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Alain.R.Truong
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20 septembre 2013

« Charlemagne et la Suisse » au Musée national suisse

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La couronne fermée posée sur la tête de Charlemagne coiffe les empereurs du Saint-Empire romain depuis le XIe siècle. La couronne impériale désigne Charlemagne comme empereur germanique. Portrait, Atelier d’Albrecht Dürer, 1514, huile sur bois de tilleul. Prêteur et © Stiftung Deutsches Historisches Museum, Berlin. 

ZURICH - Un empereur visionnaire façonne l’Europe. Il y a plus de 1200 ans, Charlemagne (*748–†814) établit les fondements de notre culture. Il unifia l’Europe et réforma le système d’enseignement, mais aussi la société tout entière. Le territoire de la Suisse actuel étant situé au cœur de l’Europe, notre pays faisait également partie de son empire. A partir du20 septembre 2013, le Musée national de Zurich se penche en détail sur la vie et l’héritage de Charlemagne dans une exposition consacrée à ce personnage d’exception. 

Noël de l’an 800 : dans la cathédrale Saint Pierre à Rome, le pape Léon III couronne Charlemagne empereur (le premier depuis la chute de Rome au Ve siècle) et une nouvelle ère s’ouvre pour la société médiévale occidentale. Charlemagne apporta cohésion et structure au monde occidental latin. La constitution de comtés, la politique ecclésiastique déterminée etla profonde réforme des systèmes éducatifs et monétaires furent autant de piliers à un véritable remaniement du système politique qui bouleversa le Moyen Âge et reste encore perceptible aujourd’hui. 

2014 sera marquée par la commémoration du 1200e anniversaire de la mort de Charlemagne (*748-†814). Qui fut ce seigneur carolingien, déjà surnommé « le Grand» de son vivant ? Comment influença-t-il les VIIIe et IXe sièclesdans ce qui estl’Europe actuelle ?

L’exposition « Charlemagne et la Suisse » porte sur la période qui s’étend du règne de Charlemagne, de 771 à 814, à l’extinction de la dynastie carolingienne, à la fin du IXe siècle. Elle se referme sur un aperçu de l’héritage et de la perception de Charlemagne au cours des siècles suivants. 

Quelques pièces importantes
A découvrir : le premier « Euro » européen. Avec sa réforme monétaire, Charlemagne a créé une monnaie unique restée en circulation dans certaines régions de Suisse jusqu’à l’introduction du franc suisse en 1850. La croix pectorale en argent doré provenant du chapitre de la cathédrale d’Aix-la-Chapelle a probablement été portée par Charlemagne lui-même. Elle symbolise son rôle de protecteur de l’Église et de la chrétienté. La bibliothèque abbatiale de St-Gall nous a prêté un formidable modèle d’enluminure : le livre rédigé par l’évêque de Coire, Remedius, en l’an 800, dont les ornementations témoignent de l’importance de l’abbaye de St-Gall en tant que centre de l’art du livre. L’exposition présente également quelques rares soieries carolingiennes, dont la pièce de Samson, qui nous vient du trésor de la cathédrale de Coire. De l’empereur à la légende. 

Certains portraits idéalisés ont contribué à créer un mythe autour de la personnalité de Charlemagne, notamment celui réalisé dans l’atelier d’Albrecht Dürer vers 1514 (prêté par le Deutsches Historisches Museum) et le Charlemagne français du peintre Louis-Félix Amiel, (1839) conservé au Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon.

Cette exposition est la toute première en Suisse à rassembler près de 200 objets d’art et d’histoire exceptionnels, prêtés par 48 institutions et particuliers suisses et étrangers, qui témoignent de la vie et de l’héritage de Charlemagne. 

Sur les traces de Charlemagne en Suisse
L’actuelle Suisse entretenait des rapports étroits avec la maison impériale carolingienne. On sait que Charlemagne séjourna à Genève et qu’il franchit les Alpes à plusieurs reprises. C’est lors de son règne que les cols alpins prirent toute leur importance. Les monastères situés sur les grands axes de passage hébergèrent Charlemagne et sa cour qui les considérèrent aussi comme des bases militaires. On pense d’ailleurs que Charlemagne a fondé, sur l’axe Nord-Sud, l’abbaye Saint-Jean-Baptiste de Müstair, qui, avec ses peintures murales carolingiennes parfaitement conservées est aujourd’hui classé patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO.

En Suisse, entre 750 et 900 bâtiments et un nombre impressionnant d’œuvres d’art datant de l’ère carolingienne subsistent ou ont laissé des traces archéologiques avérées. En témoignent les monastères, les églises, le palatinat du Lindenhof, à Zurich, mais aussi des manuscrits richement enluminés, de magnifiques travaux de gravure sur ivoire ou d’orfèvrerie ou encore des tissus religieux. L’abbaye de Saint-Gall connut son plus large rayonnement à l’ère carolingienne, avec une production de livres marquée par l’influence carolingienne. La bibliothèque abbatiale de St-Gall, la bibliothèque centrale de Zurich et la Bibliothèque de la Bourgeoisie de Bernedisposent aujourd’hui de nombreux manuscrits datant de cette époque, dont certains seront visibles pour la première fois pour le grand public dans le cadre de l’exposition « Charlemagne et la Suisse ». 

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Le scriptorium du monastère de Saint-Gall est célèbre tout particulièrement pour son art des initiales. Ce sacramentaire, qui contient les prières du prêtre ou de l’évêque pour la messe, était la propriété de l’évêque de Coire Remedius († vers 820). Sacramentaire de Remedius sur parchemin, peut-être Coire, vers 800. © Prêteur Stiftsbibliothek St.Gallen. Cod. Sang. 348.  

