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Alain.R.Truong
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26 février 2017

"Kimono - Au bonheur des dames" au musée Guimet, 22 février– 22 mai 2017

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Kimono — Au bonheur des dames : Affiche

PARIS - L’exposition traitera de l’évolution du kimono et de ses accessoires pour mieux évoquer leurs réinterprétations dans la mode japonaise et française contemporaine. Pour la première fois hors du Japon, seront présentées des pièces de la collection de la célèbre maison Matsuzakaya, fondée en 1611, qui joua un rôle fondamental dans la production et la diffusion du kimono, plus particulièrement auprès de la noblesse militaire, l’aristocratie impériale ou encore la bourgeoisie marchande.

Quelque 150 pièces des plus prestigieuses retraceront le fil de l’évolution de ce vêtement essentiel de la garde-robe au Japon, depuis l’époque d’Edo (1603-1868) jusqu’à l’époque contemporaine. Les couturiers japonais, tels Issey Miyake, Kenzo (Kenzo Takada) et Junko Koshino n’ont de cesse de puiser leur inspiration dans ce vêtement emblématique et universel, qui sublime aujourd’hui la haute couture occidentale.

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Paravent à six panneaux représentant des kimonos suspendus (tagasode) (paravent droit), couleurs sur papier, première moitié du XIXe siècle, H. 153,7 ; L. 349,2 cm, Collection Matsuzakaya. J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Paravent à deux panneaux représentant un jeu de poupées de la fête des filles étoffes ouatées, 1862, H. 58 ; L. 182 cm, Musée municipal de Nagoya. J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

Porté à l’origine comme un vêtement de dessous par l’aristocratie, avant d’être adopté par la classe des samouraïs comme vêtement extérieur, le kimono est vite devenu un vêtement usuel pour toutes les classes de la population. Nommé à l’origine « kosode », il est le vêtement par excellence des Japonais. Porteur de force visuelle et de sens – l’apogée décorative se situe avant le milieu du 18e siècle –, le kimono a stimulé une industrie textile très créative dont les techniques mêlent complexité et patience : étoffes nouées et teintes minutieusement à la réserve, précieux tissus aux armures complexes et fils d’or ; kimonos de mariage, kimonos de jeunes filles, etc…Il faut attendre le milieu du 19e siècle pour le voir porter en France par les élégantes en tant que vêtement d’intérieur à une époque où le goût pour le « Japonisme » donne naissance à cette mouvance artistique impressionniste qui se réfère au pays du Soleil-Levant. Au tournant du 20e siècle, la haute couture française se saisit du kimono et l’on retrouve les mêmes inspirations chez les créateurs de mode comme Paul Poiret (1879-1944) ou Madeleine Vionnet (1876-1975), dont les créations vaporeuses aux manches fluides reprennent les conceptions amples des kimonos. Aujourd’hui, de nombreux créateurs de mode japonais comme Yohji Yamamoto revendiquent son influence, de même qu’Yves Saint Laurent, Jean Paul Gaultier, John Galliano ou Franck Sorbier, qui s’inspirent du Japon en réinterprétant les codes structurels du kimono, lui conférant une place de premier plan sur la scène artistique...

Œuvres particulièrement fragiles, les exceptionnels kimonos anciens de la maison Matsuzakaya seront intégralement remplacés en cours d’exposition, début avril.

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Katabira à motifs de haies sèches, oeillets et hirondelles teinture à réserve et broderies sur un fond en lin gris foncé, seconde moitié du XVIIIe-première moitié du XIXe siècle, H. 174 ; L. 60 cm, Collection MatsuzakayaJ. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.

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Katabira à motif de pavillons à étages, teinture à réserve sur un fond en lin jaune clair, première moitié du XIXe siècle, H. 160 ; l. 60,5 cm, Collection Matsuzakaya. J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.

