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Alain.R.Truong
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Alain.R.Truong
25 novembre 2010

Superbe archéologie égyptienne @ Pierre Bergé & associés

01

Exceptionnelle statuette votive du dieu Somtous. Égypte, Hérakléopolis, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

trônant dédiée par Tcha-Hapi-nefer, fils de Nakht-heneb. Bronze et incrustations d'argent (yeux).. H_30,3 cm H_30,3 cm - Estimation : 120 000 - 150 000 €

L'enfant-dieu est représenté nu, assis sur un trône, le bras gauche le long du corps et portant la main droite à la bouche. Il est coiffé du némès flanqué de la mèche de l'enfance fondue séparément, sommé de la couronne hemhem. Celle-ci est formée de trois couronnes atef posées sur les cornes de bélier, flanquées des plumes et d'uræus ; à chaque corne sont accrochés des pendants en forme de double uræus. Les yeux sont incrustés. La base sur laquelle reposent les pieds de l'enfant est gravée d'une inscription hiéroglyphique : "Sema-taouy (Somtous) donne la vie à Tcha-Hapi-nefer, fils de Nakht-heneb". Le trône présente des pieds en forme de lions dont les queues rejoignent le sommet du haut dossier ; ils sont réunis à l'arrière par un fourré de trois papyrus, probablement en rapport avec les marais de Chemnis. L'avant du socle est gravé de la même inscription que celle de la statuette : "Sema-taouy (Somtous) donne la vie à Tcha-Hapi-nefer, fils de Nakht-heneb".

Outstanding egyptian bronze figure, with silver inlays, of the god Somtus enthroned. Dedicated by Tcha-Hapi-nefer, son of Nakht-hened. Herakleopolis, Late Period. 11,92 in. high

Acquis sur le marché de l'art londonien au début des années 1980.

Mentionné, avec une dimension erronée, dans J. & L. Aubert, Bronzes et or Egyptiens, Paris, 2001, p. 244.

Somtous est le nom hellénisé du dieu-enfant Sema-taouy ("Celui qui réunit les deux terres"). Fils d'Herychef et d'Hathor, il fait partie de la triade d'Hérakléopolis, capitale du 20e nome de Haute Égypte, dont l'ancien nom "Hout-nen-nesout" signifie "Le palais de l'enfant royal". Représenté comme un enfant, souvent assis sur un lotus, il est coiffé du némès, renforçant son caractère royal, et de la couronne hemhem, attribut des rois défunts et des dieux-enfants. Un amalgame, à l'époque grecque, avec Horus vainqueur de Seth, lui a valu d'être confondu avec Héraklès, d'où la dénomination de la ville. Proche du dieu-fils Harpocrate, il a une nature à la fois solaire et royale. L'ex-voto présenté est exceptionnel par sa taille et la qualité de la fonte. Surtout, il est accompagné de son trône, portant la même dédicace que la statuette "Somtous donne la vie à Tcha-Hapi-nefer, fils de Nakht-heneb", démontrant ainsi de façon certaine l'appartenance des deux pièces au même groupe.

01

Statue naophore au nom du scribe et Supérieur des magasins du domaine d'Amon Imenemouia. Égypte, Karnak, Nouvel Empire, XIXe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

Granodiorite. H_29,1 cm  -

Le dignitaire est représenté accroupi sur une base rectangulaire, tenant devant lui un naos contenant l'effigie du dieu Amon coiffé des deux hautes plumes. Il est vêtu d'une longue tunique plissée à devanteau bouffant, lui dégageant les avant-bras. Il est coiffé d'une perruque à pans traitée à l'aide de petits rectangles superposés. Sur le naos, est gravée une inscription hiéroglyphique : "Le scribe Imenemouia" ("Amon est dans la barque"). Le pilier dorsal est gravé de deux colonnes : "Offrande que donne le roi à Amon-Rê, régent de Thèbes, pour qu'il accorde vie, prospérité et santé pour le ka du Supérieur des magasins du domaine d'Amon Imenemouia. / Offrande que donne le roi à (...) pour qu'il accorde (une offrande alimentaire?) pour le ka du scribe et Supérieur des magasins du domaine d'Amon Imen(emouia)".

Egyptian granodiorite naophorous statue for Imenemouia, overseer of the granary of Amun. New Kingdom, Dynasty 19. 11,45 in. high.

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Fr. de Ricqlès, Paris, 23 avril 2001, n° 814. Ancienne collection de Melle Garcin, acquis sur le marché de l'art parisien dans les années 1960.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 146-149, n° 2. 41, illus.