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Ces plaques d’ivoire sculptée, réalisée par des artistes de l’école palatine de Charlemagne, représentent six scènes entourées de palmettes ou de rinceaux relatant l’apparition du Christ dans l‘Évangile dans l’Évangile selon Luc. Plaques d’ivoire avec cadre en argent gravé, école palatine de Charlemagne, Aix-la-Chapelle, début du IXe siècle, destinées à recouvrir un livre au XIVe siècle. © Domkapitel Aachen. Photo : Pit Siebigs. Prêteur Domschatzkammer Aachen.

04

Page richement ornée du Liber Viventium, le plus important ouvrage de l’enluminure rhétique. Il contient les noms de 4,500 donateurs et de bienfaiteurs. Parmi eux figure aussi Charlemagne lui-même. Évangélistaire, Liber Viventium Fabariensis, Pfäfers, vers 820–830. Prêteur et © Stiftsarchiv St.Gallen, Cod. Fab. 1 

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Croix pectorale de Charlemagne, Aix-la-Chapelle, vers 800, transformée vers 1165. Argent doré. © Domkapitel Aachen. Photo : Pit Siebigs. Prêteur Domschatzkammer Aachen. 

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Petit reliquaire en forme de bourse provenant de l’Abbaye de Saint-Maurice. Tôle d’argent dorée ornée de pierres précieuses. Prêteur: Trésor de l'Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune. © Photo: Jean-Yves Glassey et Michel Martinez. 

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La plus ancienne crosse d’abbé connue – la crosse de Germain, premier abbé du couvent de Moutier-Granval, aujourd’hui dans le Jura bernois, fondé vers 640. Prêteur et © Musée jurassien d’art et d’histoire, Delément. Photo : Pierre Montavon. 

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Tissu de soie représentant un combat entre hommes et lions. Il provient de la cathédrale de Coire. Byzance ou Syrie, fin du VIIIe/début du IXe siècle. © Chapitre de la cathédrale de Coire. Photo : Donat Stuppan. Prêteur Domschatz Chur. 

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Epée fabriquée dans une des plus célèbres armureries (l’atelier Ulfberht) du royaume franc. Avec l’inscription +VLFBEHT+. Laiton, fer et damasquinure d’argent, découverte au nord-ouest de Mannheim, première moitié du IXe siècle. Prêteur et © Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg. 

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Évangéliste entrain d’écrier représenté dans un manuscrit richement orné provenant du monastère de Reims. Évangéliaire de Hurault, manuscrit sur parchemin, deuxième moitié du IXesiècle. Prêteur et © Bibliothèque nationale de France, Paris. 

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Décoration architecturale provenant du monastère de Müstair. Plaque en marbre avec l’Agneau de Dieu et Jean Baptiste, le patron de l’église conventuelle. Monastère de Saint Jean, Müstair, VIIIe-IXe siècle. Prêteur et © Archäologischer Dienst Graubünden, Coire. Photo : Donat Stuppan.  

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Le 21 juillet 853, le roi Louis le Germanique, petit-fils de Charlemagne, signe un acte de donation par lequel il cède le couvent du Fraumünster de Zurich à sa fille Hildégarde, qui devient l’abbesse de l’abbaye royale. Acte du 21.7.853. Donation du roi Louis le Germanique à l’abbaye du Fraumünster. Prêteur et © Staatsarchiv des Kantons Zürich (StAZH). 

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Récipient contenant l‘encens. Durant la messe, la fumée de l’encens est répandue sur l’autel, les hosties, le vin, les instruments liturgiques, mais aussi les fidèles. L’encens symbolise la présence de Dieu. Encensoir en bronze muni d’une chaînette de suspension, probablement environs d’Aix-la-Chapelle, vers 800. Prêteur Museum Schnütgen, Cologne, H 46. © Rheinisches Bildarchiv Köln, rba_c007610. 

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Récipient pour hosties en argent avec intérieur doré et orné d’entrelacs zoomorphes et végétaux. Il est un élément du mobilier liturgique des églises missionnaires fondées par Charlemagne. Pyxide en argent partiellement doré, incrustations niellées, partie orientale du royaume franc, vers 800. Prêteur et © Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg. 

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Charlemagne était passionné de chasse. Ce couteau de chasse a longtemps été attribué à Charlemagne. Couteau de chasse en fer, manche en corne, provenance anglo-saxonne ou scandinave, VIIIe siècle. Fourreau probablement du Xe–XIe siècle. © Domkapitel Aachen. Photo : Pit Siebigs. Prêteur Domschatzkammer Aachen. 

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Denier d’argent avec le monogramme de Charlemagne provenant du trésor de Ilanz, VIIIe siècle. Prêt et © : Rätisches Museum, Coire. 

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Charlemagne, l‘empereur « français » vêtu d’un manteau impérial, couronne et sceptre. Charlemagne, Louis-Félix Amiel, 1839, huile sur toile. Prêteur et © Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles. Photo : RMN-Grand Palais, (Château de Versailles) / Gérard Blot. 

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Pépin et Charlemagne avec la maquette du Grossmünster dans les mains. Vitrail provenant du presbytère du Grossmünster à Zurich, vers 1551. Collections du Musée national suisse. © Musée national suisse. Photo : Donat Stuppan. 

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Charlemagne représenté comme un saint muni d’une épée et des insignes royaux. Vitrail, 1519. Collection du Musée national suisse. © Musée national suisse. Photo : Donat Stuppan. 

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Vue de l‘exposition. © Musée national suisse

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Vue de l‘exposition. © Musée national suisse

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Vue de l‘exposition. © Musée national suisse

P13

Vue de l‘exposition. © Musée national suisse

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