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Alain.R.Truong
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4 avril 2020

Hacha, Maya, Classique Récent, 550-950 ap. J.-C.

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Lot 24. Hacha, Maya, Classique Récent, 550-950 ap. J.-C. Pierre avec traces de pigment rouge. Hauteur : 28 cm. (7 inEstimate EUR 40,000 - EUR 50,000 (USD 43,890 - USD 54,863)© Christie's Images Ltd 2020.

Hacha sculptée dans une pierre d’étroite section avec des traces de pigment rouge soulignant les zones piquetées, représentant une tête humaine stylisée de profil avec une longue moustache effilée, des lèvres entrouvertes, une partie de visage, sous les yeux, travaillée par piquetage et surmontée d’un turban noué et décoré de chaque côté d’un motif de feuillage.

Provenance: Earl L. Stendahl (1888-1966), Stendahl Galleries, Los Angeles
Collection George C. Alderman, Baltimore, acquise auprès de cette dernière vers 1965-1966
Ancient Art of the New World, Miami, acquise auprès de cette dernière le 30 janvier 2011
The Fiore Arts Collection, Amérique du Nord, acquise auprès de cette dernière.

Literature: Goldstein, M.M., Ceremonial Sculpture of Ancient Veracruz, Brookville, 1988, n° 160.

ExhibitedBrookville, Hillwood Art Gallery, Long Island University, Ceremonial Sculpture of Ancient Veracruz, 13 février - 27 mars 1988
Boston, Museum of Fine Arts, prêt août 2011 - 2019.

LE JEU DES DIEUX

Le jeu de balle, ollamaliztli en langue Náhuatl, était l’une des pratiques les plus populaires dans l’ancienne Mésoamérique, remontant probablement à la période olmèque aux environs de 1200 av. J.-C, dans la région du Golfe du Mexique moderne. Ce jeu était toujours pratiqué par les Aztèques, comme cela a été indiqué dans les chroniques des conquérants espagnols. Plus de 1500 terrains de jeu de balle ont été identifiés.
C’était à la fois un sport pratiqué pour son aspect récréatif mais aussi en tant qu’activité rituelle à caractère sacré associée à la guerre, au sacrifice et aux cycles du temps. La pratique de cette activité était pour les Mayas une reconstitution du jeu de balle mythique joué entre les Héros Jumeaux, dieux de la fertilité et de la vie, avec les dieux des Enfers qui incarnaient la mort. Dans la mythologie maya, les Héros Jumeaux ont pratiqué ce jeu pour sauver leur père, le Dieu du Maïs, et ils ont été victorieux sur les Seigneurs du Monde Souterrain.
La version maya de cette pratique était jouée dans des cours en maçonnerie (fig. 1) situés à proximité de l’enceinte la plus sacrée de la ville. Le nombre de joueurs variait, et les points étaient d’ordinaire marqués en projetant en l’air une balle de latex faite dans un caoutchouc dense et dont certaines pouvaient faire jusqu’à 30 centimètres de diamètre.
La balle ne pouvait être touchée que par les hanches, les cuisses, les bras voire les parties articulaires des joueurs : un rembourrage était nécessaire pour amortir l’impact de la balle en caoutchouc compact qui ricochait à grande vitesse au travers du terrain.
Les représentations de ce jeu sur les décors peints des vases en céramique, les reliefs en pierre et terres cuites imagées montrent des joueurs qui portent une grande variété d’accessoires vestimentaires (fig. 2). Un ensemble de modèles portatifs réalisés en pierre de ce type d’accessoires représente une catégorie importante dans les registres des sculptures mayas et de Veracruz. Trois séries distinctes d’objets sont généralement représentées : les jougs, les hachas et les palmas. Les jougs, en forme de U et dénommés ainsi pour leur similitude de forme avec les mêmes matériels agricoles sont considérés comme les sculptures les plus anciennes illustrant le jeu de balle. Les hachas pour leur part, sont des objets qui pouvaient être insérés sur le joug (fig. 3). Les accessoires en pierre du jeu de balle qui nous sont parvenus pourraient avoir servis de trophées commémoratifs ou d’objets cérémoniels lors de processions liées à ce même jeu. Le véritable équipement de protection était probablement composé en matériaux périssables comme le bois, le cuir, le papier et le tissu.
Le contexte général d’utilisation se rapportait au cycle universel de la vie, de la mort et de la renaissance des peuples mésoaméricains.

GAME OF THE GODS

The ballgame, ollamaliztli in Nahuatl, was one of the most popular rituals in ancient Mesoamerica, probably originating in the Olmec period, ca. 1200 B.C., in the Gulf region of modern Mexico. The game was still played by the Aztecs as chronicled by the conquering Spaniards. Over 1500 ball courts have been identified.
It was both a recreational sport and a sacrosanct ritual activity associated with warfare, sacrifice and the cycles of time. For the Maya it was a reenactment of the mythic ballgame played by the Hero Twins, gods of fertility and life, and the gods of the Underworld, death. In Maya mythology, the Hero Twins played the game to save their father, the Maize god, and the Hero Twins were victorious over the Lords of the Underworld.
The Maya version of the game was played in masonry courts (fig. 1) and was situated near the most sacred precincts of a city. The number of players varied, commonly points were scored by keeping a dense latex rubber ball (some perhaps as large as 30 cm.) in the air.
The ball could only be hit by the players’ hips, thighs, upper arms and possibly knuckles. Padding was necessary to cushion the impact of the solid rubber ball which ricocheted through the court at high speed.
Images of the game on ceramic vase painting, stone reliefs and figural terracottas show players wearing a variety of apparel (fig. 2). A range of portable replicas in stone of these accoutrements comprise an important category of Mayan and Veracruz sculpture. Three distinct categories of gear are commonly represented: yokes, hachas and palmas. Yokes, U-shaped objects named for their similarity to agricultural yokes are considered the earliest sculpture in the ballgame kit. Hachas are objects which could be fitted into the yoke (fig. 3). Surviving stone ballgame equipment might have served commemorative trophies or as ceremonial items carried in processions related to the ballgames. The original protective gear probably was composed of perishable material such as wood, leather, paper and cloth.
The contest was a mnemonic of the universal cycle of life, death and rebirth to the Mesoamerican peoples. 

Mayan Stone Hacha, Classic period (550-950 A.D.)

Of thin smooth section carved in the form of a stylized human head in profile, sporting a long tapering moustache, lips slightly parted, raised stippled area under the eyes, wearing a closely-fitted turban decorated with a foliate design, reminiscent of a quincunx motif, on each side; with red pigment highlighting the raised surfaces.

Christie'sArt précolombien, Paris, 7 Avril 2020

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