Plusieurs éléments nous permettent de plaider en faveur d'une provenance thébaine de ce monument, et plus particulièrement du temple de Karnak : la représentation d'Amon dans le naos, l'inscription dorsale mentionnant "Amon régent de Thèbes", la titulature et le nom du personnage faisant référence à la barque d'Amon durant les fêtes d'Opet à Thèbes. Il est possible d'identifier notre personnage au scribe assigné au Grand mur d'enceinte du domaine d'Amon, Imenemouia, qui vécut à la fin de la XIXe dynastie (K. A. Kitchen, Ramesside Inscriptions IV, Oxford, 1982, pp. 378-379, n° 44). Celui-ci était le fils du Supérieur des magasins du domaine d'Amon Kharu. Il est possible qu'il ai hérité plus tard du titre de son père.

01

Statuette de chatte Bastet. Égypte, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_17 cm - Estimation : 50 000 - 70 000 €

Elle représente la déesse sous sa forme féline, assise sur son séant. La tête est très finement exécutée et les oreilles sont percées (boucles antiques probablement rapportées). Le cou est gravé d'un double collier, et le poitrail d'un grand scarabée ailé. 

Egyptian bronze seated cat Bastet figure. Late Period. 6,69 in. high.

Ancienne collection Eskander Aryeh, New York, acquis au début des années 1970.

Exposée chez Harrods, Londres, au milieu des années 1990.

Lorsque Rê gouvernait l'Égypte, son oeil (l'OEil Oudjat) quitta un jour le palais dans un moment de colère, pour gagner la Nubie. Il y pris l'aspect d'une lionne sanguinaire, déesse sauvage et destructrice, Sekhmet, "La Lointaine". Elle massacrait là les hommes en fuite dans le désert et y pris goût. Rê décida d'arrêter le carnage, mais sa fille (Sekhmet) étant devenue incontrôlable, il chargea Shou et Thot de la faire revenir. Ceux-ci usèrent d'un stratagème : sous l'aspect de singes, ils versèrent dans le Nil, proche d'Éléphantine, sept mille cruches de bière mélangée à un colorant rougissant. Sekhmet, croyant découvrir un fleuve de sang, s'enivra de cette boisson et s'endormit. À son réveil, elle apparut comme une chatte apaisée, Bastet. Son principal lieu de culte se situait à Bubastis ; d'autres se trouvaient à Memphis, Thèbes, Héliopolis, Léontopolis et Hérakléopolis. Déjà sous l'Ancien Empire, elle a un rôle protecteur auprès du roi. À la XXIIe dynastie, Osorkon II introduit son nom dans sa titulature. En tant que chatte, elle est la gardienne du foyer et symbole de fécondité.

01

Exceptionnelle figurine de femme portant un animal. Égypte, Nouvel Empire, fin de la XVIIIe-début de la XIXe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

Terre cuite et pigments rouges et noirs. H_23,5 cm - Estimation : 40 000 - 50 000 €

Elle est debout, nue, le bras droit le long du corps, tenant de la main gauche un animal portant ses pattes à la gueule. Elle est coiffée d'une courte perruque en boule formée de mèches parallèles et d'une longue tresse retombant sur l'épaule droite. Le visage stylisé présente des arcades sourcilières saillantes surmontant les yeux pastillés ; la bouche est juste marquée d'une incision. La poitrine généreuse est placée très haut au niveau du cou. Le pubis délimité par une incision en V est peint en noir. Les jambes, séparées par une longue entaille, se terminent en pointe.

Outstanding egyptian terracotta figure of a female carrying a pet. New Kingdom, late Dynasty 18 - early Dynasty 19. 9,25 in. high.

Ancienne collection F. Medhi, Londres, 1982.

Seule une douzaine de statuettes de ce type est référencée, toutes formant un groupe homogène. Peu ont été trouvées en contexte de fouilles. Une, aujourd'hui au musée du Caire (JE 25059), a été retrouvée à Abydos en 1881 ; un buste a également été découvert à Abydos par Mace en 1900, dans une tombe comportant des objets au nom d'Aménophis II et de Thoutmosis IV. Une est conservée au Petrie Museum provenant d'Abousir. D'autres sont au Metropolitan Museum (MMA 69.33), au British Museum (BM 53877), au Cleveland Museum (1991.107), à Berlin (13244) et dans la collection Clarence Day. L'accent mis sur la nudité, la poitrine, les hanches et le pubis, permet de les considérer comme des figures de fertilité. Elles sont généralement datées de la fin de la XVIIIe dynastie ou du début de la XIXe, dans la continuité de celles du Moyen Empire.

Un test de thermoluminescence confirmant la datation de l'oeuvre sera remis à l'acquéreur.

