Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Alain.R.Truong
Alain.R.Truong
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 50 926 105
Archives
Newsletter
Alain.R.Truong
15 mars 2008

Aslan (né en 1930), Pin-up du magazine Lui n° 45, septembre 1967, gouache

00090m

Aslan (né en 1930), Pin-up du magazine Lui n° 45, septembre 1967, gouache, 49 x 38,5 cm. Estimation : 5 000/6 000 euros. Paris, samedi 15 mars 2008, 13 h, salle 9. Khan - Dumousset SVV. M. Meyniel.

Á quelques détails près, cette charmante jeune fille est la parfaite représentante de l’esprit sixties de Salut les copains. Un croisement de jambes et un chemisier dévoilant plus qu’il ne sied à la bienséance lui valurent cependant de figurer dans les pages du célèbre magazine masculin Lui. Vous êtes face à la pin-up du numéro de septembre 1967. Notez que ses consoeurs post-soixante-huitardes ne risquent plus quant à elles de prêter à confusion, ces jeunes dames affichant une nudité beaucoup plus crue et des postures plus ouvertement provocantes – libération des moeurs oblige. Bref, la distance qui sépare, chez Gainsbourg, Les Sucettes à l’anis de 69 Année érotique.
Une autre figure masculine des années 60, Daniel Filipacchi, fut à l’origine aussi bien de Salut les copains que de Lui. Le premier magazine était lancé l’été 1962, dans le prolongement de l’émission radiophonique éponyme, le second en novembre de l’année suivante. Tous deux vont trouver leur public et faire un carton. Lui s’adresse à «l’homme moderne» et constitue une publication «de charme» à la française, dix ans après le lancement de Playboy aux États-Unis par Hugh Hefner, avec le succès que l’on sait. Lui reprend les mêmes ingrédients, mêlant images d’érotisme «soft», susceptibles de toucher une large clientèle, et contenu rédactionnel plus sérieux, comprenant notamment des interviews d’hommes politiques. Au fil des pages, on croise aussi bien La fille du mois – en tenue d’Ève et en double page – que Valéry Giscard d’Estaing, Michel Rocard ou, plus dévêtues, Mireille Darc, Brigitte Bardot, Jane Birkin et Marlène Jobert. Il ne faut pas non plus oublier la très populaire pin-up d’Aslan, rubrique "Les filles qu’on épingle", traduction libre de pin-up girl. La première utilisation de cette expression est attestée en 1941. Les carlingues des avions des pilotes américains arborent dès lors sur fond vert kaki l’image glamour d’une starlette aux formes avantageuses. La pin-up va ensuite gagner des terres plus pacifiques et devenir une des caractéristiques culturelles américaines des années 1950. Leur origine est cependant plus ancienne. À la fin du XIXe siècle, Charles Dana Gibbon fait chaque semaine rêver le mâle américain devant ses élégantes corsetées, publiées dans les principales revues new-yorkaises. La Gibbon Girl se remarque par sa grâce et sa beauté, s’avère un tantinet indépendante, mais sans trop, et séductrice... comme le prouve le public masculin l’accompagnant dans ses menues activités. Les Aslan Girls sont pour leur part nettement plus délurées ! Si Aslan, de son vrai nom Alain Gourdon, s’est fait une spécialité des pin-up – déclinées, à l’image de sa collection, aussi bien en version originale gouachée que sur affiches, couvertures de livres, cartes à jouer, étiquettes de vin et autres objets publicitaires -, il a également illustré de manière plus sage des livres pour enfants. Artiste aux talents multiples, il fut nommé en 1952 peintre et sculpteur officiel de l’armée.
Il a aussi immortalisé Brigitte Bardot et Mireille Mathieu en Marianne de la République et confectionné un buste du président de Gaulle ou la statue de Dalida pour sa tombe au cimetière Montmartre. Incontestablement, côté popularité, les pin-up réalisées de 1963 à 1981 pour Lui battent le général ! Sylvain Alliod www.gazette-drouot.com

Publicité
Publicité
Commentaires
R
un p'tit coucou a alain si tu es bien celui a qui je pense, et si tu veux, j'ai encore quelques pages d'un lui de 66 ou 68 avec notamment ces "filles qu'on épingle"....
Répondre
Publicité