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Alain.R.Truong
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18 décembre 2007

Tapisserie d'époque Louis XIV - Manufacture des Gobelins, Portière des Renommées aux armes de BARDO DI BARDI MAGALOTTI

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Tapisserie d'époque Louis XIV - Manufacture des Gobelins, Portière des Renommées aux armes de BARDO DI BARDI MAGALOTTI - D'aptès un dessin de Charle Le Brun, les cartons de Yvart Baudoin

En laine, centrée d'armoirie portant l'inscription Libertas, flanquée de deux figures antiques tenant des cornes d'abondance et soutenant un drapé, surmonté de deux putti soutenant une couronne à neuf branches, la bordure à décor de guirlande feuillagée - Hauteur: 285 cm. (112¼ in.), Largeur: 193 cm. (76 in.) - Estimé : 70,000 - 100,000 Euros

Provenance : François-Zénobe-Philippe Albergotti (1654 - 1717).
Probablement Mme Kenneth O'Brien.
1929 French & Co.
1961 Jean Mikaeloff.
Acquis en 1976 auprès de Simon Mikaeloff à Strasbourg.

Exposition : Exposition Tapisseries du Moyen-Age à nos jours, Strasbourg, Ancienne Douane, 1966, catalogue d'exposition, n° 41, illustrée au dos du catalogue.

Note :
Histoire de la Tenture
Nicolas Fouquet, Grand argentier du Royaume et grand mécène des arts, commanda à son protégé Charles Le Brun, un ensemble de portières en 1659-1660 pour son château de Vaux. Le dessin de Le Brun pour les cartons de la Portière de la Renommée est conservé au musée de l'Hermitage et illustré dans I. Novosselskaya, Le Dessin Français du XVIIIe siècle dans les Collections du Musée de l'Ermitage, 1999, n.62. En 1659, Fouquet créa une manufacture de tapisseries dans le village de Maincy. La portière faisait partie d'une suite de quatre : portière de la Renommée, le Char de Triomphe, Mars et le Lion et la Licorne. Les cartons furent exécutés par Baudrain Yvart le père (1611-1690).

La portière de la Renommée
La Portière représente deux figures de Renommée couronnées de laurier, émergeant d'une corne d'Abondance et tenant des guirlandes de fleurs; une figure ailée tenant une trompette, revêtue d'une tunique et une autre en armure. Au centre les armes de France et de Navarre, surmontées de deux putti soutenant la couronne royale. Au bas, un trophée contient des drapeaux, des armes, une jarre et un brûle-parfums.
En 1662, quand la manufacture de Maincy fut absorbée par les Gobelins, onze portières ornées des armes de France et de Navarre étaient sur les métiers et une suspendue à Vaux. En 1664, Colbert commanda une tenture de six pièces ornées de ses armes et comportant de légères modifications. A la différence de la tenture d'origine, les deux figures féminines non plus issues d'une corne d'Abondance supportaient une draperie plutôt que des guirlandes de laurier. Le lion au bas était remplacé par un coq comme c'est le cas ici.
Cette tapisserie n'est pas répertoriée dans M. Fenaille,Etat Général des Tapisseries de la Manufacture des Gobelins depuis son origine jusqu'à nos jours, Paris, 1923, vol.I, pp. 1-8

Les tissages
Les Gobelins ont produit quelques 72 tapisseries des Portières des Renommées conçues pour la Cour dont 47 subsistèrent en 1789. L'absence sur cette tapisserie de signature du lissier, d'une date ou d'un numéro d'inventaire royal rend impossible l'attribution à un lissier spécifique ou une datation précise.
Ces portières étaient utilisées toute l'année dans les salles de réception royales pour couvrir les entrées où elles restèrent en place tout au long du XVIIIe siècle. Pas moins de 63 tapisseries armoriées de cette nature décoraient encore Versailles en 1789, dont 25 avec ce motif. Pourtant, peu subsistent aujourd'hui: leur utilisation mais aussi leur destruction à la Révolution à cause des riches emblèmes royaux qu'elles portaient ont été les principales raisons de leur disparition et seulement 12 étaient encore conservées dans le Garde-Meuble en 1900.
Il est intéressant de noter que toutes les tapisseries sont actuellement conservées en France; 5 furent envoyées à l'Académie de Rome en 1726 et 2 offertes en 1717 au Baron Af Spaar, alors ambassadeur de Suède à Paris.

François Zénoble Philippe Albergotti (1654-1717)
Gentilhomme florentin, naturalisé français, il fut maréchal des camps et des armées du Roy, chevalier du Saint Esprit et Gouverneur de Valenciennes. Sur un portrait il est représenté avec ses armoiries sur tapisserie sous le nom Bardo di Bardi Magalotti.
Ainsi sont décrites ses armes : D'or, à cinq losanges de gueules mises en bande, et une couronne d'épines de sinople mise en chef, écartelé, fascé d'or et de sable de six pièces, et un chef de gueules chargé du mot LIBERTAS d'or, et sur le tout bandé de sable et d'or de six pièces, la deuxième bande de sable chargée d'une étoile d'or en chef.
Saint-Simon écrivait de lui C'était un grand homme sec, à mine sombre, distraite, et dédaigneuse, fort silencieux, les oreilles fort ouvertes et les yeux aussi,...excellent officier général pour les vues et l'exécution, mais fort dans gereux pour un général d'armée et pour ceux qui servaient avec lui.

Christie's. IMPORTANT MOBILIER ET OBJETS D'ART. 19 Décembre 2007. 9 avenue Matignon, Paris

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