Candido Salvatore (1823-1869), Vues de Naples, paire d’huiles sur toile, signées et datées 1843, 35 x 49 cm. Estimation : 20 000/25 000 €.

Dès le XVIIe siècle, Naples est l’étape incontournable pour tous les voyageurs en quête de beaux paysages et d’histoire. Si l’activité du Vésuve est l’une des principales attractions de la région, la beauté de la baie napolitaine attire également ses tout premiers touristes. Le XVIIIe siècle voit l’émergence du "Grand Tour", ce parcours obligé à travers les plus grands sites archéologiques de toute l’Europe - dont Herculanum et Pompéi, redécouverts dans la région napolitaine à partir des fouilles de 1732, comptent parmi les plus célèbres. Tout gentilhomme qui se respecte se doit d’accomplir le périple pour parfaire ses connaissances et son éducation. Ainsi, de grands écrivains comme Stendhal et Chateaubriand, mais aussi le peintre français Pierre-Jacques Volaire et le Hollandais Gaspard Van Wittel y séjournent à plusieurs reprises et sont totalement séduits. Ainsi naîtra le mouvement des paysagistes napolitains, qui connaîtra son apothéose au XIXe siècle, la ville devenant à cette époque, avec une fréquentation croissante, un haut lieu de villégiature. Ces artistes - certains célèbres, la plupart anonymes - n’ont aucun mal à vendre leurs toiles aux "touristes" désireux d’emporter avec eux un souvenir de voyage. Au choix, la représentation d’une éruption - de 1822 ou de 1850 - du Vésuve ou bien, comme ici, une romantique vue sur la baie de Naples offrant un panorama du port accompagnée de sa très chic promenade. Vous savez ce que l’on dit  : "Voir Naples et mourir"...

Arcachon, dimanche 25 janvier. Toledano société de ventes aux enchères SVV.