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Alain.R.Truong
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25 juin 2018

Au Musée du Cinquantenaire, à Bruxelles, de la joaillerie Wolfers Frères, dessinée et conçue par l’architecte Victor Horta

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BRUXELLES - Au Musée du Cinquantenaire, à Bruxelles, de la joaillerie Wolfers Frères, dessinée et conçue par l’architecte Victor Horta.

105 ans après l’inauguration officielle de la joaillerie Wolfers Frères en 1912, le magasin peut à nouveau être admiré dans son aménagement d’origine. Pour ce faire, une salle du Musée du Cinquantenaire disposant d’environ la même superficie et la même forme que celles prévues par Victor Horta dans le bâtiment de la rue d’Arenberg à Bruxelles a été dégagée. Sur base d’une étude historique approfondie, les vitrines et les comptoirs ont été replacés comme Horta l’avait conçu en son temps. Il a d’abord fallu démonter la présentation provisoire d’une partie du mobilier au sein du musée, puis extraire des réserves les éléments de l’ameublement intérieur qui y étaient stockés. Les portes d’accès initiales ont également été réintégrées à l’ensemble. Les visiteurs peuvent se promener dans une reconstitution à l’identique, tels les clients de l’élite d’autrefois.

L’aménagement intérieur du magasin a été restauré dans les règles de l’art. Le mobilier, en acajou de Cuba, a été nettoyé et la couche de vernis d’origine remise à neuf. Le recouvrement intérieur en velours des vitrines a été retissé à l’exemple du tissu initial. La patine des garnitures en bronze a été rafraîchie. L’harmonie des couleurs voulue par Victor Horta apparaît à nouveau : une sublime combinaison d’acajou poli rouge profond, de velours vert foncé et d’accents dorés des garnitures en bronze, en totale concordance avec la teinte mauve des murs. Grâce à cette restauration et cette reconstitution minutieuses, les visiteurs ont l’illusion de franchir à nouveau l’entrée du magasin bruxellois d’articles de luxe. 

Ce projet prestigieux a pu être réalisé grâce à un investissement ponctuel de la Politique scientifique fédérale et à la collaboration de la Régie des Bâtiments.

Historique de la joaillerie Wolfers Frères

En 1909, l’architecte Victor Horta se voit confier la réalisation du bâtiment et du mobilier de la bijouterie-joaillerie Wolfers Frères. Vu le prestige dont Wolfers jouit alors dans le monde, faire appel à l’architecte Art nouveau le plus célèbre de l’époque semble aller de soi. Le bâtiment est inauguré avec faste le 4 novembre 1912. Il restera en usage, comme le magasin, jusqu’au début des années 1970.

Après l’emménagement de la Kredietbank (aujourd’hui la banque KBC) dans l’immeuble, le mobilier du magasin est démantelé en 1973 et transféré au Musée du Cinquantenaire où il est en partie remonté en 1977. Plus de la moitié des éléments du mobilier ne pouvaient cependant y être exposés et furent dès lors relégués dans les réserves. 

Le Musée du Cinquantenaire désirait mettre en œuvre une reconstruction de l’ensemble, historiquement cohérente. Dans cette optique, une demande de subside fut introduite auprès de la secrétaire d’état à la Politique scientifique, pour l’octroi d’un crédit exceptionnel. Haut placé dans l’échelle des priorités du Musée du Cinquantenaire, le subside fut accordé en 2015.

Victor Horta, le plus célèbre architecte Art nouveau

Dans ses mémoires, Victor Horta (1861-1947) évoque les raisons pour lesquelles les gestionnaires de Wolfers Frères firent appel à lui : le prestige de la joaillerie et la réputation internationale de son directeur artistique, Philippe Wolfers. La façade du bâtiment et la luxueuse décoration intérieure du magasin se devaient d’égaler les bijoux et les parures exclusifs que Wolfers Frères vendait à sa clientèle fortunée.

Lorsque Victor Horta est engagé pour le projet en 1909, il jouit d’une réputation internationale. Avec l’hôtel Tassel, en 1893, il n’a pas seulement renouvelé l’architecture, mais a développé un nouveau langage décoratif, appelé plus tard « Art nouveau ». Son style linéaire d’inspiration organique, la fameuse « ligne coup de fouet », et ses principes architectoniques marqueront l’art au niveau international. Dans le domaine des arts décoratifs, l’Art nouveau devient alors un véritable phénomène de mode.

