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Alain.R.Truong
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15 août 2016

Jardins du monde – une exposition exceptionnelle au Musée Rietberg

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Plakat zur Ausstellung. Konzept und Fotografie: Crafft Kommunikation AG, Dan Cermak; Model: Suy Ky Lim, Mitarbeiterin Museum Rietberg; Styling: Philipp Junker, Style-Council; Make-up: Lena Fleischer, Style-Council; Dank an Urs Bergmann und Fidelio Zürich

ZURICH.- L’exposition Jardins du monde est la première tentative de présenter globalement les jardins de l’Orient et de l’Occident dans une seule et même exposition. Le Musée Rietberg de Zurich vous invite à une promenade à travers les jardins, du Japon à l’Angleterre et de l’Egypte ancienne à nos jours. Des œuvres d’art, des photos et des vidéos montrent comment des femmes et des hommes de différentes civilisations et époques ont ardemment souhaité créer un jardin et ont réalisé leur rêve.

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Adam et Eve, Albrecht Dürer (1471–1528), 1504, gravure. © Graphische Sammlung ETH Zürich.

Peut-on transposer le thème des jardins dans un musée? Albert Lutz, directeur du Musée Rietberg, en était convaincu avant même de concevoir cette exposition. Toutefois, présenter l’évolution historique de l’art des jardins ne suffit pas. Car un jardin est avant tout une expérience – il s’agit de la seule forme d’art qui s’adresse à tous les sens. «Le Musée Rietberg se dressant au cœur du Rieterpark, c’est le lieu idéal pour une telle exposition», déclare Albert Lutz.

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Paradis 09, photographie de Thomas Struth, 1999. Chine, Province du Yunnan, Xi Shuang Banna C-Print © Atelier Thomas Struth

Dans les salles du Musée Rietberg, nous vous racontons 30 histoires de jardins ou relatives aux jardins. Pour commencer, vous découvrirez des univers paradisiaques qui montrent qu’en Europe comme en Asie, le Paradis était généralement représenté comme un merveilleux jardin. Vous pourrez y voir aussi une installation de l’artiste allemand Wolfgang Laib, qui a déployé sur le sol du hall d’entrée un tapis de pollen de cônes de pins d’un jaune éclatant. Il symbolise la forme du jardin, sous sa plus simple expression: le début de toute vie végétale.

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Gravure sur calcaire du tombeau du prêtre Nijaji de Saqqara, Egypte, environ 1290 av. J.-C. © Museum August Kestner, Hannovre.

Les visiteurs suivront ensuite un parcours plus ou moins chronologique: des jardins de l’Egypte ancienne à ceux de l’islam, des jardins japonais et chinois à l’art des grands parcs européens. Entre autres pièces particulières exposées ici, citons le célèbre Album illustré d’insectes choisis réalisé par le graveur sur bois japonais Kitagawa Utamaro au XVIIIe siècle, auquel une salle entière est consacrée. Deux fragments d’un relief en calcaire égyptien ornés de figures de déesses des arbres, qui sont conservés dans deux musées différents, sont aussi réunis pour la première fois à l’occasion de l’exposition. La plus belle représentation qui soit d’un jardin dans l’art islamique – un prêt du Louvre – est le clou de la section réservée aux jardins de l’Orient.

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Krishna et la bergère Radha, amants dans un paysage paradisiaque. Peint par un descendant de première génération de l’artiste Nainsukh, région du Pahari, Inde, 1775/1780. Prêt permanent de Barbara et Eberhard Fischer © Museum Rietberg Zürich, Foto: Rainer Wolfsberger 

Des grands noms de l’art, comme Claude Monet, Carl Spitzweg ou Max Liebermann, sont représentés dans l’exposition. On y trouve aussi des peintures de jardins réalisées en Suisse.

Des œuvres de Paul Klee montrent combien son œuvre et sa confrontation avec les jardins a évolué au fil des ans. Quant aux peintures de l’artiste thurgovien Adolf Dietrich, elles illustrent la manière dont le même sujet – le jardin de son voisin – a pu lui inspirer à chaque fois de nouveaux tableaux.

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Laurent de la Hire, L'Arithmétique, 1650.
Huile sur toile
© Sammlung Museum de Fundatie, Zwolle und Heino/Wijhe, Niederlanden.

On pourra aussi admirer des œuvres contemporaines qui font référence à des jardins historiques: des reproductions de figures ornementales d’une fontaine du Palais d’été de Beijing qui n’existe plus, réalisées par Ai Weiwei; des collages de photos de David Hockney qui montrent que l’on peut regarder d’un œil fort différent ce qui est sans nul doute le plus célèbre jardin du Japon – le jardin de pierres du Ryoan-ji à Kyoto. Roman Signer est également représenté dans l’exposition, avec une vidéo du parc de Wörlitz, le plus ancien jardin paysager d’Allemagne.

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Jardin au printemps, Adolf Dietrich, 1926, huile sur carton, Kunstmuseum Winterthur © 2016, ProLitteris, Zürich Foto: Hans Humm.