Bibliographie comparative : D. Randall-Maclver & A. C. Mace, El Amrah and Abydos, 1899-1901, Londres, 1902, p. 18, pl. LI. L. M. Berman, Catalogue of Egyption Art, Cleveland Museum of Art, Cleveland, 1999, pp. 247-248, n° 178. Breasted, Berlin, 1948, p. 88, pl. 83b (comme Moyen Empire). Abrams, Art Treasures of the British Museum, New York, 1957, p. 53, n° 32. Sotheby's, New York, 23 juin 1996, n° 20. Petrie, 1891, p. 19, pl. XIX, n° 43.

01

Rare manche de miroir à cariatide. Égypte, Nouvel Empire. photo Pierre Bergé & associés

Argent. H_11 cm - Estimation : 30 000 - 50 000 €

Il représente la déesse Hathor, debout sur une base, dans l'attitude de la marche apparente, les bras le long du corps. Elle est vêtue d'une longue robe moulante et est parée d'un collier ousekh finement ciselé et de bracelets de bras gravés. Le pubis est subtilement indiqué. Elle est coiffée de la perruque tripartite surmontée d'une large ombelle de papyrus ; l'avant présente un tenon pour la fixation du disque, probablement en bronze.

Rare egyptian silver mirror handle figuring the goddess Hathor. New Kingdom. 4,33 in. high.

Ancienne collection particulière suisse, années 1970.

Les miroirs ("Ce qui vit de voir le visage" en égyptien, en jouant sur le terme Ânkh) apparaissent dans des contextes cultuels, domestiques et funéraires. Reflétant la vie, ils redonnent la vitalité à son utilisateur, avec de nombreuses connotations de renaissance et de fertilité. Confectionnés d'abord en cuivre, puis à partir du Moyen Empire en bronze, argent et/ou or, ils sont dits être façonnés des mains de Ptah, Sokar ou Tatenen. Souvent représentés sur des stèles ou des sarcophages, ils apparaissent comme des objets de toilette de la vie quotidienne. Très vite ils prennent une forte connotation funéraire et religieuse. Leur forme, celle du disque solaire avalé le soir par la déesse du ciel Nout, souvent identifiée à Hathor, puis recraché le matin, en fait un symbole d'éternité. Déposés auprès des sarcophages, ils contribuaient ainsi à la renaissance du défunt. Dans les contextes cultuels, ils sont associés à la déesse Hathor. Tout comme Nout, elle est une déesse-mère, promesse de résurrection. Dans les Textes des Sarcophages, les femmes souhaitent apparaître comme Hathor. L'offrande des miroirs à Hathor lors des célébrations de culte, surtout représentée sur les reliefs des temples ptolémaïques, est un acte important pour l'équilibre de l'univers. Le roi apaise la déesse en lui présentant les miroirs, dans lesquels il l'invite à regarder "son visage parfait dans le disque". Le modèle présenté reproduit très certainement la déesse concernée, en rapport avec l'offrande. Le métal utilisé, l'argent, est lié directement à Hathor. En effet, celle-ci associée à l'or du disque solaire (elle est "l'Or des dieux"), trouve un parallèle nocturne avec le disque lunaire d'argent (elle devient "l'argent des déesses"). On peut ainsi imaginer, tout comme les miroirs à têtes hathoriques en or et argent du Moyen Empire, que celui-ci était accompagné d'un autre, similaire, en or.

Bibliographie : C. Husson, L'Offrande du miroir dans les temples égyptiens de l' époque gréco-romaine, Lyon, 1977.

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Rare buste de dignitaire. Égypte, Ancien Empire, fin de la VIe dynastie, probablement règne de Pépi Ier ou Pépi II. photo Pierre Bergé & associés

Bois et traces de polychromie noire et rouge. H_13,9 cm - Estimation : 30 000 - 40 000 €

Il est représenté torse nu, probablement en position debout, les bras étant rapportés. La tête, au visage rond, présente une coiffure en calotte peinte en noir. Les traits faciaux sont réalistes et marqués, presque comme un portrait. Des restes de polychromie rouge sont encore visibles dans le dos et au niveau des attaches des bras. Les mamelons ne sont pas indiqués et devaient être peints en noir. Les clavicules sont bien marquées.

Rare egyptian wood portrait bust of a man. Old kingdom, late Dynasty 6. 5,47 in. high.

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Christie's, Londres, 7 novembre 2001, n° 401. Spink, Londres, 1955.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 55-57, n° 1.34, illus.

Bibliographie comparative : J. Harvey, Wooden Statues of the Old Kingdom, Leyde, 2001, n° A70-A76.

En nous basant sur des parallèles de statues de bois de l'Ancien Empire, le personnage était très probablement debout, dans l'attitude de la marche apparente, vêtu d'un pagne. Sa taille originale devait se situer autour de 30 cm. Des statues similaires ont été retrouvées à Dahshour (tombe 54).

