"L’Allemagne romantique. Dessins des musées de Weimar" au Petit Palais
PARIS - Le Petit Palais présente pour la première fois en France une sélection de 140 dessins, provenant de la riche collection des musées de Weimar en Allemagne. Ces feuilles d’exception, alors sélectionnées par Goethe (1749-1832) pour le Grand-Duc de Saxe-Weimar-Eisenach mais aussi pour sa propre collection, offrent un panorama spectaculaire de l’âge d’or du dessin germanique de 1780 à 1850 environ.
À la fin du XVIIIe siècle, la ville de Weimar, résidence des ducs de Saxe-Weimar joue un rôle éminent en tant que centre intellectuel de l’Allemagne. Personnalité centrale de cette cour éclairée, Goethe y accumule de nombreuses responsabilités liées à la politique culturelle et y rédige la plupart de ses œuvres. Collectionneur averti et dessinateur lui-même, il choisit pour le compte du Grand-Duc de très belles feuilles représentant toutes les facettes du dessin allemand.
À cette époque, la littérature, les arts plastiques et la musique connaissent de profondes transformations qui bouleversent leurs règles et leur pratique. Si le mouvement romantique n’a jamais eu de chef de file et s’il existe une grande disparité de styles, les artistes s’accordent à privilégier l’expression des passions et la subjectivité de leur vision. Cette période voit s’épanouir, chez un grand nombre d’artistes allemands, un génie du dessin qui s’impose comme l’expression la plus novatrice de la création d’alors.
Organisée autour de sept sections, le parcours de l’exposition suit un fil à la fois chronologique et esthétique. Outre les figures emblématiques de Caspar Friedrich, Philipp Runge et Johann Füssli, le visiteur découvre plus de trente-cinq artistes essentiels dans l’histoire du dessin : Tischbein, Carstens, Fohr, Horny, von Schadow, Schinkel, von Schwind, Richter ou encore les nazaréens,Overbeck et Schnorr von Carolsfeld, qui étaient portés par la spiritualité chrétienne et le sentiment national.
Les portraits et les scènes de genre, les représentations de châteaux en ruines, les compositions inspirées de la Bible et des légendes médiévales, mais surtout les paysages, abordés dans toutes les techniques, au service d’un style mêlant idéalisme et naturalisme, sont autant d’occasions d’illustrer la vie intérieure, intime et flamboyante des artistes romantiques, et de produire un frisson sublime chez le spectateur.
du 22 mai au 1er septembre 2019
Franz Innocenz Josef Kobell, Paysage idéal avec grotte, tombeaux et ruines au clair de lune, vers 1787, Craie noire, plume et encre brune et noire, lavis gris et brun sur papier © Klassik Stiftung Weimar.
Johann Christian Reinhart, L’Abbaye bénédictine Sainte-Scholastique dans les monts Sabins, 1797, Aquarelle, rehauts de blanc, plume et encre noire sur craie noire et crayon graphite sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Dryade, vers 1820, Plume et encre brune, lavis brun sur papier, bordure aquarellée en vert, collée et marouflée sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Un tigre bondit hors d’une corolle de fleur. Allégorie d’inspiration florale, 1817, Plume et encre brune sur crayon graphite, craie sur aquarelle, encadrement rectangulaire avec plume et encre noire, cadre à l’aquarelle sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Adrian Zingg, Fragment de nature. Berge avec écrevisse, insectes, papillons et argousier, vers 1800, Aquarelle, plume et encre grise sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Caspar David Friedrich, Paysage de montagne avec croix au milieu des sapins, vers 1804-1805, Plume et encre, lavis brun sur crayon graphite, encadrement au crayon graphite sur vélin © Klassik Stiftung Weimar
Friedrich Rehberg, Vieillard barbu s’arrachant les cheveux ou Ossian (?), Craie noire et blanche sur crayon graphite sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Johann Heinrich Füssli, Scène d’incantation avec une sorcière près de l’autel, avril 1779, Crayon graphite, plume et encre brune et noire, lavis gris sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Johann Christoph Erhard, Le Peintre Johann Adam Klein devant son chevalet, 1818, Plume et encre brune et noire, lavis brun et aquarelle sur crayon graphite sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, La Grande Ombre, vers 1805, Crayon graphite, plume et encre grise et aquarelle sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Franz Innocenz Josef Kobell, Paysage héroïque avec cascade, Plume et encre brune, lavis gris et brun sur crayon graphite sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Franz Innocenz Josef Kobell, Paysage héroïque sous l’orage, Plume et encre brune et noire, aquarelle sur crayon graphite sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Carl Philipp Fohr, La Chapelle des morts à Kiedrich, vers 1814, Plume et encre gris-noir, aquarelle et traces de blanc de plomb sur crayon graphite sur vélin © Klassik Stiftung Weimar
Maria Ellenrieder, Portrait en buste d’un jeune garçon, sans date, Craie noire et blanche recouverte de pastel sur papier © Klassik Stiftung Weimar
Joseph Anton Koch, Paolo et Francesca surpris par Gianciotto Malatesta, 1809, Craie noire et blanche sur crayon graphite sur papier brunâtre © Klassik Stiftung Weimar