De roches inanimées, avec des mains habiles et un esprit créatif, Hô Công Khanh (rue du 2 Septembre à Dà Nang) en fait des œuvres calligraphiques sur paysages naturels. Pour lui, les roches ont aussi une âme.
Dans sa petite maison règne un calme où il serait possible de se perdre au milieu des fleurs, des plantes d'agrément et surtout des œuvres en roche, en papier... Selon les experts, Khanh a atteint un haut niveau dans la calligraphie en vietnamien. Avec des traits recherchés, riches en images, il produit des œuvres originales.

Il crée aussi des œuvres calligraphiques en écriture démotique et a même peint sur des roches. Il possède 2.000 œuvres, 200 calendriers et cartes. Il n'a jamais participé à une classe de formation artistique. Il lit beaucoup et a publié 8 livres. En mars 2004, ses roches ont été présentées au Palm Resort (Hôi An, province centrale de Quang Nam). En septembre 2006, à l'inauguration de la grotte Am Phu à Ngu Hành Son (Dà Nang), il y a envoyé 30 œuvres. Récemment, le café Gitano (123A, rue Nguyên Chi Thanh, Dà Nang) a organisé 3 ventes aux enchères d'œuvres de philanthropes au profit des victimes du typhon Xangsane. Les 2 roches de Khanh, intitulées Les 14 conseils du Bouddha ont été vendues pour un prix de 5,5 millions de dôngs.

Les œuvres
Actuellement, Khanh possède près de 1.000 œuvres pour lesquelles il a passé 20 ans à chercher des roches pour y graver des écritures et images. Selon lui, les changements de l'espace et du temps exercent une empreinte fortement marquée sur les roches. "Tous les paysages, l'homme... ont été gravés par la nature sur les roches. On peut leur offrir nos rêves et faire comme si elles possédaient une âme", remarque-t-il. Il a collectionné une roche sur lequel il a gravé le portrait du poète Bùi Giang. Beaucoup de personnes demandèrent à l'acheter avec un prix élevé mais Khanh refusa. Il a fait savoir qu'il offrira un espace culturel ou une maison de commémoration du poète.

Pour avoir des œuvres bien réussies, Khanh doit consacrer beaucoup de temps et d'efforts. D'abord, il doit chercher des roches. Selon lui, il faut avoir des connaissances de base sur les formes de roches artistiques dites Suiseki, Penjin, Biseki. Avec les roches Biseki, avec de la technique, on peut montrer la beauté cachée des roches. Une fois les roches trouvées, Khanh les traite selon leur genre. Il commence par les polir avec du papier émeri ou des pierres à aiguiser avant de commencer d'y écrire ou de peindre.

Pourtant, bien qu'il ait reçu des propositions de nombreuses personnes pour ouvrir une exposition, il a tout refusé. C'est pourquoi sa petite maison attire beaucoup de personnes qui y viennent pour admirer ses œuvres. Ils lui ont même demandé de produire pour eux-même des œuvres. Pour Khanh, écrire sur les roches, ce n'est pas seulement un métier mais aussi un loisir, celui de rendre des œuvres pleines de rêve et de ses expériences de vie.

Khanh part généralement chercher les roches le week-end. C'est alors qu'il se sent tranquille. Maintenant, il est si connu que la télévision de Dà Nang a fait un reportage sur lui, intitulé Une mode de vie. (Hà Minh/CVN)