Une quantité d’autres installations multimédias mettent en lumière la diversité du thème des jardins. On peut notamment voir un montage de scènes tirées de 15 films réalisés entre 1940 et 2011, dont l’action se situe dans un jardin – en tant que décor dans lequel se déroulent des scènes de poursuite ou de meurtre, mais aussi de séduction et d’amour. Une application spécialement conçue pour l’exposition permettra en outre de découvrir en 3D un plan de jardin de l’Egypte ancienne, l’un des plus anciens existant au monde.

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Zhang Hong, Jardin privé de la ville d'Hengxi. Dessin à l'encre de Chine sur papier, 1627© Museum für Asiatische Kunst, Berlin, Foto: Jürgen Liepe.

A l’extérieur du Musée, le spectacle continue. Le «jardin d’agrément» installé juste à l’entrée nous projette dans le XXIe siècle, en tant que jardin vertical urbain. Les plantes qui poussent sur les supports sont à nouveau en relation avec les œuvres d’art: bon nombre de plantes grimpantes et de végétaux qui fleurissent ici figurent dans des objets de l’exposition.

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Pavot, aquarelle tirée de l’encyclopédie botanique de Conrad Gessner Historia plantarum, 1555–1565. © Universitätsbibliothek Erlangen-Nürnberg.

Le Rieterpark, jardin des villas du Musée, offre une coulisse grandiose à cette exposition. Il compte parmi les plus beaux jardins paysagers de Suisse et, à cette occasion, il a été spécialement agrémenté de plates-bandes, très en vogue au XIXe siècle. Afin que les visiteurs puissent l’admirer dans une perspective inhabituelle, la loggia de la Villa Wesendonck sera ouverte au public – et ce, pour la première fois.

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Libellule rouge et sauterelle sur campanule chinoise. Gravure sur bois, 1788. © Museum für Asiatische Kunst, Berlin, photo: Jürgen Liepe.

Les nombreuses manifestations qui auront lieu dans le cadre de l’exposition Jardins du monde, doivent également contribuer à découvrir ce thème de différentes façons: tel ce marché placé sous le signe des épices et herbes aromatiques, un jardin de fête qui célèbre la vie en vert, ou un Afternoon Tea dans la plus pure tradition britannique et l’atmosphère des jardins anglais que vous pourrez savourer ici, à Zurich. Des concerts, des tables rondes, des visites de jardins et des soirées cinéma complèteront le programme.

8_Giacometti

Jardin à Stampa, Alberto Giacometti, 1954, huile sur toile. © Kunstmuseum Bâle, photo: Martin P. Bühler

Pourquoi un musée ose-t-il proposer une exposition sur les jardins, alors qu’il s’agit d’un sujet particulièrement complexe, et qui plus est, d’actualité? «Parce que c’est un beau thème», répond le directeur Albert Lutz, «un thème qui, non seulement, sollicite tous nos sens, mais qui émeut aussi tous les êtres, d’une manière ou d’une autre.»

11_Kachel Persien

Scène de jardin, Iran, céramique, premier quart du 17e siècle. © bpk / The Metropolitan Museum of Art

ZURICH.- Gardens of the World is the first attempt ever to present a comprehensive survey of the gardens of the Orient and the Occident in a single exhibition. Museum Rietberg in Zurich invites visitors to take a stroll through gardens from Japan to England and from Ancient Egypt right up to the present day. Works of art, photos and videos show how people in different cultures and epochs longed for gardens and how they created them. 

13_Klee_Neu angelegter Garten

Jardin nouveau, Paul Klee, 1937, huile sur papier / carton. © collection privée, Berne

Is it actually possible to stage an exhibition on the subject of gardens? Albert Lutz, director of Museum Rietberg, was convinced that it was, even before he came up with the concept for Gardens of the World. Yet simply to show the historical development of the garden under a number of headings would surely have fallen short of the mark. Gardens need to be experienced; after all, they are the only art form that appeals to all the senses. “Museum Rietberg is the ideal place for a garden exhibition because it is located in the middle of the magnificent Rieterpark”, says Lutz. 

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Das Westliche Paradies des Amitabha (Taima Mandara), Buddhistische Hängerolle aus Japan, 19. Jh., Tusche, Farben und Gold auf Seide © Museum Rietberg Zürich, Foto: Rainer Wolfsberger.

The thirty stories of gardens told in the museum’s exhibition rooms begin with paradise worlds. This opening section shows how, both in Europe and in Asia, paradise was usually depicted as an enchanted garden. It includes an installation by the German artist Wolfgang Laib, who has strewn pine pollen to create a radiant field of microscopic yellow dust. It symbolises the quintessence of the garden as the beginning of plant life. 

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Plan du jardin du termple d'Amon à Karnak (Louksor) provenant du tombeau de Sennfer, maire de Thèbes vers 1400 av. J.-C. Dessin d’Ippolito Rosellini, 1834. © Universitätsbibliothek Heidelberg.

