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Alain.R.Truong
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19 février 2015

"Charles de La Fosse (1636-1716) ou le triomphe de la couleur" au château de Versailles

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Portrait de Charles de La Fosse, André Bouys (1656‐1740), Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon© Château de Versailles, C. Fouin

VERSAILLES - Presque oublié ces deux derniers siècles, le peintre Charles de La Fosse (1636-1716) est pourtant le grand introducteur des idées nouvelles sous le règne de Louis XIV. Son œuvre témoigne de l’évolution de la création artistique, de Charles Le Brun, dont il fut l’élève, à celle d’Antoine Watteau qui fut un ami proche. Auprès de son maître, Charles de La Fosse participe aux grands décors historiques des Tuileries et du château de Versailles.

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La Consécration de la Vierge, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Le Havre, musée d’Art moderne André Malraux© Charles Maslard

formé en Italie, où il demeure cinq années, il embrasse la carrière académique à son retour en France, avec L’enlèvement de Proserpine, son morceau de réception (1673) et devient directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture de 1699 à 1702. Ami de Roger de Piles, il est l’un des tenants du colorisme mêlant à la leçon des Vénitiens celle des Flamands. Il se rend en Angleterre à la demande de Lord Montagu (ancien Ambassadeur d'Angleterre auprès de la cour de France). Rappelé en France par Jules Hardouin-Mansart à la mort de Le Brun en 1690, il se voit confier plusieurs des grandes commandes royales et privées. En peignant la galerie de l'hôtel particulier du financier Pierre Crozat, il côtoie une nouvelle génération d’artistes. L’œuvre de La Fosse est aussi remarquable par les nombreux dessins exécutés par l'artiste, notamment ceux à la technique des trois crayons (pierre noire, sanguine, rehauts de blanc), héritée de Rubens, et repris à son compte par Antoine Watteau.

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Bacchus et Ariane ou L’Automne, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Dijon, musée des Beaux‐arts© RMN‐Grand Palais / G. Blot / H. Lewandowski

Le parcours de l’exposition souligne les différentes facettes de son talent qui, puisant ses racines chez les maîtres de l’Académie (Poussin et Le Brun), sait se renouveler au contact de la peinture vénitienne et flamande pour créer une peinture séduisante et légère, aux coloris chatoyants. Favorisant la couleur plutôt que le trait, La Fosse se place comme novateur et précurseur du XVIIIe siècle.

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Proserpine enlevée par Pluton, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Paris, école nationale supérieure des Beaux‐Arts (ENSBA)© Beaux‐Arts de Paris, Dist. RMN‐Grand Palais / image Beaux‐arts de Paris

les Six sections de l'exposition permettent aux visiteurs de retracer la carrière de l'artiste :

• Les commandes pour les Maisons royales (Versailles, Trianon, Marly et Meudon) montrant son grand talent de décorateur.

• Le dessinateur, expert de la technique des trois crayons (pierre noire, sanguine, rehauts de blanc).

• La tradition académique autour de son morceau de réception de 1673 : L’enlèvement de Proserpine.

• Le triomphe du coloris marqué par le goût pour la peinture vénitienne du XVIe siècle et la tentation rubénienne.

• Les commandes pour l'Eglise et pour la Cour.

• Un précurseur du XVIIIe siècle qui marque l’évolution de la création artistique au tournant du siècle et auquel vont se référer les grands artistes du XVIIIe siècle comme Watteau, Lemoyne ou Boucher.

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Saint Louis déposant son épée aux pieds du Christ ou L'Apothéose de Saint Louis, Modello, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Paris, musée de l'Armée© Paris ‐ Musée de l'Armée, Dist. RMN‐Grand Palais / E.Cambier

Cette première exposition monographique consacrée à charles de la fosse rend hommage à l'un des créateurs majeurs du décor du château de Versailles qui œuvra aux salons de Diane et d’Apollon, au Grand Trianon et à la Chapelle royale. Elle est l’occasion de mettre en valeur ses grandes compositions, en particulier le plafond d’Apollon, restauré en 2014. Elle présente une quarantaine de peintures et autant de dessins provenant des collections françaises et étrangères, publiques et privées.

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L’Assomption de la Vierge, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Nancy, musée des Beaux‐Arts© Nancy, musée des Beaux‐Arts, C. Philippot

L'exposition est organisée en collaboration avec le musée des Beaux-Arts de Nantes, qui présente une exposition Charles de La Fosse, Les amours des dieux du 20 juin au 20 septembre 2015 dans la chapelle de l'Oratoire.

24 Février - 24 mai 2015, Appartement de Madame de Maintenon au château de Versailles

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Moïse sauvé des eaux, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile, Paris, musée du Louvre© RMN‐Grand Palais (musée du Louvre) / JG Berizzi

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Tête de jeune fille de profil, reprise de ses mains et de son pied droit, Charles de La Fosse (1636‐1716), Pierre noire, sanguine et pastel jaune et rose, rehauts de craie blanche, New York, The Metropolitan Museum of Art© The Metropolitan Museum of Art (dist. RMN‐Grand Palais) / image of the MMA

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Abigaïl offrant des présents à David, Charles de La Fosse (1636‐1716), Esquisse à la sanguine, plume et encre noire, lavis brun et gouache sur papier beige. Trait d’encadrement à la sanguine, Paris, musée du Louvre© RMN‐Grand Palais (musée du Louvre) / T. Le Mage

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Portrait équestre d’Armand‐Jean de Vignerod du Plessis, duc de Richelieu, Charles de La Fosse (1636‐1716), Huile sur toile Tours, musée des Beaux‐Arts© Musée des Beaux‐Arts, Tours, G. Dufresne

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