La divinité suit l’iconographie classique de sa catégorie, représentée en position danse en appui sur son pied droit, le bras droit relevé brandissant probablement un couperet, la main gauche supportant une coupe crânienne Sa taille est ceinte d’un court sampot relevé haut sur les reins, maintenu par une ceinture supportant des pendeloques et un long ornement s’achevant en « queue de poisson ». Son corps est richement paré de boucles d’oreilles, collier, brassards, bracelets et chevillières Sa face trioculaire est surmontée d’une coiffure organisée en petit chignon sur le sommet du crâne.
La définition de l’objet tenu dans sa main droite rend l’identification précise de cette yogini relativement délicate. Il s’agit toutefois très probablement d’une des huit yogini entourant Hevajra dans la composition de son mandala. Après étude des iconographies de ces huit divinités d’après les textes étudiés par Marie-Thérèse de Mallmann ( « Introduction à l’iconographie du Tantrisme Bouddhique » Paris 1975), l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agisse d’une forme de Gauri 2 qui se tient à l’est du mandala de Heruka/Hevajra , piétinant Brahma, gardant un poisson dans une coupe crânienne garnie de sang tenue dans la main gauche, et brandissant un couperet de la main droite.
Collection Josette et Théo Schulmann chez Cornette de Saint Cyr Paris, 75008 Paris, le 11 Juin 2019 à 14h30. Experts: Art Tribal & Arts d’Asie : Cabinet Daffos-Estournel -Tel. : +33 6 09 22 55 13 – www.aaoarts.com