Christie's présente The EXCEPTIONAL SALE le 20 novembre prochain
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Attribuée à André-Charles Boulle, Paire de piédestaux d'époque Louis XIV, vers 1715. Estimation : 200 000-400 000 € © Christie's Image Ltd 2024
Paris - Le 20 novembre prochain, Christie’s présentera la neuvième édition de The Exceptional Sale, rendez-vous incontournable des amateurs d’art en quête de chefs-d'œuvre, toute catégorie confondue : arts décoratifs, objets d’art, livres rares, haute couture ou encore voiture de collection. Tous les lots réunis pour cette vente séduisent par le caractère exceptionnel que leur confère leur provenance, leur facture ou leur rareté.
HOMMAGE À ANDRÉ CHARLES BOULLE, ÉBÉNISTE DU GRAND SIÈCLE
L’excellence du mobilier français occupe traditionnellement une place de choix dans la vente The Exceptional sale. Cette année, la vente offrira une très belle opportunité de revenir sur la créativité et le talent de l’un des plus grands ébénistes français de tous les temps, André Charles Boulle auquel le Château de Chantilly consacrait jusqu’au 6 octobre, sa première exposition en France au sein des Grands Appartements des princes de Condé. Les cinq pièces en marqueterie Boulle proposées à la vente sont toutes de parfaits exemples du génie d’André Charles Boulle qui éleva la marqueterie à un niveau de perfection jamais atteint, conférant à ses créations un caractère précieux. Parmi celles-ci, se distinguent notamment une paire de piédestaux (200 000-400 000 €), une paire de gaines (100 000-200 000 €), et un bureau de pente (100 000-150 000 €) tous d’époque Louis XIV.
Mentionné comme « l’ébéniste de la Reine », René Dubois acquiert près d’un siècle plus tard une grande notoriété pour la réalisation de meubles luxueux qui ne sont pas sans faire référence au travail de son prédécesseur. Ses œuvres très architecturées sont souvent enrichies de décors marquetés, tandis que cette élégante paire de consoles proposée ici attire le regard par la qualité de ses bronzes ciselés et dorés, Estimation 400 000-600 000 €.
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Elégante paire de consoles d'époque Louis XVI, par René Dubois. Estimation : 400 000-600 000 € © Christie's Image Ltd 2024
Une autre pièce de choix de la vente illustre la force des créations du Grand Siècle en France : un tapis majestueux réalisé par la manufacture de la Savonnerie dans les années 1650. Entre influences persanes et inspirations ornementales hollandaises et françaises, il est emblématique de la production française, « façon de Turquie et du Levant ». (200 000-300 000 €)
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Tapis de la manufacture de la Savonnerie, Atelier de Chaillot, vers 1650-1755. Estimation : 200 000-300 000 €. © Christie's Image Ltd 2024
SOUVENIRS POIGNANTS DE MADAME ELISABETH ET DE NAPOLEON
Jean-Baptiste-Claude Séné est l’un des plus grands menuisiers du règne de Louis XVI. La vente comporte une marquise royale dite "tête-tête", réalisée en 1789 pour Madame Elisabeth (80 000-120 000 €). Figurant parmi les dernières commandes du garde-meuble royal avant la Révolution, elle nous évoque le destin tragique de Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, exécutée sous la Terreur. L’intégralité du mobilier de son château de Montreuil, à peine occupé, est mis sous scellés dès 1792. Dispersées lors d’une vente en 1793, la plupart des pièces de cette suite sont aujourd’hui conservées dans les collections d’importants musées, dont le Musée Nissim de Camondo et le Musée des Arts Décoratifs à Paris.
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Marquise royale d'époque Louis XVI, par Jean-Baptiste Claude Sené, la sculpture par Louis-Alexandre Regnier, la dorure par Louis-François Chatard. Estimation : 80 000-120 000 €. © Christie's Image Ltd 2024
La vente sera aussi l’occasion d’acquérir deux rares assiettes provenant du service commandé par l’Empereur Napoléon 1er à la manufacture de Sèvres en octobre 1807. Parfaites illustrations du savoir-faire français en matière de porcelaine, ces pièces sont aussi d’exceptionnels témoins de l’épopée napoléonienne. Livrées pour la table de banquet du mariage de l’Empereur avec Marie-Louise le 2 avril 1810, les soixante-douze assiettes sont renvoyées quatre ans plus tard à la manufacture de Sèvres : à l’heure de la Restauration, les armes de l’Empereur sont remplacées par le chiffre de Louis XVIII. Napoléon est cependant autorisé à emporter une partie de son service à Sainte-Hélène. Par testament, l’Empereur déchu les transmettra à un aïeul de l’actuel propriétaire. 55 des 72 pièces du service originel se trouvent aujourd’hui dans des collections muséales. Les deux assiettes proposées dans la vente représentent pour la première, une entrevue de Napoléon 1er et du Tsar Alexandre 1er à Tilsit peinte par Jacques-François Joseph Swebach ; la seconde offre une vue de la manufacture de Sèvres, réalisée par Jean-François Robert en 1811. Chacune est estimée 200 000 à 300 000 €.
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Assiette avec vue de la manufacture de Sèvres, provenant du service commandé par l’Empereur Napoléon 1er à la manufacture de Sèvres en octobre 1807, par Jean-François Robert en 1811. Estimation 200 000-300 000 €. © Christie's Image Ltd 2024
Une autre pièce historique témoigne de la nostalgie de l’Empereur pour ses victoires militaires : le 15 août 1816, c’est un Napoléon déchu et exilé à Sainte-Hélène qui trace à la main le plan de la bataille de Rivoli remportée en 1797 par celui qui n’est encore que le général Bonaparte. Relique majeure du souvenir napoléonien, ce plan est orné d’une couronne de feuilles provenant de Sainte-Hélène et surmonté d'une médaille de la Légion d'honneur (60 000-80 000 €).
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Napoléon Bonaparte, Plan de la bataille de Rivoli. Dessin à l'encre noir et rouge par Napoléon Bonaparte, fait à Sainte Hélène, le 15 août 1816. Estimation : 60 000-80 000 €. © Christie's Image Ltd 2024
PIECES MONUMENTALES
À vente exceptionnelle, découverte exceptionnelle, tel ce vase monumental en marbre, dit “du duc de Gramont”, œuvre de Charles Adrien Prosper d'Epinay. Surnommé le “sculpteur des souveraines”, il fréquente assidûment la société mondaine parisienne, et c’est pour des commanditaires exigeants qu’il déploie un vocabulaire des plus éclectiques mêlant le style-rococo aux inspirations néo-grecques. Décoré de figures allégoriques de l’Été et de l’Hiver, le vase dit du duc de Gramont est inédit dans sa version en marbre. (80 000-120 000 €).
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Charles Adrien Prosper d'Epinay (1836-1914), Vase monumental dit "vase du duc de Gramont", marbre, H. 115 cm. Estimation : 80 000-120 000 €. © Christie's Image Ltd 2024
Enfin, une rare suite de quatre statues janiformes en marbre met en scène quatre couples mythiques : Junon et Jupiter, Bacchus et Ariane, Hercule et Déjanire ainsi que Diane et Apollon. Impressionnantes par leur taille, elles furent présentées autrefois dans les extraordinaires jardins de la Quinta da Fidalga à Seixal, sur le Tage face à Lisbonne. Leurs doubles visages séduiront les amoureux de jardins ornés de figures divines (80 000-120 000 €).
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Suite de quatre bustes janiformes monumentaux, Portugal, fin du XVIIe ou XVIIIe siècle. Estimation : 80 000-120 000 €. © Christie's Image Ltd 202