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Alain.R.Truong
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27 mai 2016

Smithsonian Hosts Emergency Meeting About Eve Paris Auction of Indigenous Remains and Objects

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The emergency meeting at the Smithsonian’s National Museum of the American Indian regarding the EVE auction of indigenous human remains and sacred objects (courtesy NMAI).

Hyperallergic reports the latest battle to repatriate objects of significance to indigenous people. A new auction of contested artifacts is ahead next week in Paris, where Hopi objects have already been subject to sales eight times at public auctions since 2013.

At the Smithsonian’s National Museum of the American Indian (NMAI) in Washington, DC, on Tuesday, an emergency meeting of tribal leaders, government representatives, and NGO officials aimed to halt the Monday auction in Paris that involves human remains and sacred indigenous objects. 

The May 30 Art Amerindien, Art Precolombien, Afrique et Oceanie sale, organized by EVE (Estimations Ventes aux Enchères) auction house at Drouot Richelieu, includes a number of tribal artifacts that leaders protest should not be sold (or have ever left the tribe) such as an Acoma shield and a Hoopa ceremonial deer.

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Lot 68. Très rare bouclier de guerre Pueblo probablement Acoma ou Jemez, XIX° siecle ou plus ancien. Estimation : 5 000 - 7 000 €. Photo EVE.

Cuir, pigments plumes, coton. Diametre 52 cm.

Bouclier peint d'un masque au visage rond a moitie jaune a moitie bleu-noir separe par une arete nasale verte. La bouche laisse apparaitre les dents stylisees par une ondulation noire sur fond blanc, aux levres rouges. Les yeux sont realistes. Le masque est somme d'une coiffe, borde de cornes et comporte une importante barbe rayonnante polychrome. Le bouclier est cercle de noir. Ce bouclier est compose de deux epaisses peaux tannees superposees reunies par quatre rangs de coutures concentriques en cuir. L'arriere comporte une prise centrale en cuir et deux boucles excentrees. Celles-ci sont actuellement reunies par une laniere de coton. Ces boucles excentrees permettent la pose d'une bandouliere permettant ainsi de porter le bouclier lors de deplacements, mais aussi lorsque le besoin se faisait sentir d'utiliser les deux mains lors d'un combat, de lacher le bouclier et de le retrouver rapidement. Si les boucliers pouvaient avoir un role d'intimidation de l'ennemi, de parade ou de defiance, les populations pueblos utilisaient ces boucliers a titre defensif, ce qui explique la double epaisseur de cuir qui souvent les compose. Mais aussi le bouclier permettait de s'attirer les bons auspices de divinites tutelaires, qui permettaient au guerrier d'etre protege par un pouvoir supra humain. C'est ainsi que la figure representee sur le bouclier presente pourrait correspondre au Chef Kachina des Acoma: Tsitsanits (voir planche 1 ‘Origin Myth of Acoma and Other Records ‘ Matthew W Sterling, BAE bulletin 135 de 1942).

Bien que les boucliers des indiens des plaines aient ete souvent l'oeuvre de chamanes, cela ne semble pas etre le cas pour les populations pueblo. Si des tendances ‘decoratives ‘ ou stylistiques apparaissent pour chaque pueblo, il n'est pas rare que des influences apparaissent entre les divers villages. Souvent ceux-ci sont distants de quelques dizaines de kilometres. Mais aussi comme le souligne Barton Wright ‘A complicating factor in assigning designs to particular pueblos or tribes was the extensive interchange of shields under conditions of warfare. If an enemy was killed where it was possible to retrieve his possessions, a good shield would be taken along with his scalp ‘ (B Wright, “Pueblo Shields”, pg 13)

La datation de ces boucliers reste toujours sensible. De nombreux petroglyphes pre contact montrent des guerriers tenant des boucliers decores. Selon Barton Wright, ils furent utilises par les populations pueblo de 1700 a 1850. A quelques exceptions pres ils ne furent plus fabriques apres cette date.