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Coiffeuse à motifs de pivoines et losanges narihira bishi en laque maki-e et accessoires, première moitié du XIXe siècle, H. 54,5 ; L. 27,3 ; l. 27,3 cm, Musée municipal de Nagoya. J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum.

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Kosode à motifs de cascades et éventails, teinture à réserve sur fond en crêpe de soie chirimen bleu, seconde moitié du XVIIIe siècle, H. 150 ; l. 59 cm, Collection Matsuzakaya. J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Furisode avec illustration de la fête des feuilles jaunes et rouges de l’automne teinture yuzen et broderies sur un fond en sergé de soie saya jaune, première moitié du XIXe siècle, H. 147 ; l. 59 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Kosode à motifs de treilles de glycine, vagues et feuilles de chanvre teinture en kanoko shibori sur un fond en crêpe de soie chirimen rouge, seconde moitié du XVIIe siècle, H. 134 ; l. 56,5 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Kosode à motif de camélia fond en satin de soie shusu blanc, première moitié du XVIIIe siècle, H. 144,5 ; l. 60 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Kosode à motifs de prunier, quadrillage et coquillages teinture à réserve sur un fond de soie damassée rinzu rouge, première moitié du XVIIIe siècle, H. 157,5 ; l. 63 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Kosode à motifs de fleurs de prunier et bambous teinture à réserve, couchure de fils d’or sur un fond en crêpe de soie chirimen bleu, première moitié du XVIIIe siècle, H. 134,4 ; l. 64 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Katabira à motifs de prunier, quadrillage, chrysanthèmes et lespédèzes teinture yuzen et pochoir suri bitta sur un fond en lin blanc, première moitié du XVIIIe siècle, H. 164 ; l. 58,5 cm, Collection Matsuzakaya. Crédits : J. Front Retailing Archives Foundation Inc./Nagoya City Museum

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Callot Soeurs, maison de couture (1895-1937), Manteau « Casanova » à larges manches kimono, crêpe de Chine, filé lamé, 1925, Les Arts Décoratifs, Paris. Photo Les Arts Décoratifs, Paris/Jean Tholance

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Yves Saint Laurent, Ensemble du soir, manteau-mandarin de matelassé de soie Abraham, imprimé tilleul et glycine vert et violet, passementerie perlée Leroux ; robe mousseline Abraham ; pendants d’oreilles et bracelet de métal de Goossens ; sandales de satin et métal collection haute couture automne-hiver 1994, Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Paris, 1. inv. HC1994H85, Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Paris/Alexandre Guirkingervb

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Junko Koshino , Haori-Matsu, organdi de soie, obi avec applications de feuilles d’or selon la technique hikibaku, 2004, Collection Junko Koshino, JUNKO KOSHINO Inc. / Photographie : Yutaka Mori

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John Galliano, Dior Haute Couture, Modèle "Gia-Cia-Me-San", collection printemps-été 2007, Dior Haute Couture © Photographie : Guy Marineau

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Franck Sorbier, Grand Couturier et Maître d'art, Kimono « Ailes de Papillon », organza de soie blanc, picoté et redécoupé et appliqué par la maison de couture Sorbier haute couture, été 2008, Collection Franck Sorbier, Franck Sorbier © Photographie : Patrick Gries

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Kenzo Takada, kimono, crêpe de laine et fourrure, 2006. Kenzo Takada © MNAAG/ Photographie Thierry Ollivier

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Junko Koshino, Kimono, Oiran Collection, soie et polyester, 2009, Junko Koshino. Crédits : JUNKO KOSHINO Inc. / Photographie : Yutaka Mori

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Japanese fashion designer Junko Koshino (R) and Japanese-French fashion designer Kenzo Takada (L) pose during the inauguration of the exhibition "Kimono - Au bonheur des dames" at the Guimet museum in Paris, on February 21, 2017. The exhibition will run from February 22 to May 22, 2017. PATRICK KOVARIK / AFP

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