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Alain.R.Truong
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27 mai 2008

Paul Delvaux (1897-1994), La Halte, 1963,

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Paul Delvaux (1897-1994), La Halte, 1963, huile sur panneau, 55 x 67 cm. Estimation : 500 000/700 000 €.

Les toiles de Paul Delvaux sont une rareté aux enchères françaises. On rappellera la dispersion, les 23-24 septembre 2004 (Paris, Bailly-Pommery-Voutier & Associés SVV et Sotheby’s France SVV), de la collection privée de la galeriste parisienne Mira Jacob. L’artiste belge était en place d’honneur et totalisait en une soixantaine de lots un peu plus de 2 M€. Rappelons que la galerie de Mira Jacob, Le Bateau-Lavoir, défendait les oeuvres sur papier. Des gravures étaient bien sûr présentées, la galeriste, amie de longue date du peintre, étant à l’origine de son retour à cette technique. Deux toiles, enfin, suscitaient des batailles d’enchères particulièrement enthousiastes : un Mirage, 1967 se concrétisait à 758 400 €, frais compris, et Les Vestales, 1972 étaient cédées pour 533 280 €. Le phénomène se reproduira-t-il aujourd’hui ? Tous les espoirs sont permis. 500 000/700 000 € sont en tout cas demandés de cette grande Halte (voir photo) parfaitement typique de l’art de cet artiste, né à Antheit, en Belgique, dont les recherches sont proches de celles de Magritte et de Chirico. Toute une série de symboles ponctue son oeuvre : les fenêtres illuminées, les portes, la rue centrale, les poteaux de réverbères alignés jusqu’à l’horizon, des femmes nues et inexpressives, des silhouettes figées, des yeux sans pupilles, une atmosphère de silence et de réserve... Un univers étonnant créé par un jeune homme très "comme il faut", fils d’un notaire bruxellois cossu, mis en garde par sa mère dès les prémices de la puberté contre les «autres» femmes, initiatrices cruelles et intéressées. À vingt-sept ans, Delvaux tombe amoureux, mais par égard pour sa mère, se détourne de la jeune femme. Il la retrouvera par hasard, en 1949... Toujours au chapitre surréaliste, on pourra tenter sa chance sur une oeuvre sur carton de Max Ernst, Colombes de 1926 (200 000/300 000 €) : tel un couple d’amoureux, les deux symboles de paix et d’amour s’enferment dans leurs ailes, au coeur d’un cercle au bord duquel un troisième volatile joue avec son ombre... Précisons encore qu’entre 1922 et 1924, une relation triangulaire s’était tissée entre le peintre et le couple Éluard, Gala devenant son amante sous l’oeil complaisant du poète. Autre vedette de cette vacation : Moïse Kisling, dont les portraits et les nus féminins prennent souvent le chemin des enchères. C’est une Nature morte aux poissons de 1919, étonnante par le chatoiement de ses couleurs, mais aussi par le contraste entre courbes et lignes droites ou encore par les surfaces planes du décor (100 000/150 000 €). Pour un Personnage à table, 1951 (400 000/600 000 €), Alberto Giacometti (1901-1966) préfère quant à lui la monochromie - gris sur gris - et les éléments linéaires articulant l’espace - celui de son atelier.
Mercredi 28 mai, 20 h. Espace Tajan. Tajan SVV.

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