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Alain.R.Truong
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23 octobre 2017

Les superbes diamants Donnersmarck: Témoins de l'une des plus grandes histoires d'amour du XIXème siècle

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Ces diamants historiques ont été acquis par « La Païva », l’une des plus célèbres courtisanes de Paris au XIXème siècle, et figure importante de la vie culturelle et artistique de l’époque

Genève, le 23 octobre 2017 – À l’occasion du dixième anniversaire des ventes spécialisées de bijoux de provenance noble à Genève, Sotheby’s offrira aux enchères Les Diamants Donnersmarck, deux diamants extraordinaires de couleur « Fancy Intense Yellow » de provenance aristocratique irréprochable. Ces superbes diamants ont fait partie de la Collection de la Famille Princière von Donnersmarck : le premier, de taille coussin, pesant 102,54 carats et le deuxième, de taille poire, pesant 82,47 carats. Ils seront proposés ensemble comme un lot unique lors de la vente de Haute Joaillerie « Magnificent Jewels & Noble Jewels » le 15 novembre au Mandarin Oriental, Geneva avec une estimation de $9-14 millions (CHF 8'810’000 – 13'700’000).      

David Bennett, Président Mondial du Département International de Haute Joaillerie, a commenté: « Ces diamants exquis témoignent d’un parcours fascinant: d’une grande histoire d’amour et d’une détermination hors du commun ; un parcours qui aurait pu être source d’inspiration pour les plus grand opéras et romans, de Manon Lescaut à La Traviata. Il y a dix ans, ces magnifiques pierres précieuses ont été les stars de notre toute première vente consacrée aux bijoux nobles ici à Genève. Je suis ravi de marquer cette décennie à succès en présentant une nouvelle fois ces diamants d’exception. Les bijoux de provenance noble et aristocratique sont des fragments d’histoire et ces pierres ne font pas exception : la vente de novembre offrira la possibilité pour quelqu’un d’acquérir d’extraordinaires bijoux empreints d’une fascinante histoire. »  

LA PAÏVA 

Les diamants Donnersmarck ont fait partie de la collection de La Païva, la Comtesse Henckel Von Donnersmarck (1819-1884), sans conteste la plus célèbre des courtisanes de France au XIXème siècle. Sa trajectoire vertigineuse, depuis de modestes débuts à Moscou jusqu’aux plus hauts rangs de l’aristocratie européenne, a défrayé la chronique. Née Esther Lachman, elle est arrivé à Paris à l’âge de 18 ans et a rapidement intégré les cercles artistiques et culturelles de la ville grâce à son amant, le compositeur et pianiste Henri Herz. Cette liaison lui a également permis de se lier d’amitié avec de nombreux artistes, dont notamment Richard Wagner, Hans von Bülow, Théophile Gautier et Emile de Girdardin.

 Vers la fin des années 1840, Esther rencontre un noble portugais, Albino Francisco, marquis Araújo de Païva. Ils se sont mariés le 5 juin 1851, mais le mariage n’a duré qu’une journée. Désormais connue sous le nom de La Païva, c’est à cette période qu’Esther a rencontré son futur époux, le Comte Guido Henckel von Donnersmarck (1830-1916).

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Intérieur de l’Hôtel La Païva à Paris.

LE COMTE HENCKEL VON DONNERSMARCK

Comptant parmi les plus riches héritiers d’Europe, ce séduisant magnat de l’industrie – âgé alors de 22 ans – a tout de suite été captivé par le charme de La Païva, sa vivacité d’esprit et son sens des affaires. Le tout Paris était fasciné par leur histoire d’amour et en 1871, ils se sont mariés.

Peu après leur rencontre, La Païva a acheté un terrain sur les Champs Elysées. L’Hôtel de La Païva est devenue l’une des plus célèbres hôtels particuliers de la fameuse avenue. Parmi les plus impressionnantes caractéristiques du bâtiment : un vaste escalier en marbre jaune d’Algérie, dont la couleur était assortie à celle des diamants Donnersmarck. Les somptueuses soirées et événements littéraires qui se tenaient à L’Hôtel La Païva étaient légendaires, et l’on trouvait parmi les invités Gustave Flaubert, Emile Zola, Eugène Delacroix et même l’Empereur lui-même.