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Vase bicolore à panse sphérique aplatie. Égypte, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

reposant sur un pied discoïdal, surmontée d'un large col évasé à la lèvre noire. Terre siliceuse à glaçure bleue et noire. H_8 cm - Estimation : 30 000 - 40 000 €

Egyptian blue and black faience vase. New Kingdom, Dynasty 18. 3,15 in. high.

Ancienne collection japonaise, acquis au début des années 1970.

Ce rare vase en faïence bicolore trouve des parallèles dans la vaisselle de pierre, Cf. J. Vandier d'Abbadie, Catalogue des objets de toilette égyptiens, Musée du Louvre, Paris, 1972, pp. 112-114.

01

Statuette votive représentant la déesse Neith. Égypte, Basse Époque, XXVIe dynastie.

Bronze. H_21 cm (23,9 cm avec le tenon) - Estimation : 30 000 - 40 000 €

Elle est debout sur une base, dans l'attitude de la marche apparente, vêtue de la longue robe moulante. Elle a le bras droit le long du corps, le gauche à demi-tendu en avant ; chacun est orné de bracelets et le cou est paré d'un collier ousekh finement gravé. La tête est finement modelée, les yeux et les sourcils ciselés avec soin. Elle est coiffée de la couronne rouge de Basse Égypte.

Egyptian bronze votive statuette figuring the goddess Neith. Late Period, Dynasty 26. 8,26 in. high (9,40 including tang).

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Galerie Serres, Paris, 1996. Ancienne collection Victor Bizot constituée à la fin du XIXe - début du XXe siècle, acquis auprès de Rollin - Feuardant.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 190-191, n° 3. 14, illus.

Neith, dont le culte est attesté dès l'époque thinite, fut adorée essentiellement à Saïs et à Esna. Déesse protectrice, elle veille sur le roi et les défunts (sarcophages, vases canopes). Dans les Textes des Pyramides, elle est associée à Isis, Nephthys et Selqet, dans le rôle de pleureuse. De ses flèches et de son arc, elle éloigne les esprits néfastes, ce qui lui a valu d'être confondue avec Athéna par les grecs, et d'être la protectrice du pays tout entier. Comme Amonet, elle est coiffée de la couronne rouge de Basse Égypte ; elle peut avoir les bras ailés en signe de protection. Elle est une divinité indépendante, créatrice universelle se suffisant à elle-même, avec un aspect androgyne, deux tiers masculins et un tiers féminin.

Bibliographie : R. El-Sayed, La déesse Neith de Saïs, BdE LXXXVI, Le Caire, 1982.

01

Statuette de dignitaire. Égypte, Ancien Empire, VIe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

Calcaire et traces de polychromie rouge et noire. H_20 cm - Estimation : 20 000 - 30 000 €

L'homme est assis sur un siège cubique à léger dosseret, vêtu d'un pagne court. Il a les jambes parallèles, les bras le long du corps, la main gauche serrant le rouleau, la droite posée à plat sur le genou. Son visage est encadré de la perruque courte à boucles disposées en registres concentriques (6 au niveau du front, 11 dans la hauteur totale) et épousant la rondeur des joues. Le torse est plat, avec des épaules larges et une taille mince ; les clavicules et les pectoraux sont indiqués, le nombril creuse le bombement de l'abdomen. Les jambes non jointes présentent une arête antérieure du tibia marquée et des cannelures notent les muscles externes des mollets ; les genoux sont finement travaillés. Le dos, dépourvu de pilier dorsal, est partagé par un léger sillon vertical. Sous la base, un numéro d'inventaire à l'encre noire : "Ka 114".

Egyptian limestone statuette of a dignitary with polychrome traces. Old Kingdom, Dynasty 6. 7,87 in. high.

Cette effigie de dignitaire s'inscrit dans la grande tradition des statues de serdab de l'Ancien Empire. Elle présente des particularités exclusives de cette époque : les évidements de l'espace entre les bras et le buste, et entre les jambes et le siège, fréquents dans la statuaire de bois, sont des traits rares dans celle de pierre.

Pour un exemple en pierre associant l'évidement entre les bras et le buste et entre les jambes et le siège, cf. Ch. Ziegler, Les statues égyptiennes de l'Ancien Empire, Paris, 1997, pp. 148-151, n° 41 (Louvre E 10776). Ce traitement est rare dans les oeuvres antérieures à la VIe dynastie (Russman, MDAIK 51, 1995, pp. 272-273). Le cas des bras est courant pour des scribes (Caire CG 36, Louvre N 2290, Hildesheim Nr. 2407) et des modèles (Caire JE 66624, Louvre E 7704) ; plus rarement pour des particuliers (CG 35, Berkeley n° 33b). L'espace entre les jambes et le siège est moins fréquent (Tchenti de Berlin, inv. Nr. 8430).

