L'atelier de nacre de Xuân Cuong
Jadis, les villages de nacre traditionnelle se livraient uniquement aux incrustations sur bois, meubles et tableaux qui, avec leurs reflets irisés et chatoyants, ont décoré les intérieurs vietnamiens pendant de nombreuses générations. Longtemps, Pham Xuân Cuong s’est posé la question : "pourquoi ne pas transposer ce plaisir de la nacre sur que l'on porterait sur soi? L’initiative a mûri, enrichissant la mode vestimentaire de magnifiques boutons et broches à cheveux. Plus difficile à travailler que la corne et les écailles de tortue, la nacre a un atout certain : elle chatoie à la lumière et plait beaucoup aux clients. Cuong nous confie : «Dans l’artisanat, il faut sans cesse se renouveler». S'inspirant de la tradition vietnamienne mais aussi de recherches sur les pratiques à l’étranger, il a réussi à faire des bagues, des bracelets, des colliers en nacre, ce qui exige beaucoup de patience et d'adresse. Contrairement à l’incrustation, il faut en effet conserver l’épaisseur de la coquille. La nacre, matière cassante, doit être découpée, percée, polie avec un maximun de précautions . Une vingtaine d'artisans travaillent dans l'atelier de Xuân Cuong, sis dans une ruelle de Ha Dông, à 11 km de Hanoi. (Source :
L’atelier d'artisanat Xuân Cuong produit chaque jour des centaines d’articles exportés vers la France, l’Italie, l’Espagne… ou vendus aux touristes étrangers. Le jeune Pham Xuân Cuong apporte ainsi sa contribution à l’artisanat artistique du Vietnam.