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Alain.R.Truong
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23 juin 2021

"L'empereur romain, un mortel parmi les dieux" dans l'exposition du musée de la romanité

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NIMES - Jusqu'au 19 septembre 2021, le Musée de la Romanité organise, avec la collaboration du Musée du Louvre, la première exposition française intégralement consacrée au culte impérial : « L’Empereur romain, un mortel parmi les dieux ».

L’exposition retrace les origines du culte impérial, pratique instaurée par le premier empereur de Rome, Auguste, au Ier s. av. J.-C. Au fil du parcours, le public découvre les références religieuses et mythiques qui légitiment le pouvoir de l’empereur et participent à la construction de son image dans l’ensemble de l’Empire. À la croisée de l’art officiel, de la politique et de la religion, le parcours s’articule en deux parties, dans une scénographie originale permettant de visualiser les oeuvres sous toutes leurs facettes.

La première partie de l’exposition est consacrée à Auguste sous le règne duquel le « culte impérial » se met en place. Ce concept recouvre, en Occident romain, une grande diversité́de manifestations religieuses publiques célébrées autour de l’empereur, considéré́ de son vivant comme l’âme de l’État et la garantie de sa prospérité́. Même s’il tend à apparaître comme l’intermédiaire entre les hommes et les dieux et comme un homme providentiel, l’empereur n’est pas, pour autant, assimilé à un dieu. Il n’est divinisé qu’à sa mort mais son statut reste alors inférieur à celui des dieux immortels.

Cependant, indéniablement, dès le règne d’Auguste, le pouvoir impérial renforce sa légitimité́ en s’appuyant sur les honneurs religieux qu’il reçoit et sur sa proximité́ avec les dieux. Son image, dont la présence est forte à Rome, en Italie, dans les provinces, est l’un des vecteurs privilégiés de cette idéologie et ce, sous de multiples formes : statuaire, numismatique, programmes architecturaux, etc. Le nom et la position de l’empereur apparaissent partout par la démultiplication des inscriptions.

Cependant, indéniablement, dès le règne d’Auguste, le pouvoir impérial renforce sa légitimité́ en s’appuyant sur les honneurs religieux qu’il reçoit et sur sa proximité́ avec les dieux. Son image, dont la présence est forte à Rome, en Italie, dans les provinces, est l’un des vecteurs privilégiés de cette idéologie et ce, sous de multiples formes : statuaire, numismatique, programmes architecturaux, etc. Le nom et la position de l’empereur apparaissent partout par la démultiplication des inscriptions.

Cette présence dans l’Empire n’est pas imposée unilatéralement ; elle est le fruit d’un mode de communication complexe établi entre les autorités locales et le pouvoir central. Ce dialogue est particulièrement significatif en Narbonnaise, une province dont la romanisation est précoce et dont les cités bénéficient très tôt de la faveur d’Auguste, fondateur du pouvoir impérial et réorganisateur de l’État.

La seconde partie de l’exposition s’intéresse ainsi aux différentes formes prises par le culte impérial en Gaule narbonnaise et aux édifices qui y étaient dédiés à Vienne, Arles, Béziers ou encore Narbonne. À Nîmes, non loin du musée, deux sites d’époque augustéenne invitent les visiteurs à prolonger l’exposition in situ : la Maison Carrée et l’Augusteum du site de la Fontaine. L’originalité, l’importance historique et la portée politique de ces monuments religieux restent souvent ignorées du grand public. L’exposition se propose de les replacer dans un large contexte en explorant les multiples aspects du culte impérial.

Première exposition entièrement conçue par le Musée de la Romanité depuis son ouverture en juin 2018, celle-ci rassemble 149 oeuvres dont 30 prêtées par le Musée du Louvre. Par ailleurs, 64 oeuvres appartenant aux collections du Musée de la Romanité, dont 46 n’ont encore jamais été présentées au public, sont restaurées et dévoilées pour l’occasion.

Grâce aux prêts de 14 musées français et italiens, le Musée de la Romanité donne l’occasion au public d’admirer des oeuvres exceptionnelles, dont les qualités esthétiques sont particulièrement mises en valeur par la scénographie.

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Relief, Paris, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec

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Fragment d’une statue : portrait d’Auguste en sacrifiant © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

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Auguste, musée Saint Raymond, Toulouse © Jean-François Peiré

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Portrait de l’empereur Auguste (27 av. J.-C.-14 ap. J.C.), musée de la romanité. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec

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Fragment de relief architectural, Paris, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

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Stèle de Licinia Flavilla et Adgennius Macrinus, deuxième moitié du Ier s. ap. J.-C., calcaire © Musée de la Romanité

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Autel des douze dieux dit autel de Gabies, Paris, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

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