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Alain.R.Truong
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2 juillet 2013

Garniture de cheminée « À La Chinoise » avec sujets en porcelaine de Locré. Par François Béliard, Paris, époque Louis XVI

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Garniture de cheminée « À La Chinoise » avec sujets en porcelaine de Locré. Par François Béliard (Mort en 1795), Paris, époque Louis XVI. Photo courtesy Kohn

Bronzes dorés, porcelaine de Paris, marbre, émail et verre Cadran signé BÉLIARD ET FILS à PARIS Marque de la porcelaine : deux torches croisées et K Pendule : H. 65 cm, L. 30 cm, P. 25 cm Baldaquins : H. 40 cm, L. 22 cm, P. 18 cm. Estimation : 150 000 / 180 000 €

Cette garniture de cheminée est constituée d’une pendule à portique en forme de pagode chinoise à deux niveaux et de deux baldaquins également dans le style chinois.
La pendule, reposant sur une base en marbre blanc à petits pieds toupies, est ornée en son centre d’un couple de magots en porcelaine blanche se tenant debout devant un tronc d’arbre. Quatre colonnes fuselées en bronze ciselé et doré à motifs feuillagés supportent le dais accueillant le niveau supérieur sur lequel est posé le mouvement.
Il est encadré de colonnes torses qui ellesmêmes supportent le toit sommé d’une fi gure de mandarin tenant une ombrelle.
Les baldaquins reprennent ces mêmes motifs de colonne torsadée.
L’architecture s’orne de nombreux sujets se référant à l’Extrême-Orient tels dragons, clochettes et idéogrammes.
Le cadran en émail blanc indique les heures et les quantièmes en chiffres arabes.
Il porte la signature BÉLIARD ET FILS à PARIS. François Béliard, issu d’une dynastie de maîtres horlogers, devint, après obtention de sa maîtrise en 1749, Horloger du Roi, puis en 1766, Valet de chambre-Horloger Ordinaire du Roi en succédant à Martinot.
Cet ensemble témoigne du grand raffinement des arts horlogers durant la seconde moitié du XVIIIe siècle et cette interprétation européenne des références orientales. Ainsi, les sujets en porcelaine blanche, aux costumes chinois, adoptent une attitude toute occidentale.
Ils portent la marque de la Manufacture parisienne de Locré, deux flambeaux croisés, utilisée entre 1773 et 1785 et celle du modeleur « K ».
Cette maison se fit une spécialité des petits groupes notamment d’inspiration asiatique comme le montre celui appartenant à la célèbre collection Dubouché, daté vers 1775 (fig. 1). Fondée en 1772 par Jean-Baptiste Locré, cette manufacture fut l’une des premières à utiliser le kaolin provenant de Saint-Yrieix, après Sèvres (en 1769)
et Limoges (en 1771). En 1773, Locré déposa sa marque, deux torches croisées.
En 1787, Laurent Russinger, sculpteur et collaborateur de Locré rachète la fabrique qui prit alors le nom de Locré-Russinger.
Cette garniture de cheminée alliant luxe et préciosité devait susciter l’admiration et l’étonnement des amateurs et témoigner de la culture de son propriétaire.

François Béliard (Mort en 1795). Reçu Maître Horloger en 1749

Kohn. Mardi 2 juillet 2013. HÔTEL LE BRISTOL – SALON CASTELLANE 112 rue du Faubourg Saint Honoré – 75008 Paris

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