feutre, 1887. Huile sur toile, 44,5 x 37,2 cm Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation).

 

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Vincent van Gogh, Saules têtards au soleil couchant, Arles, mars 1888. Huile sur toile sur carton, 31,6 x 34,3 cm. Kröller-Müller Museum, Otterlo.

ARLES.- The exhibition Van Gogh in Provence: Modernizing Tradition brings together 31 paintings – of which 29 have never before been shown in Arles – from the collections of the Van Gogh Museum in Amsterdam and the Kröller-Müller Museum in Otterlo. 

The third retrospective devoted to Vincent van Gogh at the Fondation, it confirms the institution’s major role in facilitating an ongoing examination of the artist’s work and thinking, namely by presenting these latter in constant interaction with contemporary artistic production. Thus Van Gogh in Provence: Modernizing Tradition is accompanied by a concurrent solo show of British painter Glenn Brown. 

Selected by Sjraar van Heugten, one of the world’s foremost experts on Van Gogh, the 31 paintings on display offer a panorama of seven years of intense activity, culminating in the artist’s stay in Provence, where he produced some 500 works.

Over the course of the rooms, Van Gogh’s palette becomes – as he puts it himself – more “exaggerated”, his brush stroke more forceful and his composition more audacious. All the while, however, the artist preserves a remarkable continuity in his choice of motif. Van Gogh constantly experiments with ways of modernizing landscape, portraiture and the still life – the traditional genres to which he remains unwaveringly attached, following in the steps of his revered masters: Rembrandt, Hals, Delacroix, Millet, and artists of the Barbizon School such as Breton. 

The canvases chosen for this exhibition allow us to follow Van Gogh’s artistic quest from its beginnings right up to his death: in Nuenen in the Dutch province of Brabant, where his humanism leads him to portray the rugged existence of rural peasants; in Paris, where he paints his own portrait for the first time and ventures upon vibrant colour contrasts in floral still lifes; in Provence, where he finds the glorious southern light that exalts the face of nature; and finally at Auvers-sur-Oise, whose wheat fields captivate him one last time and open up the path to contemporary abstraction. 

Curator of the exhibition: Sjraar van Heugten.

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Vincent van Gogh, Le Botteleur (d’après Millet), 1889. Huile sur toile, 44,5 cm x 33,1 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation).

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Vincent van Gogh, Table de café et absinthe, 1887. Huile sur toile, 46,3 x 33,2 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation).

Vincent van Gogh is born on 30 March 1853 in Groot-Zundert in the Netherlands. 

At the age of 16 he joins Goupil & Cie, a firm of art dealers in The Hague, and subsequently works in the company’s offices in Brussels, London and Paris. Appalled at seeing art treated as a commodity and growing increasingly religious, he goes back to England to teach at a school and to preach the Gospel. He is 23 years old. Within 12 months he returns to the Netherlands and works in a bookshop before becoming a lay preacher in a mining community in Belgium. It is soon clear that he is unsuited for this role and his post is not extended. 

In August 1880, at the age of 27, he decides to become an artist. To train himself, he copies prints by or after famous masters, notably Jean-François Millet. He longs above all to become a painter of peasant life and everyday reality. He reads the novels of Balzac, Hugo, Zola and Dickens, which reinforce his social convictions and his taste for the life of the working classes. Spurred by a real empathy for nature, he also pursues his love of landscapes. In 1886 in Paris he discovers Japanese prints and Impressionism and mixes with Toulouse-Lautrec, Pissarro, Seurat, Signac, Russell, Gauguin and Bernard. 

Convinced that colour is the key, and with Eugène Delacroix and the Japanese masters as his guides, he leaves for Provence in search of the southern light under which colours are heightened. Dreaming of establishing a creative community with his artist friends, in February 1888 he settles in Arles. Here he further develops his ideas on style and technique and paints increasing numbers of landscapes, still lifes and portraits of local people. By the end of December, the first signs of his illness become apparent. Exhausted, he is hospitalized on several occasions and eventually enters an asylum in Saint-Rémy-de-Provence, where he remains for a whole year. 

During the 444 days he spends in Provence, Van Gogh produces over 300 paintings and some 200 drawings. His art reaches the height of its modernity. 

In May 1890 he settles in Auvers-sur-Oise, where Dr Paul Gachet keeps an eye on his health. In the space of two months, Vincent produces the final 70 paintings of an oeuvre that comprises more than 2,000 paintings, drawings and prints. On 27 July 1890 he shoots himself with a pistol and dies two days later at the age of 37. 

His artistic genius, recognized soon after his death, the publication of his Letters in 1914 and his tragic fate make him, in the 20th century, a veritable international icon

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Vincent van Gogh, Vue d’Arles avec des iris au premier plan, 1888. Huile sur toile, 54 x 65 cm Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation).

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