01

Statuette votive représentant le dieu Iâh. Égypte, Basse Époque, XXVIe dynastie, probablement règne de Néchao II. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_16,7 cm (18,9 cm avec le tenon)  - Estimation : 20 000 - 30 000 €

Il est debout sur une base, dans l'attitude de la marche apparente, vêtu du pagne chendjit strié. Il a le bras droit le long du corps, le gauche à demi-tendu en avant. Le dieu est paré de la barbe divine khebesout et est coiffé de la perruque tripartite striée surmontée du croissant et du disque lunaires, avec à l'avant l'uræus.

Egyptian bronze votive statuette figuring the god Iah. Late Period, Dynasty 26, probably reign of Nechao II. 6,57 in. high (7,44 including tangs).

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 194-195, n° 3. 16, illus.

Iâh, à l'instar de Thot et de Khonsou, est un dieu lunaire. Il est souvent associé à ces deux divinités, et on le retrouve ainsi sous les noms de Khonsou-Iâh et de Thot-Iâh. Il est rarement représenté seul comme ici, et est dans ce cas toujours montré sous forme humaine couronné du disque lunaire horizontal, visible ainsi à la latitude de l'Égypte. Il peut parfois être associé à Osiris et paraître momiforme, les mains émergeant du suaire tenant les sceptres. Les traits du visage de notre statuette, très proches de ceux d'une de roi attribuée à Néchao II, conservée au Brooklyn Museum (Inv. 71.11), nous autorise à dater ce monument du règne de Néchao II.

01

Talatate sculpté des bustes de trois hommes. Égypte, Karnak, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, début du règne d'Akhénaton. photo Pierre Bergé & associés

en procession vers la gauche, tenant des étendards. Celui à l'extrémité droite se retourne. Ils sont coiffés de perruques courtes et leurs yeux sont très étirés. Grès et traces de polychromie rouge. H_17 cm L_52 cm. Estimation : 22 000 - 25 000 €

Egyptian sandstone talatat depicting three men in procession. Karnak, New kingdom, Dynasty 18, reign of Akhenaten. 6,7 in. high - 20,5 in. long.

Ancienne collection américaine constituée dans les années 1970.

Bibliographie comparative : Le Règne du Soleil, Akhnaton et Nefertiti, catalogue d'exposition, Bruxelles, 1975, p. 115, n° 49.

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Statuette de roi. Égypte, Basse Époque, XXVIe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_12,5 cm (15,4 cm avec les tenons) - Estimation : 18 000 - 25 000 €

Statuette votive représentant un roi agenouillé portant les bras en avant. Il est vêtu du pagne chendjit strié à ceinture, et est paré d'un collier ousekh. Il est coiffé du némès orné à l'avant de l'uræus.

Egyptian bronze statuette of a kneeling king. Late Period, Dynasty 26. 4,92 in. high (6 including tangs).

Bibliographie : M. Hill, Royal bronze statuary from ancient Egypt, with special attention to the kneeling pose, Leyde, 2004.

01

Grande tête votive représentant la déesse chatte Bastet. Égypte, Basse Époque. Égypte, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_10,8 cm - Estimation : 15 000 - 20 000 €

Les traits félins sont parfaitement rendus. Les détails (yeux, oreilles, moustache) sont très finement ciselés. Les oreilles sont percées (boucle d'oreille en or antique probablement rapportée).

Egyptian bronze head of the cat goddess Bastet. Late Period. 4,25 in. high.

Collection particulière, Paris. Fr. de Ricqlès, Paris, 11 novembre 2001, n° 240. Ancienne collection du nord de la France, années 1970.

Lorsque Rê gouvernait l'Égypte, son oeil (l'oeil Oudjat) quitta un jour le palais dans un moment de colère, pour gagner la Nubie. Il y pris l'aspect d'une lionne sanguinaire, déesse sauvage et destructrice, Sekhmet, "La Lointaine". Elle massacrait là les hommes en fuite dans le désert et y pris goût. Rê décida d'arrêter le carnage, mais sa fille (Sekhmet) étant devuenue incontrôlable, il chargea Shou et Thot de la faire revenir. Ceux-ci usèrent d'un stratagème : sous l'aspect de singes, ils versèrent dans le Nil, proche d'Éléphantine, sept mille cruches de bière mélangée à un colorant rougissant. Sekhmet, croyant découvrir un fleuve de sang, s'enivra de cette boisson et s'endormit. À son réveil, elle apparut comme une chatte apaisée, Bastet. Son principal lieu de culte se situait à Bubastis ; d'autres se trouvaient à Memphis, Thèbes, Héliopolis, Léontopolis et Hérakléopolis.

