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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
6 décembre 2007

Dans les coulisses de « Sex & the city » avec Alix Girod de l'Ain

Les revoilà ! Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda se retrouvent pour des aventures sur grand écran. Alix Girod de l’Ain est allée à New York et a bravé le secret-défense pour tout nous raconter. So hot !

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Ça commence comme le reportage de toutes les paranoïas : un mardi, le magazine ELLE est prévenu qu’il est attendu sur le tournage du film « Sex & the City », à New York... le lendemain à 9 h 30 ! L’e-mail le précise en lettres de sang: ni photos ni demandes d’autographes, et nous ne devons rien dévoiler de ce que nous verrons, « afin de ne pas gâcher le plaisir du public qui attend le retour des héroïnes depuis quatre ans ». Voilà qui est original. Nous sommes invitées à un aller-retour au-dessus de l’Atlantique, soit quinze heures de vol, afin de voir, pendant six petites heures, des choses dont nous n’aurons pas le droit de parler. Ça s’appelle un plan à la con, « c’est donc taillé pour le Dr Aga », a tranché cette rédaction en chef dont le sens de l’humour largement teinté de sadisme n’est pas le moindre charme.

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Grand soleil sur les Studios Steiner, en plein Brooklyn. Des armoires à glace à oreillette conduisent le petit troupeau des joyeux journalistes vers le plateau. L’accueil est à l’américaine : des attachées de presse poussent des cris de joie, des assistants de prod s’essuient les yeux de bonheur à l’idée de nous rencontrer, avant de nous faire signer des formulaires de confidentialité épais comme les accords de Yalta. Le décor – une tente de défilé de mode reconstituée à l’identique, avec gradins, programmes et bouteilles d’eau sur chaque siège – est magnifique. Dans une heure, près de quatre cents figurants prendront place. Alors nous baguenaudons, les confrères et moi, dans les coulisses. Un rêve de filles : partout, des fringues et des chaussures, et rien que du matos de premier choix. Nous déambulons dans la forêt de portants lorsque nous tombons sur quatre fauteuils pliants brodés des noms « Carrie », « Samantha », « Miranda » et « Charlotte ». Tant pis pour les formulaires de confidentialité : spontanément, nous sortons nos portables pour prendre des photos. En quatre secondes, deux colosses de la lutte antiterroriste sortent de l’ombre pour nous engueuler. Plus loin, la timide mais hyper lookée journaliste japonaise se fait tancer ; elle a osé vérifier, sur un portant, l’étiquette d’une étole en fourrure. Nous rejoignant, elle me glisse : « Fendi, je le savais, de toute façon. » En mesure de rétorsion face à ces délits ignobles, les attachées de presse auront toujours un oeil sur nous, comme ces chiens de berger des Pyrénées perpétuellement aux aguets. Du côté des cartes de presse, les soupirs complices se multiplient. Face à l’arrogance étasunienne, l’Europe et l’Asie ont lié une coalition secrète.

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et scénariste du film, Michael Patrick King, qui, déjà, produisait la série télé. Un homme charmant, et tellement, tellement désolé de ne rien pouvoir nous dire sur l’histoire du film, « vous comprenez, les gens qui attendent ça depuis si longtemps seraient désolés de ne pas pouvoir la découvrir eux-mêmes en salle ». Bronca dans nos rangs : « Je n’ai pas fait dix heures de voyage pour repartir sans savoir si Big épouse Carrie », tonne la journaliste suédoise. « De toute manière, il l’épouse, j’ai vu des photos d’elle en robe de mariée sur Internet », lui glisse le Finlandais. « Même qu’elle est en Vivienne Westwood », triomphe l’Anglais. « Pardon, mais j’ai cru reconnaître du Versace », le coupe la Japonaise. « On est fatigués, M. King, il faut nous donner du biscuit », ajouté-je, vaguement menaçante. Michael Patrick King a pris sa tête entre ses mains. O.K., il va nous parler, un peu. Alors : le film n’est pas la suite directe de la série, dont le dernier épisode, il y a quatre ans, s’achevait sur le retour de Carrie à New York après son rabibochage avec Big à Paris. A cette époque, toute l’équipe pensait se retrouver très vite, mais le film, écrit, financé, près d’être tourné, ne s’était finalement pas fait « à cause de problèmes de production de dernier moment », passe très vite Michael Patrick King, le geste de la main évasif. Les journalistes européens lèvent le doigt : « Ça signifie que les actrices ne se sont pas entendues sur les salaires ? Les trois, surtout Kim Cattrall, ont été furieuses que Sarah Jessica Parker soit coproductrice, donc mieux payée ? » A cela , King répond très exactement par le son « Mgrrmpf », et enchaîne. A.G.A
Retrouvez la suite dans le magazine Elle, cette semaine. 

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