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Alain.R.Truong
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28 février 2018

Cloche à cornes sommitales de bouc, culture de Dông Son, Vietnam, régions montagneuses du nord

Cloche à cornes sommitales de bouc, Vietnam, régions montagneuses du nord, culture de Dông Son, Période Giao Chi (Ier siècle avant J

Cloche à cornes sommitales de bouc, Vietnam, régions montagneuses du nord, culture de Dông Son, Période Giao Chi (Ier siècle avant J.-C.-Ier siècle après J.-C.). Bronze. H. : 25 cm, larg. : 14,5 cm. INV. 2505-43 © Musées Barbier-Mueller

La forme est typiquement dôngsonienne. Les collections Barbier-Mueller possèdent une autre cloche similaire, mieux proportionnée, non décorée (inv. 2505-42). Selon Bezacier  [1], « les cloches de bronze sont assez rares ». L’éditeur rappelle que cet auteur en cite deux semblables, exhumées, l’une dans la province de Hung-Yên, l’autre dans la province de Thanh-Hòa [2] : l’une est sans décor, l’autre décorée sur les deux faces d’une paire d’oiseaux en creux, vers le sommet.

Il s’agit en fait plutôt d’un « gong » que d’une cloche, car la pièce n’a pas de battant. On la faisait résonner en la frappant à l’aide d’un maillet de bois ou autre. Les larges trous rectangulaires permettaient au son de s’échapper.

Toute la surface de l’objet est décorée d’un motif répété : une silhouette humaine réduite à un rectangle, avec un « œil » circulaire au centre, et des rangées de plumes, très lointain souvenir des guerriers et danseurs aux immenses coiffes emplumées qui étaient représentés sur les tambours et les situles dôngsoniennes anciennes (voire, le plus souvent, dans des barques, où ce motif commence à tendre vers l’abstraction, pour devenir ici une vague variante, que le fondeur-modeleur n’aurait peut-être pas su identifier).

Le musée de Lào Cai (Vietnam) conserve une cloche du même type, dont le corps porte, gravés, cinq idéogrammes chinois signifiant « Chasser le malheur et implorer la chance ». Ainsi connaissons-nous la fonction des cloches-gongs de Dôngson, tout au moins de celles qui ont cette forme.

Publ. : Viêt 2008, pl. II-2, p. 33. Édité par Jean Paul Barbier-Mueller

[11972, p. 176

[2ibid., p. 177

Van Viêt Nguyên, Le profane et le divin, arts de l’Antiquité. Fleurons du musée Barbier-Mueller, musée Barbier-Mueller & Hazan (éd.), 2008 : p. 448.
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