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Alain.R.Truong
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4 septembre 2012

Une caisse de roses dans l'orangerie. Attribué à Louis Tessier (vers 1719 - Paris, 1786)

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Une caisse de roses dans l'orangerie. Attribué à Louis Tessier (vers 1719 - Paris, 1786). Photo Kohn

Toile. H. 97 cm, L. 100,5 cm. Rentoilage ancien et agrandissement (dimensions initiales : H. 89 cm, L. 100,5 cm). Estimation : 18 000 / 25 000 €

La toile, de format presque carré, présente en gros plan et couvrant toute la surface, une caisse de bois peint posée sur un entablement de laquelle sort un rosier en fleurs sur un fond monochrome sombre où l'on peut déceler un treillage. D'une grande qualité d'exécution, l'artiste a réussi à reproduire des fleurs en bouton ou épanouies d'une grande fraîcheur aux tonalités roses et blanches très douces en parfaite harmonie avec les feuillages et la caisse. Symbole de la fugacité de la vie, la rose et plus généralement la fleur renvoie indéniablement à la fin de la vie qui s'achève à terre, telle la fleur tombée sur le sol.
Cette oeuvre fait partie des « natures reposées » selon le terme consacré au XVIIIe siècle et atteste de l'intérêt pour le retour à la nature et à la simplicité.
La peinture aux effets décoratifs particulièrement développés, se libère en optant pour des dispositions plus naturelles et impromptues.

Elle peut être rapprochée des créations de peintres qui se spécialisèrent dans la représentation des fleurs, et notamment de Louis Tessier (vers 1719-1786).

Une toile de cet artiste représentant des Fleurs dans une jardinière atteste de fortes similitudes avec notre oeuvre notamment dans le travail des pétales ou dans la légèreté du rendu des feuillages. De même, la toile Les Arts et la Science de Louis Tessier, présente une caisse de fleurs identique à la nôtre.

Peintre à la Manufacture des Gobelins, Louis Tessier réalisa des bordures pour des tentures, des devants de cheminée dont une commande en 1756 pour le service du Roy sur ordre du marquis de Marigny, Surintendant des Bâtiments de « quatre tableaux faits pour des devant de cheminée représentant des vases de fleurs, des instruments de musique et autres accessoires propres à orner les places auxquelles ils sont destinés » (archives nationales, 01-1934A). Ces toiles ont aujourd'hui disparues des collections nationales.

Il fut célèbre par la suite pour ses bouquets de fleurs gravés par Demarteau d'une pointe alerte qui n'ont jamais cessé d'être imités.

Références bibliographiques: Michel et Fabrice Faré, La Vie silencieuse en France, la Nature Morte en France au XVIIIe siècle, éd. Office du Livre, Fribourg, 1976

Kohn. Samedi 15 septembre 2012. Hôtel Le Bristol, Salon Castellane - 112, rue du Faubourg Saint Honoré - 75008 Paris www.kohn.com

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