Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja. Tout Nasr Eddin, ou presque. Paroles recueillies et présentées par Jean-Louis Maunoury. Éditions Phébus, collection "Libretto", 2002. © Editions Phébus
14 avril 2018
Offenses et excuses.
Nasr Eddin a été invité par un marchand qui voudrait se targuer dans la ville de l’avoir eu à sa table. Le Hodja a accepté car la femme de cet homme a la réputation d’être très belle et de faire admirablement la cuisine.
À la fin d’un succulent repas, quand on en est à se laver les mains, le marchand interpelle son hôte :
— Ô Nasr Eddin ! Toi qui as des lumières sur toute chose, dis-moi si à ton avis il y a des excuses qui blessent plus que l’offense.
Nasr Eddin ne répond pas mais sans crier gare il lui administre une formidable claque sur le cul.
— Par Allah ! fait l’autre en sursautant, tu as perdu la tête !
— Je te présente mes excuses, dit Nasr Eddin l’air confus, j’ai cru que c’étaient les fesses de ton épouse.
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