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Statuette votive représentant la déesse Isis allaitant Horus. Égypte, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze et calcite (yeux). H_21 cm (24,5 cm avec le tenon) - Estimation : 15 000 - 20 000 €

Elle est assise, vêtue d'une longue robe moulante et est coiffée de la perruque tripartite couverte de la dépouille de vautour, surmontée du disque solaire flanqué des cornes, et parée de l'uræus. Elle porte la main droite sur la poitrine et retient de la gauche l'enfant Horus nu, paré de la mèche de l'enfance et de l'uræus. Particularité rare du mode d'attache mobile de l'enfant. Les yeux d'Isis sont incrustés.

Egyptian bronze votive statuette figuring the goddess Isis nursing Horus. Late Period. 8,26 in. high (9,64 including tang).

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Statuette représentant un hippopotame. Égypte, Moyen Empire - Nouvel Empire. photo Pierre Bergé & associés

Calcaire. L_9,8 cm - Estimation : 15 000 - 18 000 €

Il est sur une base rectangulaire à l'aspect débonnaire, marchant, la tête baissée, dans l'attitude de l'animal broutant. Les yeux et la gueule sont figurés, ainsi que les plis du dos et du cou.

Egyptian limestone figure of an hippopotamus. Middle Kingdom - New Kingdom. 3,85 in. long.

Pierre Bergé & Associés, 28 avril 2007, n° 470.

L'hippopotame jouait en Égypte un double rôle : génie protecteur ou ennemi redoutable. Craint par les paysans pour les ravages qu'il occasionnait aux cultures, il s'en fallait de le maîtriser. Cette neutralisation fut une des attributions liturgiques du pharaon : durant la "fête de l'hippopotame", un pachyderme blanc était sacrifié par le roi ; cette scène est reproduite sur les temples royaux dès la IVe dynastie. L'oeuvre présentée est sans doute un ex-voto, plutôt qu'un hippopotame gravide tel que les faïences bleues déposées dans les tombes, symbole de fécondité. Les découvertes faites dans le temple d'Aménophis III à Thèbes semblent confirmer cette hypothèse. Elle serait alors un simulacre perpétuant le massacre rituel de l'animal par le roi, déposé dans un temple funéraire ou divin. Ces statuettes apparaissent dès l'époque thinite et se perpétuent durant tout l'Ancien Empire, le Moyen Empire et au-delà.

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Statuette votive représentant un dieu à tête de faucon, probablement Khonsou. Égypte, Basse Époque - Époque Ptolémaïque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_15,2 cm (15,7 cm avec le tenon) - Estimation : 15 000 - 18 000 €

Il est debout sur une base, dans l'attitude de la marche apparente, vêtu du pagne chendjit, les bras le long du corps. La divinité hiéracocéphale est coiffée de la perruque tripartite striée qui était sommée d'une couronne.

Egyptian bronze votive statuette figuring a falcon headed god, probably Khonsu. Late Period - Ptolemaic Period. 5,98 in. high (6,18 including tang).

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Charles Ede Ltd, Londres, catalogue 142, 1987, n° 23.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 196-197, n° 3.17, illus.

Bibliographie comparative : G. Roeder, Aegyptische Bronzefiguren. Staatliche Museen zu Berlin, Berlin, 1956, pl. 13 k.

Khonsou, originaire de Thèbes, a d'abord été représenté sous la forme d'un adolescent momiforme. Plus tard, il aura également un aspect hiéracocéphale. Fils d'Amon et de Mout, dieu cosmique et lunaire, il est souvent assimilé à Thot. Dans les Textes des Pyramides, il est décrit comme un dieu sanguinaire, se servant du croissant de lune comme arme pour abattre les hommes et en faire offrande au roi défunt. L'influence lunaire sur les hommes en fait un dieu qui propage aussi bien les maladies qu'un dieu guérisseur ; on l'invoquait ainsi lors de cas de cécité.

01

Statuette votive représentant le dieu Ptah. Égypte, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_19,6 cm - Estimation : 15 000 - 18 000 €

Il est debout, le corps étroitement gainé dans un vêtement momiforme rehaussant légèrement les épaules, tenant un long sceptre composite associant le pilier Djed, la croix Ânkh et l'Ouas. Le visage rond et souriant est paré de la barbe postiche droite et la tête est enserrée sous une calotte dégageant les oreilles.

Egyptian bronze votive statuette figuring the god Path. Late Period. 7,71 in. high.

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Christie's, New York, 5 juin 1998, n° 100.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, pp. 201-203, n° 3. 20, illus.

