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Alain.R.Truong
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14 décembre 2008

Pedro ORRENTE (Montealegre vers 1570 - Tolède 1644). Saint Jean Chrysostome

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Pedro ORRENTE (Montealegre vers 1570 - Tolède 1644). Saint Jean Chrysostome

Toile 132 x 103,5 cm Sans cadre. Estimation : 30 000 / 40 000 €

Provenance :Vente anonyme, Paris (Ader et Tajan), Hôtel Drouot, 14 décembre 1993, n° 8, repr.

Notes: En 1972, Angulo Iniguez et Perez Sanchez ont précisé les éléments biographiques de l'artiste qui a eu une production abondante, laissant supposer l'existence d'un atelier. Beaucoup d'incertitudes demeurent quant à sa formation.

On sait qu'il a effectué un séjour en Vénétie avant 1612, date de sa première œuvre signée qui témoigne, ainsi que beaucoup d'autres, de l'influence de Leandro Bassano, justifiant son surnom de Bassano espagnol.
Ses œuvres les plus intéressantes restent celles qui le rattachent au naturalisme ténébriste qui se développe en Castille et à Valence après la mort du Greco en 1614. Les peintres font alors de leurs toiles une scène de théâtre, plaçant leurs personnages sous les feux d'une lumière crue qui exalte leurs caractéristiques.
Il est possible que Pedro Orrente ait fréquenté l'atelier de l'un des maîtres du genre, Francisco Ribalta.
Notre saint Jean en méditation montre bien cette double tendance : deux manières de peindre y sont perceptibles. Le traitement du fond, en longs coups de brosse, laissant deviner la texture de la toile, est un héritage vénitien. Il contraste avec les jeux de matière qui confèrent son intensité au saint ermite.

Certains y voient la figure de saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople exilé à la suite d'un conflit avec l'impératrice Eudoxie et mort en 407, d'autres celle de Saint Onuphre, moine anachorète en Egypte au IV° siècle.
Nous pouvons la rapprocher du saint Jean Chrysostome acquis en 1993 par le musée du Prado à Madrid (Toile, 107 x 128 cm) et du Saint Onuphre, (toile monogrammée, 110 x 167 cm) répertorié dans le catalogue de son œuvre (cf. Diego Angulo Iniguez et Perez Sanchez : Pintura toledana, primera mitad del siglo XVII : Sanchez Cotan, Tristan, Orrente, Madrid, 1972, n° 364, p. 342, fig. 262).

Ne pourrait-il pas s'agir du n° 338 bis, p. 335 du catalogue, œuvre perdue mais décrite ainsi en 1875 : Saint Jérôme ... étude de figure nue, corps entier, que le Titien n'aurait pas dédaigné de signer ? En effet la feuille de vigne suggérée sur notre tableau est un ajout postérieur à sa réalisation (opus cité supra, pp. 227-358, Madrid, 1972).

Vente du Mercredi 17 décembre 2008. Importants Tableaux Anciens. Piasa - Paris

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