La passion de La Païva pour les plus beaux bijoux est bien connue, et elle avait déjà acquis de magnifiques pièces avant  son mariage. Grâce à son nouveau mari, sa collection s’est élargie et est devenue incomparable. A la suite de la disparition de La Païva en 1884, le comte s’est remarié avec Katharina Wassilievna de Slepzoff (1862-1929), une magnifique aristocrate russe. Les diamants sont restés au sein de la collection familiale pendant plus d’un siècle, avant d’être proposés aux enchères chez Sotheby’s en 2007. Ils seront offerts au mois de novembre après dix ans passés au sein d’une collection privée.   

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Comte Guido Henckel von Donnersmarck (1830-1916).

2007 – 2017: 10 ANS DE VENTES SPÉCIALISÉES DE BIJOUX NOBLES À GENÈVE

Ces pierres précieuses extraordinaires et au pouvoir évocateur seront proposées à Genève à un moment où l'intérêt pour les bijoux nobles - souvent associés à d’incroyable histoires à raconter - atteint un niveau sans précédent. 

Sotheby's a lancé en 2007 des ventes exclusivement consacrées à cette catégorie de bijoux. Depuis lors, le marché des bijoux de provenance royale et aristocratique n'a cessé de se développer. Ces pièces sont des fragments de l'histoire. Portées dans de majestueuses demeures, des palais et des châteaux, elles ont orné les somptueuses robes de reines et de dames aristocratiques et sont les témoins  de milliers de secrets, intrigues, affaires et histoires d'amour. Parfois donnés comme des gages  d'amour, ils ont été conçus pour être des symboles du prestige de celle ou celui qui les portaient. 

La plupart des bijoux de l'aristocratie ont été conçus spécialement pour leurs futurs propriétaires, qui devenaient ainsi souvent les précurseurs de la mode actuelle. Transmis de génération en génération et ainsi préservé par une longue tradition d'héritage, la plupart de ces créations n'ont jamais été modifiées, puisque leurs propriétaires successifs tenaient à cœur de conserver leur patrimoine intact. En raison de leur position privilégiée, les collectionneurs aristocratiques et nobles avaient traditionnellement accès aux pierres précieuses les plus fines et les plus rares disponibles à leur époque, ainsi qu’aux services des meilleurs artisans joailliers. Les acheteurs exigeants aujourd'hui reconnaissent et recherchent ces qualités, qui viennent s’ajouter à l'attrait supplémentaire de la provenance noble.

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Lot 357. 'The Donnersmarck Diamonds'. Two magnificent and historic fancy intense yellow diamonds. The cushion-shaped fancy intense yellow diamond, Natural Colour, SI1 Clarity, weighing 102.54 carats; the pear-shaped fancy intense yellow diamond, Natural Colour, VS2 Clarity, weighing 82.47 carats. Estimate 8,810,000 — 13,700,000 CHF.  Unsold. Photo: Sotheby's.

Accompanied by GIA report no. 15814849, stating that the diamond weighing 102.54 carats is Fancy Intense Yellow, Natural Colour, SI1 Clarity; and no. 15686487, stating that the diamond weighing 82.47 carats is Fancy Intense Yellow, Natural Colour, VS2 Clarity. 

ProvenanceBlanche Thérèse Lachman, dite la Païva, Countess Guido Henckel von Donnersmarck (1819-1884),

Katharina Wassilievna de Slepzoff, Countess Guido Henckel von Donnersmarck (1862-1929),

Thence by descent.

Sotheby’s Geneva, May 2007, lots 437 and 438.

LiteratureCf.: Vincent Meylan, Archives secrètes Boucheron, Paris, 2009, pgs. 14-36.

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