Visite privée: Chez Patrick Cox
A Londres, le créateur de chaussures a investi un appartement victorien...
Il a l’œil qui frise, le sourire en coin et l’allure d’une pop star. Il est l’égérie côté souliers des jeunes gens dans le vent. Patrick Cox aime à se définir comme “styliste et entrepreneur”.
Mordu de Louis XIV et autres têtes couronnées, il a investi, au cœur du “swinging london”, à Notting Hill, un appartement de style victorien qu’il a transformé, au gré des ans et de ses trouvailles, en une sorte de mini-Versailles. Visite guidée.
L'entrée
“Fou amoureux de Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, du motif fleur de lis, de l’or et du bleu, j’ai décidé en arrivant dans ce lieu, d’en faire mon mini-Versailles”. Ainsi, les murs de l’entrée sont éclairés d’un jaune typiquement XVIIe. Sous l’œil bienveillant de Napoléon (buste à gauche), Patrick Cox a installé sa large collection de miroirs soleils, chinés à Londres, Paris et Nice. Au-dessus de la petite icône trouvée aux puces de Londres, le styliste a disposé deux paires d’ailes en bois doré.
Le salon
Ultra sophistiqué, le salon n’en demeure pas moins une pièce pleine de convivialité. Vestige d’un château français, la cheminée en bois sculpté XVIIIe a été repeinte dans un gris identique à celui du trumeau XVIIIe chiné au marché Paul Bert.
Méridienne d’époque Edwardienne en velours, fauteuil et canapé choisis au Conran Shop, paravent Empire, lampes en bronze début XIXe, et table basse réalisée à partir d’un miroir du XIXe suggèrent une nostalgie sans mélancolie qui évoque les plus beaux atours du passé.
La salle à manger
La salle à manger, comme le salon, a été peinte dans un gris subtil et discret. Eclairée par un lustre français fin XIXe en pampilles de cristal (puces de Londres), elle s’organise autour d’une table Régence en bois de rose chinée, elle aussi, à Londres.
Les chaises des années 30 ont été recouvertes d’une laine épaisse servant habituellement aux uniformes.
Sur un meuble italien début XIXe, deux candélabres Empire entourent un diable en bronze sur fonds de grisaille fin XIXe (Puces de Clignancourt).
La cuisine
Toute simple, la structure de la cuisine n’a pas été modifiée. Les murs ont simplement été repeints en jaune vif.
Ici, Patrick Cox a réuni une belle collection de verreries de Murano des années 50/60 trouvées à Rio, Paris, Los Angeles.
“Je ne sais pas faire le moindre plat. On vient chez moi pour faire la fête, boire du Coca ou du champagne, et déguster de la glace.”
La chambre
Dans la chambre, les styles s’agitent et se réunissent sous l’effet distingué d’un bleu très anglais.
Sous un bas-relief en plâtre fin XIXe, le lit français de la même époque est recouvert d’un dessus-de-lit motif léopard (Versace) offert à Patrick Cox par son ami Elton John. Au mur, un tableau animalier XIXe et une horloge murale du décorateur Olivier Messel.
La salle de bains
En s’inspirant d’un passage à l’hôtel Morgan de New York, Patrick Cox a joué dans sa salle de bains, avec des carreaux noirs et blancs. Ainsi traitée, elle parvient à conserver le style de l’appartement tout entier.
Tous les accessoires ont été chinés aux puces.Pour opacifier les vitres, Patrick Cox les a tout simplement marouflées à l’aide d’un film adhésif en plastique
photos Andrew Wood - www.www.marieclairemaison.com