Edouard de’Pazzi, Memento Mori, au MEP
Dans Memento Mori, Edouard de’Pazzi saisit la fragilité de l’être, pris entre apparition et disparition.
Edouard de’Pazzi, Vanité, 2005
Edouard de’Pazzi, Pavot, 2005
Edouard de’Pazzi, Procession, 2003
De l’écriture à l’image, Edouard de’Pazzi a suivi un itinéraire atypique qui l’a mené à la photographie. Pour la Vitrine de la Maison Européenne de la Photographie, il a spécialement conçu un accrochage qui mêle différents travaux réalisés entre 2001 et 2006.
Promeneur existentiel, Edouard de’Pazzi est un collectionneur d’images, élaborées ou spontanées, accumulées comme autant de sentiments, de sensations, de visions. De ce corpus photographique, il se nourrira a posteriori pour composer des diptyques ou des séquences. Les objets, les corps, les lieux, qui émergent de ce processus idéatif, flottent dans un espace et un temps volontairement indéfinissables et indéterminés, invitant le spectateur à se perdre pour mieux se retrouver.
Attaché à la mémoire, Edouard de’Pazzi intitule cet ensemble, «Memento Mori», allusion à cette conscience intime, archaïque de l’éphémère ainsi qu’aux représentations picturales symboliques de notre condition de mortels que les historiens de l’art appellent les «Vanités».
Au-delà de l’image, la photographie est pour Edouard de’Pazzi un moyen de matérialiser la frontière entre le monde des songes et celui de la réalité, de concrétiser les visions fantasmagoriques de son auteur : «Photographier est pour moi avant tout un acte contemplatif. Je ne considère pas ou plus la photographie comme une fin en soi. Elle est un trait d’union entre l’idée et sa représentation.»
Edouard de’Pazzi, Maxime, 2005. Série Visages
Edouard de’Pazzi, Transparition I, 2005
Edouard de’Pazzi, Crypte, 2003. Série Architectures de lumière (Courtesy Maison Européenne de la Photographie, Paris)
du 14 mars 2007 au 03 juin 2007, Maison Européenne de la Photographie, 5/7, rue de Fourcy. 75004 Paris, du mercredi au dimanche de 11h à 20h, fermé les jours fériés,