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Façade de la de la joaillerie Wolfers Frères par Victor Horta.

Après l’hôtel Tassel, plusieurs personnages éminents firent appel à Victor Horta pour la construction et l’aménagement de leur demeure privée, notamment Armand Solvay (1894), Edmond van Eetvelde (1895), Octave Aubecq (1899) et Max Hallet (1904). Plusieurs de ces hôtels particuliers, également entièrement meublés par Horta, sont inscrits depuis au patrimoine mondial de l’Unesco. Il n’était pas rare que les commanditaires soient par ailleurs clients chez Wolfers Frères.

Le Magasin Wolfers Frères ne fut pas le premier immeuble commercial conçu par l’architecte qui n’en était plus à son coup d’essai : À l’Innovation (1901), Le Grand Bazar à Bruxelles et à Frankfort (tous deux en 1903), Les Magasins Waucquiez (1903), …

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Maison Wolfers par Victor Horta, vue intérieure des magasins, 1912©SOFAM

Wolfers Frères est la dernière grande et prestigieuse création de Victor Horta avant la Première Guerre Mondiale. La palette de couleurs de l’intérieur respire l’influence de la mode parisienne et le rythme du jeu discret et relativement sobre de lignes Art nouveau annonce déjà l’Art déco, le style décoratif qui caractérisera l’entre-deux-guerres.

Wolfers fut tellement satisfait de sa collaboration avec Victor Horta qu’en 1930, il lui demanda d’agrandir substantiellement le bâtiment vers l’arrière. Ces plans pour une extension de style Art déco ne virent cependant jamais le jour suite à un refus de la Ville de Bruxelles.

Wolfers Frères, un nom au retentissement international

Lors de l’inauguration du prestigieux magasin Wolfers Frères en 1912, l’entreprise jouit d’une réputation de niveau international, acquise progressivement depuis 1850. Louis Wolfers, originaire d’Allemagne, s’était installé à Bruxelles en 1847 et avait fondé en 1850 un petit atelier d’argenterie à son nom. L’atelier grandit de manière constante et ses fils Philippe, Max et Robert furent impliqués dans l’affaire dès leur jeune âge.

Les dots contractées lors des mariages successifs des fils de Louis permirent à ces derniers d’acheter leur part de la société. Le premier, Philippe Wolfers devient associé, en 1885. Le nom change alors pour Louis Wolfers Père et Fils. En 1890, c’est au tour de Max, puis de Robert et de leur cousin Albert en 1897. L’entreprise s’appelle désormais Wolfers Frères. Suivant le modèle américain, chacun des partenaires se voit attribuer une fonction spécifique dans la société : Philippe devient directeur artistique, Max se concentre sur les contacts commerciaux, Robert développe la machinerie et Albert veille aux finances.

À l’époque de Louis Wolfers, la production était destinée au commerce en gros. Ce n’est qu’en 1886, alors que Philippe vient de devenir associé, qu’un magasin est ouvert à Bruxelles, dans la Galerie de la Reine. En 1890, après que Max ait acquis ses parts, le magasin déménage au coin de la rue Loxum et de la rue de la Montagne, près de la cathédrale St Michel. L’immeuble de luxe intègre également les ateliers et est désormais régulièrement agrandi.

Mais le bâtiment est exproprié suite au projet de la jonction ferroviaire nord-sud de la ville. La clientèle de la joaillerie se compose surtout de « nouveaux riches » résidant dans le haut de la ville - dans les quartiers de l’avenue Louise et du parc du Cinquantenaire. Les Wolfers font donc l’acquisition d’un terrain à bâtir à la rue d’Arenberg, qui prolonge la rue de Loxum et la relie à la Bourse. Après avoir fait des gains en bourse, on passait chercher Madame dans les galeries couvertes de la capitale et on faisait une halte chez Wolfers Frères pour choisir un bijou exclusif ou une pièce d’argenterie. Wolfers Frères jouit alors d’une renommée mondiale. Outre ses ateliers et son magasin de Bruxelles, la société dispose de succursales en Belgique et à l’étranger : Anvers, Gand, Liège, Düsseldorf, Cologne, Francfort, Paris, Budapest...

Le magasin et les ateliers de la rue d’Arenberg restèrent en activité jusqu’en 1973. L’argenterie était alors passée de mode. L’activité se limitait désormais à la création et à la production de bijoux et l’entreprise déménagea à l’avenue Louise. En 1975, elle fut vendue à la maison française Chaumet.

