La collection d'Azzedine Alaïa présentée au Palais Galliera, jusqu'au 21 janvier 2024
PARIS - Dix ans après la grande rétrospective consacrée au couturier au Palais Galliera, Azzedine Alaïa (1935-2017) est de nouveau mis en lumière à travers une exposition qui présente, pour la première fois, sa collection patrimoniale exceptionnelle qu’il a réunie au fil du temps.
Azzedine Alaïa était un grand virtuose de la coupe. Sa technicité lui venait de la profonde admiration qu’il avait pour les couturiers du passé et d’une longue pratique acquise auprès de ses clientes qu’il a habilement servies.
Alaïa était aussi un remarquable collectionneur. Il débute sa collection en 1968, à la fermeture de la maison Balenciaga dont il récupère de précieuses pièces. Captivé par l’étude des créations haute couture du maître espagnol, il développe, dès lors, une passion pour l’histoire de sa propre discipline.
Alaïa a réuni plus de 20 000 pièces témoins de l’art de ses prédécesseurs, depuis la naissance de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’à certains de ses contemporains. Il est ainsi le plus grand collectionneur de pièces de couturiers parmi les plus prestigieux : Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Cristóbal Balenciaga, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, ou encore Christian Dior... La création contemporaine est représentée par des pièces de Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler ou encore Yohji Yamamoto...
Réunissant près de 140 pièces parmi les plus exceptionnelles, le parcours de l’exposition retrace l’histoire de cette inestimable collection qu’Alaïa a constituée dans le plus grand secret et qui n’a jamais été dévoilée de son vivant, en France comme à l’international.
Pour clore leur parcours, les visiteurs sont invités à se rendre en Salle Matisse, au Musée d’Art Moderne situé en face du Palais Galliera, où sont présentés 3 costumes de scène dessinés par Henri Matisse pour les Ballets russes en 1919 qui illustrent le dialogue entre mode et art si cher au couturier.
Augustabernard, robe du soir, automne-hiver 1933-1934 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Chanel, robe du soir, haute couture 1937 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Charles James, robe du soir, haute couture, vers 1950 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Christian Dior par Yves Saint Laurent, robe de cocktail, ligne «Trapèze», haute couture, printemps-été 1958 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Comme des Garçons, robe, prêt-à-porter printemps-été 2014 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Cristobal Balenciaga, robe de cocktail, printemps-été 1960 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Cristobal Balenciaga,costume de bal «Mozart», 4 Septembre 1951 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Elsa Schiaparelli, robe du soir, haute couture, automne-hiver 1934 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Henri Matisse, costume de scène pour les Ballets russes, première représentation donnée le 2 février 1920 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jacques Fath, robe du soir, haute couture, vers 1949-50 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jacques Griffe, ensemble du soir, haute couture, vers 1948-50 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jean Patou, robe et gilet, haute couture,vers 1935-1938 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jean Patou, robe, vers 1930 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jeanne Lanvin, robe du soir, haute couture, vers 1935 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Jeanne Paquin, robe du soir, hiver 1937-1938 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Lucien Lelong, robe du soir, circa 1925-1930 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Madeleine Vionnet, robe du soir «Petits chevaux», haute couture, vers 1924 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Madeleine Vionnet, robe et cape du soir, 1937 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Paul Poiret, robe du soir, années 1920 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa
Redfern, corsage et jupe, vers 1890-1900 © Patricia Schwoerer/ Fondation Azzedine Alaïa