Né en octobre 1973 au Liban, Rabih Kayrouz a obtenu son diplôme de stylisme-modelisme à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne. Il travaille chez Dior et Chanel avant de revenir au Liban en 1997 pour y ouvrir son propre atelier de sur-mesure, créant des robes personnalisées, reflet du lien privilégié qu'il a avec sa clientèle.

Il crée des robes de mariée pur lesquelles il déclare : "Ce qui est important pour moi, c'est de personaliser la création suivant le style de la future mariée. J'habille l'âme, pas le corps... Les matières varient suivant les saisons et s'harmonisent avec le lieu. La tendance des lignes est épurée et les détails, souvent travaillés à la main, plutôt inovateurs, du genre fil de cuivre, ou cocon de soie ... Je me joue du mélange brut et sophistication... Pour terminer une robe, j'ai besoin d'un délai de trois mois ainsi que de trois à quatre essayages..."

Son travail pour Dunia peut se voir dans l'album photos consacré au film. On ne voit pas la robe de mariée de Dunia qui est en papier. Jocelyne Saab raconte qu'elle est venue le voir en lui disant qu'elle voulait une robe en papier. Dunia commence à écrire des poèmes qu'elle retranscrit au crayo sur sa robe. En fin de compte, elle laisse son message d'adieu à Mahmoud, son mari, écrit au feutre sur sa robe de mariée. Tout un symbole. On peut y voir la transcription des chemises talismaniques des sultans.

En revanche, j'ai sélectionné quelques modèles qui emportent mon adhésion. Les "modeux" remarqueront tout de suite que Rabih portait un pull Martin Margiela..  Le rouge semble être l'une de ses couleurs fétiches. C'est aussi en rouge que le plus souvent Dunia est habilée dans le film.

Son travail de robes sculpture, d'hommage à la nature me rappelle celle de l'un de mes couturiers préférés, Roberto Capucci (dont je prépare un album de photos).