Philippe Wolfers, le génie artistique de Wolfers Frères

Lorsqu’en 1909, Victor Horta présente aux commanditaires son premier projet pour le nouvel immeuble de Wolfers Frères, il se heurte à l’opposition de Philippe Wolfers (1858-1929) de manière tout à fait inattendue. Le directeur artistique ne partage pas la vision de l’architecte qui soumet l’aspect fonctionnel à l’architecture alors qu’il privilégie au contraire une disposition pratique des ateliers et des lieux de travail. Horta se voit obligé d’adapter ses plans en profondeur. Pour l’aménagement intérieur du magasin, qui se doit de respirer le luxe, les deux hommes sont d’emblée sur la même longueur d’onde. Cette anecdote illustre la forte personnalité de Philippe Wolfers qui, depuis qu’il est devenu associé en 1886, a su donné à l’entreprise commerciale un important cachet artistique.

Philippe Wolfers était l’aîné des fils de Louis Wolfers, le fondateur de l’entreprise. Très jeune déjà, il est actif dans l’atelier de son père. De 1873 à 1877, il suit des cours à l’Académie de Bruxelles. C’est Isidore de Rudder, le camarade d’étude de Wolfers, qui lui apprend à sculpter et l’introduit dans le circuit des expositions.

 

À partir de 1889, le nom de Philippe Wolfers émerge régulièrement en tant que créateur de pièces d’argenterie de prestige réalisées à l’atelier Louis Wolfers Père et Fils. Philippe fait ses débuts artistiques lors de l’Exposition universelle d’Anvers en 1894. En 1897, sa participation à l’Exposition de Bruxelles et de Tervueren est encensée à l’unanimité et lui procure une renommée internationale. Désormais, et jusqu’à sa mort, il sera un invité incontournable des manifestations artistiques nationales et internationales.

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"Vase au Cygne" ou "Caresse du Cygne", Philippe Wolfers (1858-1929), J. Petermann fondeur, Belgique, 1897. Bronze, ivoire, marbre. Exposition coloniale, Tervueren 1897; Salon Sécession munichoise, Munich 1899. Ancienne collection Frantz de Schaetzen; échange avec le Musée royal de l'Afrique centrale, 1967.

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Cadre de dessins, Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique. Noyer, ca 1897. Ancienne collection Philippe Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin, Fonds Braet-Buys-Bartholemus

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"Civilisation et Barbarie", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1897-1898. Ivoire, argent, onyx, D.KBS.01. Salon de la Sécession munichoise, Munich 1898. Ancienne collection du Baron Edmond van Eetvelde, 3000 Fr. Coll. Fondation Roi Baudouin

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"La Parure" ou "Le Paon", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1899-1905. Ivoire, argent, or, email, opales, perles 7032, Salon de Pour l'Art, Bruxelles 1905. Acquis auprès de Philippe Wolfers en 1905.

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"Le Premier Bijou" ou "La Femme à la Perle", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1907. Ivoire, perle. Salon Pour l'Art, Bruxelles 1907. Acquis par l'État indépendant du Congo, 1907; ´échange avec le Musée royal de l'Afrique centrale, 1967.

En 1897, Philippe Wolfers se lance dans la création de bijoux Art nouveau uniques d’exception. L’exposition de ces pièces prestigieuses dans des villes disposant depuis peu d’une succursale de Wolfers Frères ou aux endroits où Wolfers Frères s’est associé depuis peu à un nouveau distributeur n’est pas un hasard. Le message est clair : la création de pièces uniques de Philippe Wolfers est hors de prix, mais son talent est à la base de l’esthétique de toute la production Wolfers Frères, disponible dans le nouveau magasin où se tient l’exposition.

Fin 1905, Philippe Wolfers crée son dernier bijou unique. En tant qu’artiste, il se profilera désormais, et jusqu’à sa mort, essentiellement comme sculpteur. Cette évolution paraît logique si l’on considère l’importance des éléments sculpturaux dans ses bijoux. La finesse de leur concept et leur niveau de finition en font des objets de luxe précieux.

