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Alain.R.Truong
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14 octobre 2016

Jade au Musée Guimet

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Jade au Musée Guimet : Affiche.

PARISDepuis les empereurs de Chine - grands intercesseurs entre le Ciel et la Terre -, qui le considéraient comme parure naturelle, jusqu’à Cartier et les plus grands joailliers de Londres et de New York qui le sublimèrent au 20e siècle à travers les créations Arts déco inspirées par le goût chinois, le jade demeure cette pierre éternelle et mythique, objet de fascination et de pouvoir absolu pour le souverain.

Quelque 330 pièces exceptionnelles seront réunies pour la première fois en France, prêtées par 15 institutions prestigieuses nationales et internationales dont le Musée national du Palais de Taipei, prêteur pour environ un tiers des oeuvres exposées. Une occasion unique pour le MNAAG de présenter cette « belle pierre », « image de la bonté » pour Confucius, et de dérouler l’histoire millénaire qui, depuis le néolithique jusqu’aux années 1920, ne cesse de questionner sa beauté, sa vertu, son symbole et son prestige.

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Dragon-cochon zhulong, Chine du Nord-Est, Néolithique, culture de Hongshan (v. 3500-3000 av. J.-C.), Jade© RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

Expression majeure de la civilisation chinoise et matériau aux multiples facettes, le jade s’inscrit dans l’histoire la plus ancienne de l’art chinois. Une tablette de la culture néolithique de Longshan (2300 - 1800 avant notre ère) évoque le précieux matériau qui accompagna l’empereur Qianlong toute sa vie. Celui-ci, fasciné par cette pierre, fit graver poèmes et sceaux sur les plus beaux jades de sa collection.

L’exposition s’attachera à restituer le jade depuis son origine et abordera ses dimensions symbolique, esthétique et scientifique. Elle réunira de manière inédite, au côté d’un florilège d’oeuvres en jade du MNAAG, deux prestigieuses collections impériales chinoises jamais réunies jusqu’alors : celles du Musée national du Palais de Taipei et celles du Château de Fontainebleau, formant un rare ensemble auquel s’ajoutent de nombreux prêts issus du Louvre, du Musée des Arts décoratifs, du Musée Jacquemart-André, du Muséum d’Histoire naturelle…

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Cong, Chine du centre, Aire de la culture de Liangzhu (3200-2000 avant notre ère), Néphrite©  RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier.

Qu’il se contemple sous la forme de simples tablettes polies, offertes comme cadeaux princiers, de motifs animaliers émanant d’un bestiaire impérial, de coupes, pots à pinceaux sur le thème des lettrés ou de façon plus guerrière de lames au tranchant redoutable, le jade n’est pas seulement prisé des empereurs de Chine, des sultans de Samarkand, des souverains moghols et des shahs safavides d’Iran. Il est aux yeux des Chinois plus précieux que l’or et jouit d’une attractivité sans pareil en Europe, lorsque les jades orientaux font leur entrée dès le 17e siècle dans les collections royales françaises, comme en témoigne l’exceptionnelle coupe du cardinal Mazarin.

Le « musée chinois » de Fontainebleau constitué par l’Impératrice Eugénie conserve les derniers jades, principalement de l’époque Qing (1644 – 1911), entrés dans les collections des souverains français et provenant du sac du Palais d’été de Pékin.

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Pendentif en forme de dragon, Chine, Zhou de l’Est, période des Royaumes combattants (475- 221 av. J.-C.), 4e siècle av. J.-C, Jade© RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

Plus tard l’Art déco investit tous les thèmes et toutes les périodes de l’art chinois, respectant pour chaque « apprêt », l’éclat naturel du jade, du cristal de roche ou du laque.

Pour le plus grand bonheur des élégantes, la maison Cartier écrit au début du 20e siècle un nouvel épisode du goût de la Chine à Paris, hissant la haute joaillerie à son meilleur niveau de raffinement. En témoignent les bijoux d’exception que certaines célébrités arborent en ce début de siècle : la comtesse et mécène Mona Bismarck, l’Américaine Barbara Hutton dont le collier constitué de 27 boules de jadéite, serti de platine, d’or, de diamant et de rubis, sera présenté dans l’exposition.

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Disque bi, Chine, Dynastie des Han (206 avant J.-C.-220 après J.-C.), Jade. © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Richard Lambert.

L’exposition s’achèvera sur un grand paravent de laque de Coromandel produit sous le règne de l’empereur Kangxi (1662 – 1722 ), mobilier très recherché par l’aristocratie européenne au 18e siècle.

Au sein d’une scénographie d’inspiration chinoise ponctuée de paravents cimaises en bois ajouré, le jade se prêtera, dès la galerie d’accueil de l’exposition, au « toucher » des visiteurs, grâce à la mise à disposition de deux blocs lapidaires, l’un brut et l’autre poli, pour que chacun puisse mesurer toute la richesse de la matière, à la fois ferme, douce, onctueuse, veinée.

L’exposition est réalisée avec le prêt exceptionnel du musée national du Palais, Taipei.

Du 19 octobre 2016 au 16 janvier 2017

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Plat ajouré à motif de dragon, Chine, Dynasties Liao ou Song du Nord, première moitié du 11 siècle, Jade© Musée national du Palais, Taipei.

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Petite tasse appartenu au Cardinal Mazarin (1602-61), figura dans l’inventaire des collections du roi Louis XIV au numéro 80; Chine, Dynastie Ming (1368-1644), Jade. © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

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Écran de table : les sept sages de la forêt de bambous, Gravé au verso d’un poème impérial, Chine, Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), Jade. © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

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Vase en forme de citron digité dit « Main de Bouddha », Chine, Dynastie Qing (1644-1911), 18 siècle, Jade. © RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier

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 Bol inscrit d’un poème impérial, Inde, Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), 1771, Jade. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle

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Broche Dragons, Cartier Paris, commande de 1924 : or, platine, diamants ronds taille ancienne et 8/8, cabochons de saphir, jade sculpté (Chine, 18e ou 19e siècle), émail noir Collection Cartier. Photo : Nick Welsh, Cartier Collection © Cartier

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 Flacon à extrait, Cartier Paris, 1925,Jade sculpté, or, cabochons de saphir, émail bleu de roi et noir. Vendu à Mrs W.K. Vanderbilt, Collection Cartier, Photo : Nick Welsh, Cartier Collection © Cartier. 

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 Louis Cartier (1875-1942) [bijoutier], Maurice Coët (1885-1963) [horloger], Pendule, Cartier Paris, 1927, Jade, diamant, corail, or, émeraude nacre, onyx, diamant, émail. © Photo Les Arts Décoratifs, Paris/Jean Tholance

 

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Pendule mystérieuse avec divinité, Cartier Paris, 1931 : platine, or, jade blanc sculpté (divinité, chien de Fo, vase) (Chine, 19esiècle), cristal de roche (cadran), onyx, néphrite (socles), diamants taille rose, perles, cabochons de turquoise, corail, émail couleur turquoise et bleu foncé, émail, rouge et noir.  Mouvement rectangulaire huit jours, sonnerie des heures et des quarts, échappement à ancre, balancier bimétallique, spiral BreguetCollection Cartier, Photo: Marian Gérard, Collection Cartier © Cartier

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Collier, Cartier Paris, commande de 1934 : vingt-sept boules de jadéite impériale dont les diamètres varient de 15,4 à 19,2 mm; platine, or, diamants taille baguette et 8/8, rubis suiffés calibrés. Provenance Barbara Hutton, Collection Cartier. Photo: Marian Gérard, Cartier Collection © Cartier

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