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Alain.R.Truong
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8 juillet 2009

Véronique Ellena @ Rencontre d'Arles, Prix de la Découverte

5

Véronique Ellena, le poulpe, de la série Natures Mortes, 2008, Galerie Alain Gutharc et Villa Medicis

"J’ai rencontré et découvert Véronique Éllena il y a une dizaine d’années. Non pas une petite musique mais un beau silence très dense, celui de l’ordinaire et du « trois fois rien » humble et intimiste élevé au grade de « grands moments de la vie » , le titre de la série montrée chez alain gutharc à ce moment-là.
En ce qui concerne la série
« Dernière-née » que j’ai souhaitée proposer cet été dans le cadre du « prix Découverte », par leurs lignes  hypersimples,  leurs compositions frontales, ces « Natures Mortes » composées ces deux dernières années à la villa medicis,  s’imposent par un dépouillement si sobre et si intriguant q’il en deviendrait  presqe baroque. Impossible de passer son chemin comme si de rien n’était, on reste rivé à l’image, on scrute, on renifle, on goûte presque, on touche, la pierre, le bois ou le métal des « socles », si palpables.  fourrure, duvet, écorce, écailles, pâte, tentacules, appétissants ou répulsifs, on les « éprouve » de l’œil, ainsi que leurs mystères: la brioche "minérale" par exemple, dont véroni que m'avait fait partager la genèse et qui n'a pas quitté mon chevet depuis, ou encore  le bar emmailloté d'un torchon.
Poussins  trépassés raidis par le froid du congélateur,  poulpe que l’on devine amolli par la violence de coups répétés, grenade éclatée,  ces natures mortes-là sont
« belles » et bien mortes.  mais,  comme tout le travail de Véroniqe Ellena, leur simplicité radicale, comme celle  d’un rituel,  nous tend  le miroir de nos propres existences. Le dénuement de leur mise en scène minimale, pathétique,  reflète en abyme infini les questionnements insondables de notre propre dénuement devant les abysses incommensurables de la condition qui est la notre. Avec l’élégance qui sied à ce genre d’interrogations, silencieuses, réservées au recueillement, à la solitude." Christian Lacroix

Véronique Ellena est née en 1966, vit et travaille en France. Elle poursuit ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre à Bruxelles où elle obtient le Prix Jules et Marie Destrée et expose au Musée de la Photographie de Charleroi (1993).
Au terme de ses études, elle expose au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1996).

Ses images sont représentées dans de nombreuses collections privées ainsi que dans de prestigieuses collections publiques (Musée National d’Art Moderne Centre Georges Pompidou, Fond National d’Art Contemporain, Frac Ile-de-France).

Elle a obtenu de nombreux prix et bourses: Villa Médicis (2008), Bourse de la Ville de Paris (2004), Villa Médicis hors les murs (1998), etc

Elle rejoint en 1996  la Galerie Alain Gutharc à Paris où se tiennent plusieurs de ses expositions.
Elle a bénéficié de nombreuses commandes : Centre National des Arts Plastiques, Christian Lacroix, «Bruxelles 2000, ville européenne de la culture».

Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions dans des lieux importants en France et en Europe.

Exposition réalisée d’un séjour à la Villa Médicis  en 2007-2008. veronique.ellena.free.fr

Exposition présentée à la Grande Halle.  7 juillet > 13 septembre  www.rencontres-arles.com 

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