Ptah, dont le nom signifie "celui qui façonne" est un des dieux les plus importants de l'Égypte. Vénéré dans tout le pays, son principal lieu de culte était à Memphis qui fut la capitale. Démiurge, il a créé l'oeuf primordial. Son épithète "au beau visage" évoque son côté bienveillant, celui qui écoute les prières. De son nom, il deviendra le patron des artisans, inventeur des techniques, d'où son assimilation par les grecs à Héphaïstos ; son grand prêtre était appelé "le grand chef des artisans". Le taureau Apis était sa manifestation memphite ; élevé dans un enclos sacré dans l'enceinte du temple de Ptah, il était après sa mort enterré dans le Sérapéum de Sakkarah.

Bibliographie : M. Sandman Holmberg, 66 The God Ptah, Lund, 1946.

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Rare miroir à cariatide. Égypte, Nouvel Empire. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_19,6 cm - Estimation : 12 000 - 15 000 €

Le manche est en forme de jeune femme, probablement la déesse Hathor-Ânat, vêtue d'une longue robe moulante plissée, les bras tendus portant deux figurines de faucon supportant le miroir discoïdal. Exemplaire unique à ce jour associant les deux faucons et une cariatide de femme vêtue.

Rare egyptian bronze caryatid mirror. New Kingdom. 7,71 in. high.

Ancienne collection Elias Vaes, Pays-Bas, constituée dans les années 1960-70.

Les miroirs ("Ce qui vit de voir le visage" en égyptien, en jouant sur le terme Ânkh) apparaissent dans des contextes cultuels, domestiques et funéraires. Reflétant la vie, ils redonnent la vitalité à son utilisateur, avec de nombreuses connotations de renaissance et de fertilité. Confectionnés d'abord en cuivre, puis à partir du Moyen Empire en bronze, argent et/ou or, ils sont dits être façonnés des mains de Ptah, Sokar ou Tatenen. Souvent représentés sur des stèles ou des sarcophages, ils apparaissent comme des objets de toilette de la vie quotidienne. Très vite ils prennent une forte connotation funéraire et religieuse. Leur forme, celle du disque solaire avalé le soir par la déesse du ciel Nout, souvent identifiée à Hathor, puis recraché le matin, en fait un symbole d'éternité. Déposés auprès des sarcophages, ils contribuaient ainsi à la renaissance du défunt. Dans les contextes cultuels, ils sont associés à la déesse Hathor. Tout comme Nout, elle est une déesse-mère, promesse de résurrection. Dans les Textes des Sarcophages, les femmes souhaitent apparaître comme Hathor. L'offrande des miroirs à Hathor lors des célébrations de culte, surtout représentée sur les reliefs des temples ptolémaïques, est un acte important pour l'équilibre de l'univers. Le roi apaise la déesse en lui présentant les miroirs, dans lesquels il l'invite à regarder "son visage parfait dans le disque". Le modèle présenté reproduit très certainement la déesse Hathor associée à une déesse orientale (Ânat, Astarté). Son pouvoir réflecteur et sa forme évoquent les deux luminaires célestes, le soleil et la lune, qui sont aussi les deux yeux d'Horus, d'où les deux effigies de faucon supportant le disque.

Pour des miroirs avec les deux figures de faucon, Cf. G. Bénétite, Miroirs, Catalogue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire, Le Caire, IFAO, 1907, pl. VII-IX. L. M. Berman, Catalogue of Egyptian Art, Cleveland Museum of Art, Cleveland, 1999, p. 302, n° 236.

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Sarcophage surmonté d'une déesse à tête de lion. Égypte, Basse Époque, XXVIe-XXXe dynastie. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_14 cm L_13,8 cm - Estimation : 10 000 - 15 000 €

Il est quadrangulaire, en forme de pylône, le sommet mouluré, surmonté d'une statuette représentant une déesse à tête de lion assise sur un trône à dossier bas gravé de papyrus. Elle est vêtue d'une longue robe moulante et a les bras pliés le long du corps, le gauche surélevé. La tête léonine est finement modelée, et la crinière couvre partiellement la perruque tripartite striée. Elle est coiffée du disque solaire, l'avant dominé par un uræus dont la queue se poursuit à l'arrière de la tête.

Egyptian bronze sarcophagus with a lion goddess. Late Period, Dynasties 26 - 30. 5,51 in. high - 5,43 in. long.

Collection W. Arnold Meijer, Pays-Bas. Galerie Serres, Paris, 2003. Ancienne collection particulière, Paris, milieu du XXe siècle.

Exposition : Musée Allard Pierson, Musée Archéologique de l'Université d'Amsterdam, 17 novembre 2006 - 25 mars 2007.

Publication : Carol A. R. Andrews & Jacobus van Dijk, Objects for Eternity, Egyptian Antiquities from the W. Arnold Meijer Collection, eds. , Mayence, 2006, p. 204, n° 3.21, illus.

