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Alain.R.Truong
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27 août 2012

Madeleine pénitente par Laurent de La Hyre (Paris, 1606 - Paris, 1656)

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Madeleine pénitente par Laurent de La Hyre (Paris, 1606 - Paris, 1656)Photo Kohn

Toile. H. 102,5 cm, L. 95 cm. Rentoilage ancien - Estimation : 150 000 / 200 000 €

Provenance: Probablement vente du cabinet de Monsieur Parizeau, Maître Boileau, Paris, 26 mars 1789,n°220

Bibliographie: Probablement catalogue de l'exposition, Laurent de La Hyre, 1606-1656, l'Homme et l'Œuvre Grenoble, Rennes et Bordeaux, 1989-1990, cité p. 353, n° X 51. Reproduit dans le catalogue de l'exposition, l'Idée et la Ligne, Dessins français du Musée de Grenoble, XVIe-XVIIIe siècle, Musée de Grenoble, du 5 novembre 2011 au 12 février 2012, sous la référence 9. 2, p. 30 Sainte Marie Madeleine est représentée agenouillée les mains en prière, un simple drapé aux coloris austères l'enveloppant au niveau de la taille.

Elle s'inscrit dans un paysage aux tonalités brunes composé d'un amas de branches cassées sur la partie gauche et d'un rocher sur la droite fermant intégralement la profondeur de vision pour concentrer toute l'intensité sur la scène de prière.

La Sainte médite devant une croix en bois posée contre une pierre encadrée d'un crâne tombé à terre, référence à la condition humaine du commun des mortels et une coupe sur pied ainsi qu'une petite aiguière de grande préciosité, attributs de Marie-Madeleine qui vint au soir du Dernier Repas laver les pieds du Christ.

L'artiste, par la tonalité générale de la composition brune et sombre, a voulu focaliser l'attention du spectateur sur le personnage à la peau claire, presque diaphane, en pleine réflexion sur la mort du Christ.

Notre tableau constitue une importante redécouverte pour l'oeuvre de jeunesse de Laurent de La Hyre. Principal représentant de l'atticisme parisien, il sera un des premiers peintres à ne pas faire le voyage en Italie.

Il se forme au contraire à Fontainebleau et étudie les oeuvres du Primatice et d'Ambroise Dubois. Peintre du Roi en 1631, il exécute de nombreux cycles religieux pour les institutions religieuses parisiennes : les Capucins du Marais, les Mays de Notre Dame, les Capucins de la rue saint-Honoré et les cartons de tapisserie pour l'église Saint Etienne du Mont.

La récente exposition de Grenoble a permis aux historiens d'art de rapprocher notre tableau d'un dessin conservé au musée de Grenoble.
Ce dernier représente Marie Madeleine méditant sur les instruments de la Passion.

Elle est repliée en avant sous une arcade en ruine et devant un paysage désertique.

La légèreté du trait et la finesse de ses mains permettent de situer l'oeuvre au début de la carrière artistique de la Hyre, dans les années 1630.

Les tons chauds de la composition se retrouvent dans la toile conservée au Musée de Tessé du Mans, Le Christ au jardin des oliviers.

Les doigts fuselés de la Sainte et ses membres étirés, finement dessinés rappellent les scènes historiques qu'il a crées lors de son séjour à Fontainebleau et son très proches de la silhouette de l'ange qui apparait au Christ.
Sa peinture mouvementée aux tonalités chaudes et vibrante est très appréciée. Durant les années 1635, les commandes religieuses établissent sa réputation. Avec Simon Vouet de retour à Paris en 1627, Jacques Stella, Sébastien Bourdon et Le Sueur, Laurent de la Hyre est un des artistes français qui s'impose après les grands travaux de Rubens au Palais du Luxembourg.

Kohn. Samedi 15 septembre 2012. Hôtel Le Bristol, Salon Castellane - 112, rue du Faubourg Saint Honoré - 75008 Paris. http://www.kohn.fr

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