"Walter Pfeiffer - Berlin Zürich" @ Galerie Baumet Sultana

15 novembre 2008

"Walter Pfeiffer - Berlin Zürich" @ Galerie Baumet Sultana

Untitled, 2006, photographie couleur, 96 x 66 cm - édition de 5 exemplaires

Untitled, 2008, photographie couleur, 125 x 85 cm - édition de 5 exemplaires

Untitled, 2005, photographie couleur, 96 x 66 cm - édition de 5 exemplaires

Untitled, 2005, photographie couleur, 54 x 37 cm - édition de 5 exemplaires

Untitled, 2005, photographie couleur, 125 x 85 cm - édition de 5 exemplaires

Untitled, 2007, photographie noir et blanc, 54 x 37 cm - édition de 5 exemplaires

Walter Pfeiffer est un photographe d’origine suisse de réputation internationale.
Il commence à exposer et publier son travail au début des années 70 et fait voler en éclats de nombreux tabous relatifs à la sexualité. Dés les débuts de sa carrière, il n’a pas hésité à montrer le corps masculin d’une façon totalement nouvelle, sensuelle et parfois scandaleuse. Ses images ont marqué toute une génération d’artistes dont l’influence se retrouve dans les travaux de Jürgen Teller, Terry Richardson ou Wolfgang Tillmans.

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Baumet Sultana, Walter Pfeiffer présente un ensemble de photographies prises en Berlin et Zürich, ses deux villes favorites.

En novembre 2008, le Fotomuseum de Winterthur lui consacre sa première rétrospective avec plus de 200 tirages retraçant l'ensemble de sa carrière. Un catalogue sera édité chez Steidl avec des textes de John Waters, Bruce Benderson, Bob Nickas,....

Pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Baumet Sultana, Walter Pfeiffer présente un ensemble de photographies prises à Berlin et Zürich, ses deux villes favorites dont il parle à travers des thèmes récurrents de son travail :

"La scène artistique

Berlin: je connais un peu la scène artistique de la ville mais j’y ai peu d’attaches.

Zürich: c’est différent, j’y ai beaucoup exposé, je connais de nombreux artistes qui y vivent comme Fichli et Weiss. J’y ai un nom, les gens m’appellent

quand je travaille sur un projet d’exposition ou à la sortie d’un livre. Mais je suis libre, je ne me sens pas faire parti d’une scène particulière.

L’amitié

Berlin: j’y vais surtout pour travailler et j’y reste peu de temps. J’y ai développé beaucoup de contacts professionnels. Je trouve que c’est un peu difficile d’y créer des liens amicaux. J’y vais une fois ou deux par an depuis 1988.

Zürich: je fréquente essentiellement mes modèles qui sont devenus des amis et ce depuis longtemps. Pour certains je les ai vus grandir, se marier, avoir des enfants.

L’atmosphère

Berlin: c’est vraiment une grande ville brute et belle. J’adore m’y promener et y voir les gens déambuler. Les parcs la journée sont très agréables.

Zürich: c’est un vrai village, je m’y sens bien, c’est ma ville.

Les modèles

Berlin: quand j’y croise des gens à photographier, cela doit être rapide car je ne vais pas les revoir. C’est vite fait. Les garçons y sont naturels et bruts. Ils ont vraiment un look particulier, naturel et cool. Il faut que je sois plus attentif et concentré.

Zürich: peut-être que les garçons y sont plus discrets, plus pudiques. Il faut du temps pour convaincre quelqu’un et le décider à poser. Il faut s’y prendre à plusieurs reprises. Ils sont vraiment plus réservés. Mais j’y ai quelques modèles qui maintenant se sentent en confiance et nous travaillons bien ensemble.

L’attachement

Berlin: c’est excitant, c’est nouveau à chaque fois.

Zürich: c’est ma base, je connais presque tout le monde, j’y ai mes repères.

Les influences

Pour Berlin et Zürich ce sont les mêmes, j’y développe mon travail avec le même désir.

Le bien-être

Berlin: je descends dans une pension où je me sens comme chez moi. J’y cuisine et y vis tranquillement. J’aime surtout aller à Berlin quand il fait beau, être dehors et marcher.

Zürich: c’est tranquille, je vais beaucoup marcher dans les montagnes au-dessus de la ville, il n’y a pas de stress.

La réception du travail

Berlin: je n’y ai jamais exposé. Je sais que j’y suis un peu connu, j’y ai rencontré des gens qui me disent vouloir faire des projets mais pour l’instant rien de concret.

Zürich: je pense y être apprécié, j’y ai une galerie, j’ai exposé chez Phillips de Pury. Il y a beaucoup de gens qui viennent à mes signatures de livres. Et c’est étonnant car ce sont des gens très différents, on croise des banquiers et des jeunes en skate-boards.