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Lot 199. Rarissime emblème de Danse-du-Daim - Indiens,  Hupa, Nord de la Californie, U.S.A, Fin XIXème siècleEstimation : 6 000 - 8 000 €Photo EVE.

Peau de daim, plumes dont pic a crete rouge, abalone, fibres vegetales. L: 135 cm environ

Les indiens Hupa vivaient sur le cours inferieur de la riviere Trinity, en Californie. Ces indiens etaient proches culturellement des Karok et des Yurok avec qui ils entretenaient des rapports commerciaux bases sur l'echange. Les coquillages, la peau de cerf etaient consideres par eux comme une monnaie. L'economie etait d'ailleurs fondee sur la chasse a l'elan et au cerf. Tous les ans, les Hupa organisaient des danses pour le benefice de la communaute, au sein de celles-ci, on trouvait les fetes ceremonielles de printemps et d'automne. C'est precisement dans ces dernieres danses que prenait toute sa place cette effigie dont le role devait etre providentiellement d'attirer les graces du daim, et du cerf pour le bien etre de la communaute. Du fait de leur relative fragilite, de leur grande anciennete et de leurs longs usages, tres peu de ce type d'objets a connotation sacree demeurent dans les collections museales, et encore moins dans un etat presque parfait comme notre exemplaire si on en juge par les specimens en etat tres moyen du Museum d'Histoire Naturelle de New York. - Notre specimen se compose d'une peau complete de daim, sans deterioration. Les oreilles ornees - de plumes rouges de Pic a crete rouge, la bouche, les yeux recouverts de ces memes plumes, probablement pour donner le souffle et le pouvoir de vue a l'animal, la bouche laisse suspendre des nattes de fibres tressees dont les extremites sont garnies d'abalone. Un toupet de plumes colorees suspendu a l'une des pattes avant. Tres bel etat

Documentation: une photo datee de 1905 montrant un daim embleme de danse Hupa sera remise a l'acquereur. (voir la photographie du catalogue en rapport)

Bibliographie: Sherr Dubin Lois, “North American Indian Jewelry and adornment” Page 448

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Lot 206. Veste de 'guerrier' ou aux 'scalps'. Probablement Lakota, Sioux, Indiens des Plaines, Amérique du Nord, vers 1900. Estimation : 8 000 - 12 000 €. Photo EVE.

Peau, perles de verre, cheveux humains, fibres vegetales, tendon, pigments, feutre et piquants de porc-epic. Hauteur: 78 cm; Largeur: 62 cm; Longueur des manches: 50 cm. Usures du temps, rapiecages anciens.

Belle veste en peau naturelle frangee probablement de chefferie, et anciennement recouverte de pigments bleu vert. Le plastron est de forme triangulaire, sa base arrive au niveau du sternum. Des bandes rectangulaires de perles blanches sont appliquees a la tunique de peau sur les deux faces. Une paire de figures anthropomorphes, vert ou jaune, animent chacune d'elles. Les manches et parties laterales de ces bandes sont ornees de meches de cheveux. 

Les parties laterales s'ouvrent et se ferment a l'aide de fermetures traditionnelles sans couture qui permettent l'enfilage de la tunique. Retouche ancienne au bas de la veste afin d'ajuster sa longueur.  

Les vestes ornees de meches de scalps avaient le caractere particulier de transmettre une protection specifique, voire surnaturelle a celui qui les portait. Le scalp est trophee de courage et preuve d'un combat rapproche. Le corps du vaincu, restant par cette prise incomplet, son esprit ne peut reposer en paix.

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Lot 150. Fragment d'os polychrome Anasazi, Nord-Est de l'Arizona et Nord-Ouest du Nouveau Mexique, vers 1 300 après J.-C. Estimation : 8 000 - 12 000 €. Photo EVE. 

Os et pigments. Longueur: 8,5 cm. 

Fragment en deux parties a decor de pigments bleus turquoise organises de maniere geometrique en une succession de courtes diagonales. 

Provenance: Ancienne collection de Dennis Campbell, Arizona.

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