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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
8 janvier 2007

Rasmey, l'hôpital caritatif d'un vétéran vietnamien

À 316 km de Phnom Penh, au centre de Siem Rieap, une ville touristique mondialement connue du Cambodge, l'hôpital Rasmey, créé par un ancien soldat vietnamien, est devenu une destination de confiance des malades pauvres.
Entré en service en 2004, l'hôpital de charité Rasmey a été construit pour objectif initial de prodiguer des soins aux Viêt kiêu en difficulté. Il s'est agrandi ensuite pour accueillir des habitants d'ethnies minoritaires Khmer et Hoa. Equipé seulement de 55 lits, Rasmey constitue néanmoins une polyclinique avec des services d'oto-rhino-laryngologie, de gynécologie et obstétrique… Les patients sont examinés par des médecins et infirmières vietnamiens qualifiés et expérimentés. Parmi les 8 cliniciens venant de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville, 5 sont titulaires d'un mastère.

Quotidiennement, de 80 à 100 patients y viennent passer en radiographie. C'est le point d'accueil de nombreuses personnes importantes de la scène politique du Cambodge comme le général ou le généralissime adjoint de l'armée royale, ainsi que la vedette de cinéma américaine Angelina Jolie. L'hôpital est tellement occupé que la salle de radiographie est pleine de malades toute la journée. C'est la raison pour laquelle environ 300.000 dollars seront investis dans l'achat d'équipements modernes, fait savoir Thai Ba Y, directeur de la polyclinique.

Un cheminement vers la médecine
En 1982, Thai Ba Y a pris le chemin du Cambodge pour faire un service militaire international. Trois ans plus tard, mobilisé à Siem Rieap, le soldat vietnamien a travaillé en tant que médecin militaire. "C'est l'Armée populaire vietnamienne qui m'a fait aimer le métier de médecine", confie-t-il. Le temps a passé vite. Dix ans de missions au pays khmer ont suffit au jeune homme pour comprendre les difficultés des Viêt kiêu et de la population locale. De bons sentiments se sont développés entre ce médecin et ses malades.

Rentré au pays natal, il n'a pas pu oublier la région à laquelle il a consacré une partie de sa jeunesse. En compagnie de ses frères d'armes, il a pris la décision de retourner dans cette ville afin de fonder un hôpital. Grâce à la sympathie des populations envers les soldats vietnamiens, l'hôpital a d'emblée obtenu leur confiance dès son entrée en activité. Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, Thai Ba Y a également ouvert un autre établissement de même taille, dénommé 115, pour répondre aux demandes croissantes des malades. Par ailleurs, le projet de créer un hôpital dans la région d'Alongveng, province d'Oddar Meanchey, sera prochainement élaboré.

Afin de donner aux patients graves une chance de guérir, le directeur de Rasmey a établi une coordination entre son établissement et l'hôpital Cho Ray au Vietnam. Rasmey est connu pour ses activités humanitaires dont les soins sanitaires des personnes démunies. Les misérables, quels qu'ils soient, Viêt kiêu ou Khmer, sont soignés gratuitement. Quant aux foyers en difficulté, ils se voient accorder une baisse des frais d'hospitalisation qui sont toujours raisonnable par rapport aux revenus des habitants (200 dollars pour une appendicectomie à Rasmey, contre 300 à 400 dollars chez d'autres hôpitaux). En collaboration avec l'Association de protection des patients défavorisés de Hô Chi Minh-Ville, Rasmey a versé 15.000 dollars afin d'effectuer des consultations ophtalmologiques en faveur de 699 cas, dont 168 nécessitant une opération. Pour Thai Ba Y, "il est impossible de tirer profit du traitement des malades". (Khac Phuc/CVN)

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