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Alain.R.Truong
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31 mai 2008

Centre de table "Chinoiseries" de la Faïencerie de NIDERVILLER (Moselle)

2305une

Centre de table "Chinoiseries" de la Faïencerie de NIDERVILLER (Moselle)

Ensemble en biscuit terre brune qui se dispose comprenant: 1 pagode 38 x 25 cm en 3 éléments - 5 jardinières 30 x 6 x 6 cm courbes, 2 jardinières carrées 6 x 6 x 8 cm, 1 jardinière droite 22 x 6 x 6, 4 statuettes de petits chinois marquées sous le dessous NIDERVILLER N° 40  11 cm  ; N° 162  14 cm ; N° 161 14cm ; N° 164 14 cm

Acheté ce soir sur ebay pour 62 + 30 € d'expédition. La photo est du vendeur.

La Manufacture Faïencière Royale de Niderviller.  Fondée en 1735 par Mathias Lesprit sur les terres d'Anne-Marie André-Défontaine, la faïencerie de Niderviller bénéficie de tarifs douaniers particulièrement avantageux appliqués aux terres évêchoises. Dès 1748, sous l'impulsion du baron Jean-Louis de Beyerlé, directeur de la Monnaie royale de Strasbourg, elle prend un essor formidable après des débuts difficiles. Avec Marguerite Chalon, son épouse, il profite de la réputation des traditions céramiques de Strasbourg pour embaucher un éventail d'artistes renommés venus d'Outre-Rhin et de chimistes avertis, parmi lesquels François-Antoine Anstett, qui deviendra plus tard directeur de la Manufacture. Grâce à lui, Niderviller fabrique une faïence de qualité.

Après la mort de Stanislas en 1766, la fabrique est vendue à Adam Philippe, comte de Custine. Homme de goût, entrepreneur et novateur, le comte de Custine s'associe en 1778 à François Lanfrey, un autre Strasbourgeois et chimiste talentueux. Celui-ci saura donner un élan nouveau à la production en diversifiant les matières, les décors et les modèles. Les réalisations reconnues pour leur raffinement, leur originalité contribueront au rayonnement de la Manufacture.

Auréolé de gloire lors de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, Custine est élu député de la noblesse aux Etats généraux en 1789. Promu général en chef de l'armée du Rhin, il sera guillotiné l'été 1793, suivi de son fils quelques mois après. Lanfrey, lui seul, sauve la Manufacture lorsque celle-ci sera vendue comme " bien national ". Il donne libre court à son génie créateur qui marque définitivement de son emprunte, l'art et l'espoir de la faïencerie lorraine. Durant une vingtaine d'années, la Manufacture connaît un nouvel essor avec une production de faïence et de porcelaine importante, de terre de pipe et de cailloutage.

En 1827, Louis-Guillaume Dryander de Sarrebrück, ex-associé de Boch-Buchmann à Mettlach (Sarre), se cantonne dans la production de la faïence fine anglaise et abandonnera ensuite la Manufacture ne pouvant lutter contre la concurrence de Limoges. Une société par actions Faïencerie de Niderviller et de Saint-Amand gère la fabrique à partir de 1886. De 1871 à 1918, Niderviller se trouve en Lorraine annexée par l'Empire allemand, mais ne cesse pas de produire. Jusqu'en 1948, elle reste dirigée par la famille Dryander qui fonde également la faïencerie de Pornic, en Loire-Atlantique.

Héritière de l'esprit de ses fondateurs, la Manufacture Faïencière Royale de Niderviller a su allier son savoir-faire classique et traditionnel aux accents audacieux de la création contemporaine. Aujourd'hui associée à Vallerysthal et à Portieux depuis 150 ans, Niderviller est une entreprise vivante et prestigieuse. Elle poursuit à l'intérieur de ses splendides bâtiments en grès du XVIIIe siècle la tradition des arts céramiques - un héritage de 275 ans de beauté et d'esthétisme.

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