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Boucle de ceinture "Plume de Paon", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1898. Or, opale, diamant, rubis. Salon Pour l'Art, Bruxelles 1899; Salon de la Sécession munichoise, Munich 1899; Exposition d'Oeuvres de Philippe Wolfers, Anca 1903. Ancienne collection Marcel Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin, Fonds Braet-Buys-Bartholemus

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 Pendentif "Cygne et Serpents" ou "Cygne et deux Serpents", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1899. Or, email, rubis, opale, diamant, perle. Salon Pour l'Art, Bruxelles 1900; Exposition d'Oeuvres de Philippe Wolfers, Anca 1903. Ancienne collection Philippe Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens.

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 Peigne de coiffure "Oiseaux et Iris", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1899-1900. Écaille, opale, or, cornaline, email. Salon Pour l'Art, Bruxelles 1900; Exposition d'Oeuvres de Philippe Wolfers, Anvers 1903. Fondation Roi Baudouin, Fonds Braet-Buys-Bartholemus

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Broche "Niké", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1902. Or, email, rubis, carneole, amethyste, diamant, perle. Ancienne collection Marcel Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin

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Pendentif "Libellule", Philippe Wolfers (1858-1929), Belgique, 1902-1903. Or, email, rubis, opale, diamant, Salon Triennal des Beaux-Arts, Bruxelles 1903. Ancienne collection Marcel Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin.

Philippe Wolfers conçoit également avec succès des intérieurs dans leur intégralité. Pour l’Exposition universelle de Liège en 1905, il crée une salle à manger complète, écrin d’une nouvelle ligne d’argenterie Art nouveau lancée par Wolfers Frères à l’occasion de cet évènement. Il réitère ce principe d’art total avec la salle à manger « Gioconda », créée pour l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925. L’esthétique de l’argenterie y détermine celle de la salle à manger dans son entièreté, et avec succès : l’intérieur est couronné par le jury international par le prestigieux Grand Prix et l’argenterie de l’ensemble « Gioconda » est considérée comme l’icône par excellence de l’argenterie Art déco belge.

L’oeuvre de Philippe Wolfers ne peut pas être dissociée de l’orfèvrerie dont il fut durant des décennies le génie créateur. La renommée qu’il acquit à titre personnel dans les milieux artistiques hissa toute la production de Wolfers Frères à un niveau supérieur et servit ainsi les intérêts commerciaux de l’entreprise. Sur le plan artistique, la fonction de Philippe Wolfers comme directeur artistique eut aussi son influence sur la production. D’un point de vue commercial, il était, plus qu’aucun autre, contraint de suivre de près les tendances des ventes. Il est à ce titre un des rares artistes belges à compter parmi les plus grands créateurs artistiques de son pays, aussi bien en Art nouveau qu’en Art déco.

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"Victoire à la Couronne de Laurier", Marcel Wolfers (1886-1976), Belgique, ca 1931. Ivoire, laque, bois. Exposition Marcel Wolfers, Bruxelles 1932; Salon Pour L'Art, Bruxelles 1933. Ancienne collection Marcel Wolfers. Coll. Fondation Roi Baudouin.

 

La présentation

Le magasin Wolfers offre un cadre unique à l’exposition de l’exceptionnelle collection internationale d’Art nouveau et d’Art déco du Musée du Cinquantenaire. L’institution dispose d’une collection hors-pair d’arts décoratifs de la période 1890-1940. L’optique de la présentation est avant tout esthétique, mettant en valeur l’aménagement intérieur exceptionnel de Victor Horta tout en permettant au visiteur de vivre une expérience totale. Celui-ci est réellement catapulté dans le passé et s’imagine aisément dans une boutique prestigieuse des premières décennies du XXe siècle.

La présentation suit trois axes principaux : 1. Art nouveau et Art déco, 2. La politique d’achat des arts décoratifs modernes entre 1890 et 1940 et 3. La production Wolfers Frères, en particulier celle de Philippe Wolfers.

Conformément à la conception originale du magasin Wolfers, il a été divisé en deux zones, l’une réservée au commerce en gros, l’autre au commerce de détail. Cette répartition a permis, en outre, de faire la distinction entre l’Art nouveau et l’Art déco.

L’ancien Musée des Arts Décoratifs, l’actuel Musée du Cinquantenaire, fut le premier musée belge et un des premiers en Europe, à intégrer les arts décoratifs modernes dans la politique de constitution de la collection. Cette optique fut fixée par arrêté royal en 1889. À partir de 1893, la collection se développa. Des objets exceptionnels furent acquis, entre autres, dans les salons légendaires de La Libre Esthétique, mais les expositions universelles offraient également aux musées l’occasion exceptionnelle d’acquérir des créations de très haut niveau. Le Musée du Cinquantenaire devint ainsi le premier propriétaire de la majorité des objets.