This section is followed by a more or less chronological tour: from the gardens of Ancient Egypt to those of Islam, from Japanese and Chinese gardens to European horticulture. Among the more special exhibits is an entire room devoted to the famous insect book by the eighteenth-century Japanese master of woodcuts Kitagawa Utamaro. For Gardens of the World, the two pieces of an Egyptian limestone relief – showing tree goddesses – that are normally housed in two different museums have been reassembled for the first time. The highlight of the Oriental gardens section is a painting on loan from the Louvre that is probably the world’s most beautiful garden painting in Islamic art. 

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Lackdose mit «Rosen-und-Nachtigall-Dekor». Gemalt von Mohammad 'Ali Ashraf, Iran, 1753–1754 © Museum Rietberg Zürich, Foto: Rainer Wolfsberger.

The exhibition also features some of the big names of art, such as Claude Monet, Carl Spitzweg, and Max Liebermann. There are garden paintings from Switzerland, too. Works by Paul Klee show how radically his work and his preoccupation with the garden motif changed over the course of his life. Paintings by the Thurgau artist Adolf Dietrich illustrate how one and the same subject – in this case his neighbour’s garden – can repeatedly inspire new works. 

16_Miniatur Persien

The Syrian Sultan Malek Saleh talks in his garden with two dervishes. Illustrated manuscript of the poet Sa'di (1213/19-1292) entitled "Orchar " (" Bustan"), Uzbekistan, Bukhara, 1522/23. Ink, opaque watercolor, and gold on paper; leather binding © bpk / The Metropolitan Museum of Art, New York.

Contemporary works of art that reference historical gardens are a further focal point of the exhibition. They include copies made by Ai Weiwei of the fountain figures from the garden of Beijing’s summer palace, which no longer exists. Photocollages by David Hockney present some unusual views of what is probably Japan’s most famous garden, the Ryoan-ji stone garden in Kyoto. Roman Signer is also represented, with a video from the garden at Wörlitz, Germany’s oldest landscape garden. 

9_Homay

Homay and Homayun in a garden, unknown artist from Herat, Iran, about 1430, watercolor, gold and ink on paper © Foto: Musée des Arts Décoratifs, Paris, Jean Tholance.

Numerous other multimedia installations convey some of the more unusual aspects of gardens. Excerpts from fifteen feature films from the years 1940 to 2011 have been edited together to show a series of garden scenes – of persecution and murder but also of seduction and love. An app created especially for the exhibition turns one of the world’s oldest garden plans, from Ancient Egypt, into a 3D experience. 

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Wespe und Haarraupe auf Pfeilwurzpflanze. Aus dem Insektenbuch von Kitagawa Utamaro, 1788. Farbholzschnitt © Museum für Asiatische Kunst, Fotografie: Jürgen Liepe.

The show continues outside the exhibition rooms. The so-called changing garden right by the entrance – an urban, vertically structured garden – provides a link to the twenty-first century. There is a connection to the exhibition too, as many of the climbing and flowering plants growing on the frames are also depicted in the artworks on display. 

10_Hortus Conclusus Sarnen

Die Verkündigung an Maria im Hortus Conclusus. Wirkteppich (wahrscheinlich aus Zürich), 1554. Wolle, Leinen, Seide, Metallfäden, menschliches Haar © Benediktiner-Kollegium Sarnen.

The Rieterpark, the museum’s villa garden, forms the magnificent backdrop to the exhibition. It is one of Switzerland’s most beautiful landscape gardens and has been planted specially for the exhibition with the kind of flowerbeds that would have been fashionable in the nineteenth century. To allow visitors to admire the garden from an unusual perspective, the loggia of the Villa Wesendonck will be open to the public for the first time ever. 

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Amarante (Amaranthus). Dessin de Conrad Gessner de son encyclopédie botanique Historia plantarum, 1555-1565, aquarelle © Universitätsbibliothek Erlangen-Nürnberg.

The extensive programme of events planned under the auspices of Gardens of the World is also designed to allow visitors to experience gardens in a number of different ways: there will be a market devoted to herbs, a garden festival celebrating life in the great green outdoors and a English-style afternoon tea, bringing a piece of English gardening culture to Zurich. Concerts, talks, garden tours and film evenings will complete the programme. 

15_Le Notre (2)

Jardin géométrique, Abraham Bosse, 1648, gravure sur cuivre. © ETH-Bibliothek Zürich, Alte und Seltene Drucke.

Why did the museum take the bold step of mounting an exhibition on a subject that is so inherently complex and vibrant? “Because it is a great subject”, says Director Albert Lutz, “one that not only appeals to all the senses but touches everybody in some way."

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Le peintre dans le jardin, Carl Spitzweg, vers 1860, huile sur carton. Museum Oskar Reinhart, Winterthur © Foto: SIK-ISEA Zürich, Philipp Hitz. 

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Carl Spitzweg (1808–1885), Morning Concert, 1848-1850. Oil on plywood. Kunsthaus Zürich, Sammlung Johanna und Walter L. Wolf, 1984 © 2016 Kunsthaus Zürich.12_Klee_LabyrinthPaul Klee, Labyrinthe détruit, 1939. Peinture à l'huile et aquarelle sur apprêt à l'huile de papier sur jute © Zentrum Paul Klee, Bern.  

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