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Alain.R.Truong
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18 juillet 2008

Fardier à vapeur de Cugnot, construit par Bourbouze et exposé pour le centenaire du fardier en 1869

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Fardier à vapeur de Cugnot, construit par Bourbouze et exposé pour le centenaire du fardier en 1869, ancienne collection Adrien Maeght, musée de l’automobile de Mougins, l. 150 cm. Estimation : 10 000/12 000 €.

On a du mal à le croire, mais c’est bien tout un pan de l’histoire de l’automobile qui s’offre ici. Réalisé en 1869 pour célébrer le centenaire de l’invention de Nicolas-Joseph Cugnot, notre fardier à vapeur l’a été à l’image du précurseur de l'automobile. L‘ingénieur, né en Lorraine en 1729, était au service de l’empereur lorsqu’il réalisa la première maquette de son fardier, en 1763. Un officier suisse du nom de Planta jugea l'invention extraordinaire et la présenta au duc de Choiseul. Séduit, le ministre de la Guerre français commanda un petit modèle à Cugnot. Le prototype de 1769 a ainsi été financé par Louis XV, dans un but militaire. Créé pour être un "fardier" d’artillerie - ce chariot à roues n’utilise pas de chevaux et peut transporter des pièces très lourdes -, l'engin était mû par une machine à vapeur à deux cylindres. Le second prototype, grandeur nature, c’est-à-dire long de 7,25 mètres et pesant 8 tonnes, est conçu en 1770. Mais le voilà victime d’un accident : faute d'un bon système de freinage, il finit son chemin dans un mur... Quant au dernier prototype, celui de 1771, il est finalement abandonné à l’Arsenal, faute de soutien financier. Juste réparation, il garnit aujourd’hui les collections du musée des Arts et Métiers, à Paris. Ainsi, si son invention n’a jamais été réellement utilisée, Cugnot demeure dans l’histoire pour être celui qui a contribué au premier essor des véhicules automobiles. Sur notre fardier conçu en modèle réduit, on ne peut manquer la fameuse "marmite" en cuivre à l’avant, constituée d’une chaudière et d’un foyer, et le châssis en bois. Cette marmite alimente la machine à vapeur grâce à une réserve d’eau portée à ébullition. Située au-dessus des roues avant, la machine entraîne la roue motrice par pistons. Si le système à vapeur n’aura présenté que peu de développements dans le domaine automobile, il a sans aucun doute assuré aux chemins de fer leur pleine expansion au long du XIXe siècle.

Marseille, samedi 19 juillet. Hôtel des ventes Méditerranée Marseille SVV.

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