Le Musée du Cinquantenaire possède la plus importante collection d’œuvres Wolfers. Le premier objet, l’extraordinaire coffret à bijoux « La parure » fut acquis en 1905, puis la collection grandit régulièrement au cours des ans, en partie grâce aux liens étroits qui lient le musée à la famille Wolfers depuis les dernières décennies. C’est également pour cette raison que l’intérieur du magasin Wolfers fut légué au Musée du Cinquantenaire. Dans le mobilier du magasin est exposé le légendaire ensemble « Gioconda » avec lequel Philippe Wolfers remporta le très convoité Grand Prix qui lui fut concédé par un jury international lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs modernes à Paris en 1925.

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"Sphinx mystérieux", Charles Van der Stappen (1843-1910), 1897. Ivoire et argent, Sc. 73. Exposition coloniale, Tervueren 1897. Acquis par l'État indépendant du Congo, 1897; Échange avec le Musée royal de l'Afrique centrale, 1967

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Chat, Édouard-Marcel Sandoz (1881-1971), Susse Frères Fondeur, 1925, France. Bronze, 7085 (A.M. 532). Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels Modernes, Paris 1925. Acquis en 1925 auprès de la section française; don du gouvernement belge au Musée du Cinquantenaire.

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Chandeliers, Henry van de Velde (1863-1957), Belgique, 1898-1899. Bronze argenté, 6868-6869. Salon de la Sécession munichoise, Munich 1899; Salon La Libre Esthétique, Bruxelles 1900. Acquis en 1900 auprès d'Henry van de Velde.

C4

Vase "Incantation Crépusculaire", Jacques Grüber (1870-1935) pour Daum Frères, France, 1895. Verre, 6846 (A.M. 274). Exposition internationale, Bruxelles 1897. Acquis en 1897 auprès de Daum Frères.

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Vase "Les Quatre Vents", Vicke Lindstrand (1904-1983) voor Orrefors, Suède, ca 1925. Verre, soufflé et gravé, 7188 (A.M. 636). Exposition universelle, Bruxelles 1935. Offert à l'Exposition universelle de Bruxelles en 1935 en souvenir de la Reine Astrid par le Comité Général du Gouvernement Suédois.

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Vase parlant "Voici les froids, Chérie. Et les derniers beaux jours", Emile Gallé (1846-1904), France, 1893. Verre, 6714 (A.M. 16). Salon La Libre Esthétique, Bruxelles 1894. Acquis en 1894 auprès d'Emile Gallé.

L’ouverture du magasin Wolfers, le premier volet d’un triptyque

L’ouverture et la restauration du magasin Wolfers constituent la première phase d’un projet à grande échelle qui se propose de regrouper les arts décoratifs européens dans le bâtiment prévu à cet effet au début du XXe siècle. Il s’agit de l’imposant complexe situé à la rue des Nerviens, dont la façade se distingue par une coupole monumentale.

Au cours des ans, les collections des arts décoratifs européens furent éparpillées dans différentes zones du musée. Les objets couvrant la période du Moyen Âge au Baroque restèrent dans le bâtiment d’origine tandis que ceux du XVIIIe siècle à l’Art déco furent intégrés dans une construction prévue à l’origine pour les civilisations non-européennes. Les collections d’arts appliqués se trouvait ainsi éclatées.

Le regroupement des arts décoratifs européens dans le bâtiment initial suit une meilleure logique tout en respectant l’histoire du Musée du Cinquantenaire.

Un nouveau circuit de quatre salles monumentales consacrées à la période XVIIIe siècle-Art déco s’ajoute à celui couvrant le Moyen Âge au Baroque. Le visiteur disposera ainsi d’une vue d’ensemble sur plus de mille ans d’arts appliqués européens. 

Dans le courant de l’année 2019, deux grandes salles seront ouvertes, consacrées respectivement au XIXe siècle et à l’Art nouveau et l’Art déco belges. Elles seront réalisées grâce au sponsoring du Fonds Baillet-Latour et de la Banque Nationale. Pour la salle consacrée aux arts décoratifs des XVIIIe siècle, la recherche d’un financement est encore en cours.

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Horta & Wolfers, MRAH, vues de l’exposition.

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