Bibliographie comparative : W. Kaiser, Ägyptisches Museum Berlin. Staatliche Mussen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, 1967, n° 850. G. Roeder, Aegyptische Bronzefiguren. Staatliche Muzeen zu Berlin, Berlin, 1956, pl. 43 b.

Les déesses léonines peuvent représenter différentes divinités : Sekhmet, Mout, Tefnout, Bastet ou Ouadjet. Celles de Basse Époque, debout ou assises sur un trône, incarnent plutôt Sekhmet. Au Moyen Empire, Sekhmet est surtout connue pour son caractère féroce et belliqueux, alors que Bastet symbolise la douceur et l'apaisement. Bastet, "le doux regard de Rê" est associée à la fertilité, la sexualité, la protection des femmes enceintes et des enfants. Sekhmet, dont le nom signifie "Celle qui est puissante" est associée à la peste et à la destruction. En tant que déesse de la guerre, elle fut la flamme conquérante des pharaons belliqueux. Au cours du Nouvel Empire, la montée en puissance et l'importance du culte thébain a suggéré aux prêtres d'enrichir les membres de la triade par d'autres divinités. Ainsi, sous le règne d'Aménophis III, des centaines de statues de la déesse ont été érigées près du temple de Mout à Karnak et dans le complexe funéraire de Thèbes ouest. Ce petit sarcophage est caractéristique des cultes animaliers de Basse Époque où l'on offrait aux sanctuaires des momies tels que des ibis, des chats, des singes ou des crocodiles en rapport avec la divinité. Ainsi à Sakkarah nord, plus de 500 000 momies animales ont été découvertes dans les différentes catacombes.

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Statuette votive représentant un dieu à tête de serpent, probablement Nehebkaou. Égypte, Basse Époque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze. H_18 cm (20 cm avec le tenon) - Estimation : 10 000 - 15 000 €

Il est debout sur une base, dans l'attitude de la marche apparente, vêtu du pagne divin strié. Il a le bras droit le long du corps, le gauche à demi-tendu en avant. La tête serpentiforme émerge, dressée, de la poitrine, et est encadrée de la perruque tripartite striée surmontée de la couronne atef.

Egyptian bronze votive statuette of Nehebkaou. Late Period. 7 in. high (8,87 incling tang).

Ancienne collection Elias Vaes, Pays-Bas, constituée dans les années 1960-70.

Nehebkaou fait partie des dieux primordiaux. Son nom signifie "Celui qui attribue les kas". Il joue un rôle nourricier et est une des facettes du créateur Rê-Atoum. Dans les Textes des Pyramides, il est nommé fils de la déesse scorpion Selqet ; une autre tradition le donne pour fils de Geb et de Renenoutet. Dans le Livre des Morts, il apparaît comme une manifestation de Rê et il est dans l'au-delà un précieux auxiliaire du défunt qui souhaite s'identifier à lui. Il était souvent invoqué contre les morsures de serpents et les piqûres de scorpions. Une fête avait lieu en son honneur le premier jour de la saison Peret (germination).

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Rare emblème au poisson Oxyrhynque. Égypte, Basse Époque - Époque Ptolémaïque. photo Pierre Bergé & associés

Bronze et incrustations de pâte de verre. H_20,8 cm - Estimation : 10 000 - 15 000 €

Il est en forme de lotus, dont la fleur est formée de pétales incrustés en pâte de verre bleue, rouge et verte. Au sommet est juché le poisson Oxyrhynque posé sur un traîneau, coiffé de la couronne hathorique et de l'uræus, et flanqué de deux statuettes de Nephthys et d'Isis. (Iconographie très rare).

Rare egyptian bronze figure oxyrhyncus fish on a lotus with glass inlays. Late Period - Ptolemaic Period. 8,18 in. high.

Collection particulière, acquis au début des années 1980.

Mentionné dans J. & L. Aubert, Bronzes et or Égyptiens, Paris, 2001, p. 328.

Oxyrhynque est le poisson tutélaire de la ville d'Oxyrhynchos, l'actuelle Behnasa. Son nom, donné par les grecs, signifie "nez pointu", du fait de la morphologie de sa tête terminée par un museau effilé. Il est étroitement lié à trois déesses : Hathor où il peut être son image, Thouéris, et surtout Isis. Dans le mythe Osirien, il est le poisson qui a avalé le phallus du dieu dépecé. Les deux déesses Isis et Nephtys, avec l'aide d'Anubis, confectionnèrent alors la première momie ; Isis réanima le corps de son mari défunt et conçut avec lui Horus qu'elle protégea des envies meurtrières de son oncle Seth.

Pierre Bergé & associés. Dimanche 05 décembre à 14h30. Drouot Montaigne 15, avenue Montaigne 75008 Paris. Archéologie. EMail : contact@pba-auctions.com

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