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Alain.R.Truong
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28 octobre 2007

Chausseurs de luxe: la boutique de Bruno Frisoni

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A quelques encablures des ministères, à trois pas de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, Bruno Frisoni a choisi le quartier de Saint Germain-des-Près et son ébullition intellectuelle pour ouvrir sa première boutique. Dévoilé en mars 2004, l'écrin de la rue de Grenelle a été pensé par Bruno Frisoni et son ami architecte Emmanuel Fénasse. Leur source d'inspiration : l'univers de David X, le décorateur anglais. Paradoxalement, dans ce temple de l'escarpin, l'ambiance est donc masculine. Des coloris argent et marron très sombres, un éclairage tamisé : tout est prévu pour que seul le soulier soit roi.

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Dans cet écrin épuré, on est d'abord surpris de ne pas retrouver le rayonnage sophistiqué prisé des grandes maisons. Ici, les souliers trônent volontairement à même le sol. "Bruno Frisoni voulait que l'on se rende compte de l'effet donné par la chaussure, explique Micheal Von de Wielle, le directeur de la boutique. Le miroir arrière a également été pensé pour que l'on puisse voir les talons. Cela permet d'avoir une vision du modèle sous différents angles". Sous couvert de simplicité, c'est donc une boutique pensée dans ses moindres détails qui s'offre aux adeptes du soulier.

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Et la tentation est partout ! Nœuds, talons aiguilles : on repère vite les modèles, devenus de véritables mythes du soulier, terriblement prisés par les acheteuses. "La sandale à nœud est un modèle que l'on travaille depuis quatre saisons et qui a toujours autant de succès", souligne Micheal. Décliné en plusieurs matières ou gansé d'un zip, le soulier à nœud est devenu "la signature de la maison" : "elle joue sur le ruban et le nœud qui sont deux éléments phares de l'univers Frisoni. Ces codes, il les a toujours travaillés, depuis la création de la marque," continue-t-il.

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La sandale à nœud, comme nombre des créations de Bruno Frisoni, s'est faite un nom grâce à son talon vertigineux. Ici, on se perche sur 12 cm même si "avec le plateau, la cambrure n'est que de 10," souligne Micheal. A l'inverse, le maître de maison propose aussi ses basiques : un escarpin épuré, disponible en trois hauteurs de talon, lui aussi décliné en plusieurs modèles. Python, gris ou vernis : même quand on veut investir dans "sa base de garde-robe", on ne sait plus où donner de la tête. La maison propose ainsi plus de 100 modèles. Mais ici on ne fait pas rimer exhaustivité et banalité. Les souliers sont produits en édition ultra limitée, gage d'exception.

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La grande nouveauté de cette collection hivernale 2007 : la fourrure. "Pour la première fois, on a des modèles un peu plus précieux. D'habitude, la seule matière que l'on travaille en dehors du cuir est le poulain, rappelle Micheal. Mais cette saison, on propose des cuirs exotiques, comme le python, mais aussi de la fourrure avec des modèles en chèvre de Mongolie et en vison." Bruno Frisoni surferait-il sur la tendance ? Oui, mais avec style ! Frisoni mise comme ailleurs sur les peaux précieuses mais ne perd jamais de vue l'identité et les codes de sa maison. Une réussite...

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Un positionnement ultra luxueux qui naturellement a son prix. Ici, l'escarpin classique est à 370 euros, tandis que les amoureuses des belles peaux doivent investir plus de 1 200 euros pour la sandale en vison. Pourtant, il n'y a là rien pour dissuader les fidèles. "Notre clientèle est très variée, tant au niveau de l'âge que du statut social," explique Micheal en précisant que les acheteuses "ont entre 20 et 85 ans". Dans cette belle fourchette, l'âge ne va pas de paire avec la sagesse : "J'ai une cliente de 85 ans qui achètent toujours les modèles les plus spectaculaires de la collection", continue-t-il avec tendresse.

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Si l'on connaît Bruno Frisoni pour son travail de soulier, le designer s'est fait remarqué plus récemment pour sa nouvelle ligne de sacs. Son premier né : une pochette enrubannée "d'une taille assez grande pour qu'on puisse la porter en journée, et un côté très raffiné pour la garder le soir", explique Micheal. La ligne, créée pour l'été 2007, s'étaye pour l'hiver, d'un modèle plus petit, exclusivement conçu pour la soirée. Les rubans de satin, travaillés à la main en banlieue parisienne, épousent les teintes de la collection de chaussures. Un total look accessoires qui frise la haute couture….

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Au fond de la boutique, une cascade de bijoux dorés vient habiller la collection de sacs. C'est l'endroit réservé par Bruno Frisoni à Hervé Van der Straeten, designer, créateur de bijou et surtout, ami de longue date. "C'est quelqu'un qui a le souci des proportions, comme Bruno, souligne Micheal. Nous proposons une sélection de ses modèles dorés, très graphiques, qui correspond bien à la boutique et à l'originalité des chaussures. Cela apporte une lumière intéressante tout en plaisant énormément aux clientes". Une boutique de passion et d'amitié qui vaut le détour... (Photos © L'Internaute Magazine / Cécile Debise)

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